Avec la montée en puissance d’Internet – et plus particulièrement celle des réseaux sociaux -, le nombre de sources d’informations a littéralement explosé au cours de la dernière décennie. La notion de veille Internet est devenue un véritable enjeu pour les entreprises, les politiques, les institutions (publiques ou privées), les lobbies… mais aussi pour les personnes privées curieuses – ou inquiètes, c’est selon – de savoir ce qu’il se dit à leur sujet sur la toile. De nombreux outils existent pour les professionnels – ils sont souvent assez chers. A côté de cela, on trouve une myriade de services gratuits qui peuvent être utilisés par les petites entreprises, qui n’ont pas de budget à allouer pour de la veille, ou par monsieur ou madame tout-le-monde. Pour Thibaud Elziere, serial entrepreneur – il est entre autres CEO de Fotolia – il faut absolument simplifier les choses. “Ok, il y a Google Alerts, des outils comme Tweedeck et d’autres choses mais il faut quand même être un expert pour les utiliser tous pour avoir une veille efficace”. C’est pourquoi il a décidé de lancer Mention.net il y a quelques semaines. En fait, tout part de Fotolia. “Nous avons quelque 2 millions de clients dans le monde, explique ce Français habitant Bruxelles depuis une dizaine d’années. Nous recevons chaque jour environ 5.000 mentions. C’est énorme et c’est très compliqué à gérer. Au départ, nous avions beaucoup de frustrations de ne pouvoir tout tracker. Nous avons maintenant des outils performants mais ils ne sont pas donnés.” Le problème s’est reposé pour eFounders et pour les autres sociétés qu’il lance depuis ses bureaux bruxellois situés à l’Icab – dans le même bâtiment que le Betagroup Coworking ou que Djengo. “Mention.net est donc né comme une solution à nos différents problèmes de veille, répond-il. L’outil est hyper simple puisqu’il doit être utilisable par le plus grand nombre. Que ce soit en mode desktop ou en mode mobile, il faut que l’on puisse être informé en temps réel de ce qu’on l’on dit sur vous et que vous puissiez répondre directement depuis notre application, que ce soit à un tweet, à un statut Facebook, à un blogpost, à un forum… Primo, on a la liste complète de ses alertes. Secundo la liste des mentions. Et tertio la possibilité de répondre. Très simplement. J’insiste. Il faut que Mention soit aussi facile d’accès que Evernote ou Dropbox. “ Pour ce qui est du business model, on est dans le freemium. On ne paye rien pour 1.000 mentions par mois. “Nous voulons que monsieur et madame tout le monde puissent faire une recherche sur son nom gratuitement. Ou sur leur petite société”, précise Thibaud Elziere. Pour 5.000 mentions par mois, c’est 7,90 euros par mois. Et on monte jusqu’à 159,90 euros par mois pour 100.000 mentions. Evidemment, étant donné que l’application joue sur la simplicité et le faible coût, elle n’offre ni grilles d’analyse, ni données de tracking, ni détails sur les influenceurs clés, ni intégration avec les systèmes internes. “Nous ne sommes pas un outil pour professionnels du marketing, rajoute cet entrepreneur de 33 ans. Nous visons les prosumers, ces personnes qui sont entre le professionnel et le consommateur.” Si Mention.net est encore assez jeune, elle peut déjà se targuer d’avoir attiré près de 10.000 clients. Peu payent pour le moment mais Thibaud Elziere ne s’inquiète pas. Il préfère se focaliser sur l’amélioration du produit. L’équipe, basée entre Bruxelles, Paris et Berlin, devrait proposer dans les semaines qui viennent des applications iPad et Android en plus des web app, Chrome app, iOs app ou des softs téléchargeables pour Mac, PC, Linux. Pour rendre ce puissant outil, encore plus performant.