Photo : AFP Grâce au marqueur #AskObama, les utilisateurs de Twitter, la plate-forme de micro-blogs, peuvent poser leurs questions au président en personne. Pour décrocher sa réélection en 2012, tous les moyens sont bons à la Maison Blanche. C’est ainsi que Barack Obama participera à une séance de questions-réponses via le site. Point du jour ? L’économie et l’emploi, deux secteurs qui peinent à remonter la pente depuis la crise. Le chômage, bête noir du président, dominera sa campagne, et celui-ci s’y attaque déjà. Alors que les internautes lambda doivent se contenter de 140 caractères maximum, le président des États-Unis avait une totale liberté. Depuis la salle de la Maison Blanche dédiée aux évènements publics, il a répondu, mercredi soir, par vidéoconférence à la population de Twitter. L’événement était visible depuis la page : http://askobama.twitter.com.. Ce n’est pas le première fois, ni la dernière, que Barack Obama utilise les réseaux sociaux lors de ses campagnes. Celle de 2008, victorieuse, s’était distinguée par une utilisation massive d’internet. Tant pour rassembler des militants que des fonds. La Maison Blanche, peu se targuer, quant à elle, d’être un des seuls bâtiments présents conjointement sur Facebook, Twitter et encore Youtube. Elle rassemble 2,2 millions de “followers” sur Twitter. Beaucoup moins que Barack Obama, qui est suivis par plus de 9 millions d’internautes. Twitter est le troisième outil qu’il utilise, puisque deux séances avaient déjà été organisées sur Youtube, ainsi qu’une autre sur Facebook le 20 avril dernier. MÁJ 07/06 à 08:30 : Selon Twitter, pas moins de 169.395 questions avec le mot clef “#AskObama” (demandez à Obama) ont été posées, dont 18.957 concernaient l’emploi, 15.000 le budget, 14.777 les impôts et 8.833 l’enseignement. Le président américain, s’il n’a répondu qu’à 18 questions, a touché à nombre de sujets, de la lutte contre le terrorisme à l’exploration spatiale en passant par l’immobilier, sans toutefois varier de ses éléments de langage habituels. Il a toutefois innové en devenant le premier président américain à “live-tweeter”. Il a ouvert l’événement en posant lui-même la première question aux 2,25 millions d’abonnés au compte officiel de la Maison Blanche @whitehouse: “pour réduire le déficit, quelles dépenses couperiez-vous et quels investissements garderiez-vous?”. Les adversaires républicains de M. Obama ont tenté de le battre à son propre jeu en déclenchant à leur tour sur Twitter un feu roulant de questions sur son bilan économique. Il a relevé le gant, prenant une question du président de la Chambre des représentants, John Boehner: “après une folie de dépenses qui nous a laissés un endettement encore plus profond, où sont les emplois?”. M. Obama, dont l’intervention était retransmise par vidéo sur le site de Twitter, a défendu l’idée d’investir pour créer des emplois à l’avenir, et s’est dit persuadé que “le président de la Chambre comprendra” à terme l’importance de tels investissements. (afp) J.M. (st)