C’est le dernier réseau social à la mode… sur les réseaux. Quora a alimenté toutes les conversations sur Twitter ces dernières semaines boostant très fortement sa fréquentation. Pourquoi ce buzz ? On l’ignore si ce n’est que certains sites influents ont affirmé que 2011 sera l’année de ce nouveau venu. Certains y voient même un nouveau Twitter. Rien que ça. Qu’en est-il réellement ? Dernière coqueluche éphémère de la planète internet ou véritable jeune pousse prometteuse ? Tout le bruit autour de Quora n’est sans doute pas étranger au profil de ses fondateurs. Le réseau a été fondé en avril 2009 dans la Silicon Valley par Adam d’Angelo, ancien directeur technique de Facebook, et Charlie Cheever, qui a mené à bien la création de Facebook Connect et Facebook Platform. Quora est un réseau social un peu particulier puisqu’il est basé sur le partage des connaissances. Il fonctionne à la manière d’un Yahoo ! questions et réponses mais en intégrant beaucoup plus de fonctionnalités sociales. Les membres peuvent poser des questions à la communauté ou à une personne en particulier, répondre aux questions qui sont en suspens, réagir, chercher des informations sur des problématiques qui les intéressent. Il y a aussi la possibilité de suivre certaines questions, thématiques ou certains membres de la communauté. Et bien sûr d’être à son tour suivi, exactement comme sur Twitter. Quora crée un environnement où l’internaute peut organiser et accumuler très vite un ensemble d’informations tournant autour de ses centres d’intérêt. Bref, c’est un peu le mariage entre Twitter et Wikipedia. « Nous pensons que plus de 90 % de l’information que les gens cherchent n’est pas disponible sur internet dans un format facile à appréhender pour comprendre rapidement, explique sur son site le fondateur et CEO Adam D’Angelo. Les gens veulent vraiment partager leurs connaissances avec les autres et nous construisons un système pour qu’ils puissent le faire de façon bien plus simple et efficace que tout ce qu’ils ont jamais connu ». Le succès d’un réseau de ce type dépend de la qualité des réponses et donc des intervenants. C’est la raison pour laquelle il n’est toujours pas ouvert au grand public. Il faut avoir été préalablement invité pour y accéder. Les discussions peuvent, il est vrai, être parfois très pointues et tournent évidemment beaucoup autour des nouvelles technologies. En anglais uniquement pour l’instant. Mais Quora n’est pas réservé aux technophiles. On y trouve de tout. Pourquoi la Belgique n’a toujours pas de gouvernement ?, par exemple. Ou plus léger (quoique…) : où peut-on manger le meilleur boulet sauce lapin ? Quora saura-t-il maintenir la qualité des réponses à mesure que la communauté grandira ? Y aura-t-il toujours suffisamment de volontaires pour répondre aux questions posées ? Ce sont les principaux défis de ce site qui devra aussi trouver un business model valable s’il veut durer. On en reparlera en 2011. http://www.quora.com/ JEAN-FRANCOIS MUNSTER