Test – Strayed Lights : la bonne surprise indé

Développé par une toute petite équipe de passionnés, Strayed Lights est une expérience comme nul autre jeu n’en a proposé. Un titre unique, visuellement somptueux, qui propose donc une expérience rafraîchissante… 

Première production du petit studio français Embers, Strayed Lights a pourtant tout d’un grand. Vu la technique, on parlerait même presque d’un jeu double-A. Ce qui n’est pas très commun pour un titre développé pourtant avec un budget serré. Ambitieux, le jeu propose une expérience unique dans un univers différent de tout ce que vous avez vu à ce jour…

On y incarne une petite lueur de sa naissance à sa mort. Une lueur qui va explorer un monde sombre et rempli de dangers. Prenant place dans un mini open-world qui s’ouvre petit à petit au joueur, le jeu est une invitation à l’exploration. Car ici, il faudra être curieux pour progresser et surtout tenter de comprendre le monde qui nous entoure.

Au début de l’aventure, vous serez une petite lumière.

Strayed Lights ne vous facilite pas la tâche : pas de narration, pas de dialogues et une mise en scène plutôt minimaliste. Pour comprendre ce monde, vous devrez expérimenter. Tôt dans le jeu, vous verrez un rocher brillant avec lequel vous pourrez interagir. A chaque fois que vous tenterez d’interagir avec, votre personnage recevra une décharge électrique. Il faudra trouver la façon, plus tard dans l’aventure, d’interagir avec ce curieux artefact… Mystérieux, le jeu ne vous ménage pas. Vous ignorez qui sont vos alliés, qui sont vos ennemis, ce qu’il faut faire, quelles sont les quêtes qui vous sont proposées. Il vous faudra explorer cet univers, tenter des choses… Strayed Lights est un véritable appel à la découverte.

Certains panoramas sont splendides.

Dans son gameplay, le jeu se démarque aussi des autres productions puisqu’il se veut un mélange d’action-rpg, de jeu de plate-forme et de walking simulator. Certaines séquences sont purement contemplatives. Les séquences de plates-formes restent globalement minimalistes. En revanche, là où le jeu frappe fort, c’est au niveau de ses combats, extrêmement dynamiques et qui introduisent surtout des notions uniques. Oui vous pourrez frapper vos adversaires, mais dans Strayed Lights, il vous faudra avant tout contrer leurs coups, en changeant rapidement de couleur grâce aux gâchettes RB et LB. Concrètement, vos ennemis ont la faculté de changer de couleur (rouge et bleu). Lorsqu’ils vous frappent en étant bleus et que vous contrez au bon moment en étant bleu également, vous leur enlevez des points de vie et récupérez de l’énergie.

La mise en scène reste minimaliste, avec quelques courtes cut-scenes.

Inversément, si vous vous emmêlez les pinceaux ou que vous bloquez tardivement, vous en perdez. Ca a l’air facile dit comme ça, mais lorsqu’on se retrouve face à plusieurs types d’ennemis et qu’on ajoute à l’équation une parade, cela devient vite très tendu. Tout ici est basé sur le timing. Et puis bien sûr, il y a les combats de boss, qui vous obligeront à bien comprendre les patterns de vos ennemis et à être plus réactifs encore. Extrêmement stylisés, les combats donnent un style vraiment unique à Strayed Lights. Mais encore faut-il accrocher à ce gameplay si particulier – et surtout, il faut l’avouer, assez répétitif. Si l’exécution est excellente, on se dit que l’idée derrière ce gameplay n’était pas forcément la meilleure du monde. De facto, on tourne vite en rond et on a la curieuse sensation de répéter rapidement les mêmes combats.

Ceci étant dit, rassurez-vous, si Strayed Lights a un peu de mal à concrétiser toutes ses idées et s’emmêle un peu les pattes, l’aventure qu’il propose reste très dépaysante, et plaisante à parcourir de bout en bout. Il ne vous faudra de toute façon qu’une poignée d’heures pour voir le bout de cette aventure.

Malgré les apparences, les combats sont techniques.

Là où le jeu marque les esprits, c’est au niveau de sa réalisation, somptueuse. Esthétiquement, Strayed Lights est superbe. Les décors s’étendent à perte de vue, l’univers est dépaysant, le design des créatures unique, la direction artistique impeccable. Ajoutez à cela une bande son percutante et vous obtenez l’un des titres les plus originaux de ces dernières années, voire même de la décennie. Alors oui, tout n’est pas parfait, mais quel pied incroyable pour les amateurs de science fiction, qui découvriront un univers extrêmement rafraichissant – et tendrement symbolique. Le genre d’expérience qu’on ne vit que quelques fois sur une génération de consoles.

Conclusion

Atypique, Strayed Lights est un jeu d’aventure et d’action qui vous propose une expérience unique, dans un univers de science-fiction dépaysant. Vous y incarnez une petite lueur, de sa naissance à sa “transcendance”, qui va devoir affronter de terrifiantes créatures dans un petit open world bien mystérieux. Ici, rien ne vous est expliqué. Pas d’objectif ni de dialogues. Il faudra comprendre les règles qui régissent ce monde en l’explorant par vous-même. Et c’est ce qui fait tout le charme de ce titre mystérieux, à la direction artistique particulièrement inspirée. Côté gameplay, Strayed Lights ne vous ménage pas non plus avec un concept très particulier. Il y a du bon et du moins bon. Si les combats sont dynamiques et plutôt exigeants, on regrettera toutefois une certaine répétitivité dans le gameplay. Une chose est sûre : le jeu a une personnalité, et c’est au final tout ce qui compte. Pas sûr en revanche que tout le monde en tombe amoureux dès le premier regard. 

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Strayed Lights

Gameplay 6.5/10
Contenu 7.0/10
Graphismes 8.0/10
Bande son 7.5/10
Finition 7.0/10
7.2

On aime :

Une direction artistique inspirée

De très bonnes idées dans le gameplay

Des combats dynamiques

Un univers mystérieux

On aime moins :

Une narration très pauvre

Assez court au final

Le système de combat a du mal à convaincre

Des passages répétitifs