Toutes les personnes qui ont grandi dans les 90s se souviendront du petit appareil au succès planétaire. Le Tamagotchi fait son grand retour cette année avec de nouveaux modèles, l’occasion de déterrer quelques faits méconnus à son propos. L’employée qui a eu l’idée des Tamagotchis a été récompensée par un prix Nobel L’idée des tamagotchis est attribuée à Aki Maita. Cette dernière était une jeune employée de Bandai à l’époque et a été propulsée au rang de star au Japon, durant les premiers mois d’existence des compagnons virtuels. Elle a imaginé, les Tamagotchis comme pouvant servir d’animaux de compagnie de remplacement pour les enfants qui n’en avaient pas et pouvant les responsabiliser sur la charge de travail que représente l’entretien d’un animal réel. Si Aki Maita a eu l’idée, l’appareil a ensuite été co-créé avec l’aide du designer de jouets Akihiro Yokoi. Aki Maita avait 31 ans lorsqu’elle a inventé les Tamagotchis (Crédit : TORU YAMANAKA / AFP) Les inventeurs ont reçu tous deux le prix Ig Nobel d’économie en 1997 pour avoir diverti des millions de personnes qui se sont occupées d’animaux de compagnie virtuels. Le prix Ig Nobel est en réalité une version satirique du prix Nobel classique, mais néanmoins bien sérieux. Il est présenté par les lauréats du prix Nobel à Harvard et cherche à récompenser les réalisations amusantes de prime abord, mais qui font réfléchir ensuite. Digimon n’aurait jamais existé sans les tamagotchis La franchise Digimon a également été créée par Bandai en 1997, un an après la parution des Tamagotchis. La première apparition des “digital monsters”, alias Digimon était également sous forme d’animaux virtuels. Le but de Bandai était d’offrir une déclinaison du concept au public japonais masculin, alors que les Tamagotchis visaient les jeunes filles, à la base. Le succès des Tamagotchis s’est cependant étendu bien au-delà du public cible initial. Première édition du Digimon (crédit : getthosemons) En plus d’élever les Digimons comme des êtres virtuels classiques, il était possible de les faire combattre entre eux. Cette tendance était à la mode au Japon à l’époque, suite au succès national et ensuite planétaire de Pokémon un an plus tôt. “Tamagotchi” est un mélange de plusieurs mots en japonais Le nom de l’appareil vient d’un jeu de mots dans la langue nippone reprenant trois mots différents. “Tamago” veut dire œuf et rappelle la forme de l’appareil et le concept de l’éclosion des animaux virtuels. “Wotchi” veut dire montre en japonais et rappelle le côté portable. Les deux mots regroupés donnent “Tamagotchis”, qui a une consonance avec “tomodachi”, qui veut dire ami. L’effet Tamagotchi est étudié en psychologie Le phénomène des tamagotchis a fait couler de l’encre pendant plusieurs années et a suscité moult débats scientifiques. La psychologie s’est entre autres penchée sur “l’effet Tamagotchi”. Il traite du développement d’attachements émotionnels de la part des humains envers des machines qui n’ont pas d’émotion. Une partie des chercheurs ont émis leurs préoccupations par rapport à l’effet Tamagotchi, tandis que d’autres y voient des vertus thérapeutiques. Les petits appareils peuvent notamment être utilisés comme alternative sûre aux animaux de compagnie dans certaines psychothérapies liées à l’attachement. Aussi bien chez les enfants que chez les adultes. Un cimetière pour Tamagotchis a été créé en Angleterre En 1996, un cimetière pour animaux de compagnie à Pontsmill, dans le sud de l’Angleterre, proposait une section dédiée aux animaux virtuels. Il suffisait d’envoyer son Tamagotchi décédé par la poste à Terry Squires, le propriétaire. Ce dernier se chargeait ensuite de la sépulture des appareils. Il affirmait à l’époque recevoir des Tamagotchis du monde entier, même du Japon ! La pratique peut paraître absurde, mais de nombreuses personnes n’étaient pas au courant que l’on pouvait réinitialiser les appareils. Si le cimetière de Pontsmill existe toujours, il ne propose apparemment plus ce genre de service, on ne sait pas non plus si les tombes pour Tamagotchis sont toujours présentes.