Le microbot se déplace sur l’eau en exploitant le phénomène physique de la thermocapillarité. Les chercheurs du laboratoire TIPs de l’ULB – spécialisés dans l’étude des phénomènes de transport et des interfaces fluides – ont développé en collaboration avec l’institut français FEMTO-ST – spécialisé en microrobotique – un robot capable de se déplacer à la surface de l’eau ; le ThermoBot. Ce dernier “exploite” le phénomène de la thermocapillarité pour se déplacer à la surface d’un liquide. Dans les faits, le robot est très différent de ce à quoi on peut imaginer lorsqu’on parle de robot puisqu’il s’agit d’un simple bout de plastique imprimé en 3D. Pourtant, ce dernier peut tout de même se déplacer à la surface de l’eau. Comment ? Grâce à un laser projeté à proximité de lui qui va chauffer l’eau. C’est cette réaction physique – et grâce au phénomène de thermocapillarité – que l’objet va bouger à la surface du liquide. Le laser chauffe de 2 à 3°C la surface de l’eau ce qui permet « de contrôler la distribution d’un paramètre que l’on appelle la tension de surface, ce qui induit un mouvement complexe, mais contrôlé du liquide et permet de déplacer plusieurs robots placés à l’interface air-liquide », explique le communiqué de presse de l’ULB. L’innovation de cette étude franco-belge repose en partie sur le fait qu’elle s’intéresse à un environnement sous exploité : la surface de l’eau, pourtant largement sollicitée par les insectes dans la nature. À l’heure actuelle, ThermoBot nécessite de l’eau pure pour fonctionner, ce qui limite forcément les situations dans lesquelles il pourrait être utilisé. En réalité, il reste encore de nombreux obstacles au microrobot pour qu’il ait une réelle utilité en soi, mais le fait d’être parvenu à mouvoir un objet de manière contrôlée à la surface d’eau est déjà une grande prouesse et pourrait amener à d’autres innovations en matière de robotique, mais pas que. Il est en effet question que les microrobots soient intégrés à de nouveaux procédés de fabrication. Le ThermoBot pourrait en effet être utilisé pour assembler de tout petits objets. Dans ce cas, les déplacements du laser seraient automatisés grâce à des algorithmes.