Les véhicules pourraient devenir la cible de piratages

La vulnérabilité de pratiquement tous les appareils électroniques face au piratage est remise en question ces derniers temps. Pour McAfee, si aucune attaque majeure n’a été enregistrée à l’encontre des véhicules, les risques pourraient augmenter d’ici quelques années…

Si votre ordinateur plante, vous risquez de passer une sale journée. Mais si c’est votre voiture qui plante, c’est votre vie qui pourrait être en danger” a déclaré Bruce Snell, un employé de McAfee affecté à la sécurité des véhicules. “Je ne pense pas que les gens doivent s’inquiéter pour l’instant, mais l’avenir est effrayant.”

Si pour l’heure, aucune attaque informatique importante n’a été enregistrée à l’encontre de véhicules, les choses pourraient très vite changer. Certaines entreprises, dont Ford, investissent déjà dans des systèmes de sécurité internes permettant de protéger les véhicules d’un hack. D’ici quelques années, les nouvelles générations de voitures utiliseront davantage encore l’informatique et l’Internet et s’exposeront à des risques importants d’attaque, d’autant plus que les véhicules de dernière génération offrent de plus en plus de connexions pour ordinateurs et smartphones, ouvrant ainsi la boite de Pandore.

Pour Mc Afee, la menace est bien réelle. Certains voleurs pourraient utiliser des programmes pour débloquer les véhicules. Si la sécurité n’évolue pas, il serait même potentiellement possible de communiquer un virus à un véhicule, de voler des données, voire d’être à l’origine d’un accident… L’entreprise s’inquiète de l’importance accordée à la sécurité informatique par les différents constructeurs, qui se sont abstenus de commenter le sujet jusqu’ici, à l’exception de Ford.

Certaines firmes, comme Toyota, estiment que le risque est minime. “Nos voitures sont conçues pour changer de code continuellement. Je ne dirai pas que c’est impossible à hacker mais c’est tout comme” a expliqué un responsable de la marque à nos confrères de Reuters. Une étude menée à l’université de Washington a pourtant prouvé que le risque de piratage était bien réel. A  l’époque, le groupe de recherche était parvenu à infecter un véhicule, à actionner le virus de manière à stopper simultanément plusieurs éléments du véhicule, du moteur aux phares, tout en actionnant le lock et en désactivant le frein. Difficile de ne pas imaginer des criminels, terroristes et espions s’emparer de telles failles et les exploiter…

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