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5 choses que vous ignoriez sur les trottinettes électriques

Véritable phénomène de société, il est aujourd’hui presqu’impossible de visiter une grande ville européenne sans se retrouver face à l’un de ses engins. Mais l’apparition des trottinettes électriques en libre-service est assez récente et malgré leur omniprésence, le sujet reste encore aujourd’hui méconnu.

Un moyen de transport vieux d’un siècle

Si les trottinettes électriques ont été largement popularisées avec l’arrivée, en 2017, de services de free-floating, ce moyen de transport existe depuis très longtemps.

Les premières trottinettes ont vu le jour au début du 20e siècle. À cette époque, il s’agissait d’un moyen de transport en bois puis en acier, réservé aux familles aisées. Durant la Première Guerre mondiale, les trottinettes se motorisent et deviennent un véritable moyen de transport bien utile lors du conflit armé. Ce n’est que dans les années 30 que l’engin deviendra un jouet pour enfants.

Il faudra attendre la Seconde Guerre mondiale pour voir apparaitre les premières trottinettes électriques. Après quoi, elles n’ont pas beaucoup évolué. À la fin des années 80, elles se modernisent et la distinction entre jouet pour enfant et moyen de transport sophistiqué se renforce.

Pas si écologique que cela

L’un des arguments les plus souvent avancés pour vendre ce genre de service est leur aspect mobilité douce. En comparaison des voitures, les trottinettes électriques n’émettent pas de gaz à effet de serre, pas directement en tout cas.

Leur production et livraison aux quatre coins du monde polluent, mais une fois produite et en circulation, leur émission de pollution est moindre. Or, vu leur nombre, cela peut représenter une quantité importante de pollution. Ce sont toutefois surtout les batteries à base de lithium qui sont le plus souvent pointées du doigt.

L’extraction du lithium est souvent dénoncée pour son impact environnemental et écologique. Les méthodes utilisées pour extraire le lithium consomment énormément d’eau et appauvri considérablement les sols où il est extrait.

De plus, le concept de free-floating entraine tout de même des effets pervers.

Ce ne sont pas à proprement parler les trottinettes électriques qui polluent, mais leur recharge. En effet, les « juicers », ces personnes qui chaque nuit parcourent les rues pour ramasser les trottinettes et les recharger multiplient les kilomètres et donc rejettent inévitablement du CO2. Le plus souvent, les juicers utilisent des camionnettes pour traverser la ville et, parfois, ils ont recours à des générateurs peu écologiques.

Par ailleurs, ils ne seraient pas beaucoup à avoir réellement remplacé leur voiture personnelle par ce type de transport dit “doux”.

Des engins piratables

Version moderne des trottinettes de notre enfance, les modèles électriques et plus particulièrement ceux en free-floating n’en restent pas moins des objets connectés. Et qui dit connectés, dit système piratable. C’est ainsi qu’il y a quelques mois, des trottinettes Lime se sont mises à vociférer des messages tendancieux. Elles avaient été victimes d’une intrusion informatique.

Au-delà de l’aspect cocasse de la situation, cette histoire a surtout révélé les failles d’un système qui pourraient se révéler dangereuses. S’il est vraisemblablement impossible de contrôler la conduite des trottinettes électriques à distance, un pirate pourrait tout de même bloquer le système ce qui entraînerait l’arrêt de l’engin. Or, en pleine descente à 20 km/h, la chute peut s’avérer dangereuse. Même à 5 km/h, le conducteur pourrait être projeté et se retrouver sur la route.

Pas si avantageux que cela

Avec des offres de base d’un euro couplé à 0,15€ la minute, on pourrait imaginer que ce genre de service est intéressant, mais si on utilise quotidiennement ce moyen de transport, aller-retour, cela peut rapidement chiffrer.

Un trajet de 10 minutes revient à 2,5 €, soit 5 € la journée. Or, ce type de véhicule est avant tout utilisé en complément d’autres transports en commun ou véhicule personnel, donc il faut rajouter à cela le prix d’un billet de train, tram ou bus.

Il peut être plus intéressant de s’offrir une trottinette électronique personnelle si on l’utilise beaucoup. Celle-ci sera rapidement rentabilisée.

Plusieurs accidents mortels

Depuis leur apparition, de nombreux cas d’accidents comprenant une trottinette électrique ont été signalés. C’est en partie dû au fait que ce moyen de transport n’est pas encore à l’heure actuelle réglementé et qu’il est également vu par certains comme un divertissement, entraînant un comportement irresponsable. Mais c’est également lié au fait que les autres usagers de la route n’ont pas l’habitude de ces engins. En tant qu’usagers faibles, les conducteurs de trottinettes électriques risquent autant d’êtres victimes d’accident de gravité importante que les cyclistes.

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