“@Gregone : I’m at Austin Convention Center for Applying Behavior Design w/ @vinch01 @tlg 4sq.com/ye0WX9“ Voilà le genre de tweet que l’on peut voir lorsqu’on suit les membres de la Webmission, via le hashtag #Webmission. Celle-ci est, en ce moment, à Austin pour le festival interactif South by Southwest, le “Woodstock des start-up”, dixit Marie-Catherine Beuth sur son blog Etreintes digitales. Depuis deux jours, une vingtaine de Belges, pour 6 ou 7 start-up (liste de tous les participants), sont au Texas, pour assister à de nombreuses conférences sur tout ce qui fera le Web de demain. Très prochainement, notre envoyé spécial, qui accompagne cette Webmission, vous proposera des reportages depuis là-bas. Nous allons nous attarder sur les origines, le fonctionnement mais aussi sur les futures évolutions du concept Webmission qui a maintenant trois ans. Pour rappel, la première édition du genre, s’est déroulée en mai 2009, à San Franscico sous l’impulsion de Laurent Eschenauer – invité par YouTube -, Xavier Damman et Antoine Perdaens (mon article de l’époque). Ce dernier est toujours à la coordination de cet événement. A la veille de partir à Austin, il a bien voulu répondre à mes questions. Vous serez une petite vingtaine de Belges à Austin. Qu’attendez-vous de cette Webmission ? La Webmission à Austin ne se déroulera pas comme une Webmission traditionnelle. D’habitude, on prépare des rencontres avec des start-up locales, on organise un événement sur place… Cette fois-ci, on va à des conférences ensemble. SXSW ne se prête pas vraiment à autre chose. C’est un peu différent mais cela ne retire rien à l’intérêt d’un tel déplacement. Mais un peu comme cela se fait avec les conférences Ted, on pense à faire une distinction en lançant des Webmission X. Un peu moins formelles. Mais plus fréquentes. Mais quel intérêt ce déplacement revêt-il ? C’est pareil depuis le début : aller à Google I/O, à Austin ou à Le Web a beaucoup d’impact sur les participant de ces Webmissions. Directement et indirectement. Par exemple, Checkthis.com (ndlr : on en parle sur Geeko) n’aurait pas été là où il est si Fred della Faille n’était pas venu avec nous l’année dernière. Mais de manière générale, on peut dire que l’impact se situe au niveau de l’inspiration, des relations crées sur place mais aussi au sein de la communauté des entrepreneurs belges. Au niveau pratique, comment cela se passe-t-il ? Des membres fondateurs, il ne reste plus que vous. Qu’en est-il des autres ? C’est principalement Jenny Lwabandji qui coordonne le bon déroulement des choses mais il y a de nombreuses personnes qui gravitent autour de nous. Comme par exemple Grégoire Hoin (partenaire chez Spade.be) et Vincent Battaglia (Product manager chez Storify) qui organisent le déplacement à Austin. Ou Jean Derely, via le Betagroup, qui a coordonné la Webmission New York-Boston. Et bien d’autres encore. Et pour les participants ? Pour eux, c’est un gros avantage de faire ces déplacements labelisés Webmission. Tout d’abord, le fait de venir en groupe nous a permis d’ouvrir des portes qui seraient restées closes autrement. Ensuite, lors de nos mission à Google I/O ou encore à Le Web, nous avons offert – grâce à divers sponsors publics et privés – à plusieurs startups la possibilité de se présenter devant des panels d’investisseurs et de startups américaine. Par ailleurs, les différents organismes belges de soutien à l’exportation (Awex, Brussels Export et le Fit) financent une partie du voyage des participants. L’IBBT, lui, nous a soutenu pour organiser l’un ou l’autre événement, tout comme Telenet ou TCS Digital. Justement, parlant de ce soutien public aux participants, il y a eu pas mal de critiques, surtout l’année dernière, concernant le côté plus touristique 2.0 que professionnel de l’une ou de l’autre de vos sorties à l’étranger. Oui, j’ai bien entendu ces critiques. En partie vraies. Nous avons fait une erreur dans le passé, c’est que nous ne communiquions pas assez sur ce que nous avons fait durant nos missions à l’étranger (ndrl : tandis que certains touristes ont abreuvé Twitter et Facebook de photos de vacances). Pour cette raison, nous avons, depuis quelques mois récoltés des témoignages de personnes qui ont vraiment eu du bénéfice professionnel. De plus, nous sommes occupés de chercher un second souffle après trois ans. On redéfinit nos valeurs : Qu’est-ce qu’une Webmission ? Quels sont ses objectifs ? Mais tout cela prend du temps. Le temps, une composante importante. Ce second souffle dont vous parlez ne passerait-il pas par une professionnalisation de votre structure ? C’est un fait, il faudrait presque trouver un mi-temps pour la coordination et la prospection. La prospection ? Oui. C’est un challenge de préparer une bonne Webmission. Au-delà de tout l’aspect organisationnel, il y a le problème d’avoir assez de startups. Pour le moment, et ce n’est pas une critique, de plus en plus de boîtes se tournent vers le marché local. Il faut donc du budget structurel pour la pérennisation de la Webmission. Mais n’ai-je pas entendu parler d’un subside provenant de la Région bruxelloise ? Si mais il était ponctuel et ce n’est pas nous directement qui l’avons reçu mais Jean Derely lorsqu’il a organisé la Webmission lors de la mission princière New York-Boston. (ndrl : Ce dernier confirme bien que le Betagroup a touché 5.000 euros de Brussels Export. “Cela a servi à payer l’organisation, le défrayement d’un consultant, pour les frais divers…”) Pour finir, qu’y a-t-il de prévu dans un futur proche ? On doit encore se décider sur notre participation à Google I/O, qui se déroulera en juin cette année. On devrait être fixés assez vite.