Le 19 janvier 2012, Kim Dotcom, le sulfureux fondateur de Megaupload, fait les gros titres de la presse après que sa plate-forme d’hébergement et de partage de fichiers se retrouve définitivement fermée et ses serveurs confisqués par le département de la Justice des États-Unis. Lancé en 2005, son principe est de permettre à n’importe quel internaute de stocker en ligne (stockage illimité en mode “premium” ou alors limité à 200Go) n’importe quel fichier (sans limite pour les abonnés payants et de 1Go en mode gratuit) puis de le partager avec les autres via un lien dédié. Au plus fort de son succès, les serveurs de Megaupload stockaient jusqu’à 25 Po de données (soit 25 millions de Go). Il se place surtout en alternative au peer-to-peer pour l’échange de fichiers illégaux (chansons, vidéos, jeux, livres, etc.), ce qui provoque l’ire des ayants droit puis la fermeture de la plate-forme, ses serveurs étant hébergés aux Etats-Unis. Un an plus tard jour pour jour après la fermeture de Megaupload, Kim Dotcom lance en grande pompe Mega, un service équivalent ou presque qu’il promet sécurisé et dont les serveurs sont en Nouvelle-Zélande. Si Mega ne dispose plus d’aucune limitation de vitesse pour des téléchargements, l’espace de stockage gratuit ne dépasse en revanche pas les 50 Go et une limite de bande passante est mise en place tant pour les comptes gratuits que payants. Au final, il ne connait toutefois pas le même engouement que son prédécesseur. Personnalité controversée et excentrique, Kim Schmitz, alias Kim Dotcom, s’est lancé ces dernières années dans de nombreux autres projets comme une messagerie instantanée anti-NSA, MegaChat, et un service de streaming musical, Baboom, qu’il abandonne finalement en route. Ruiné et en conflit avec les dirigeants actuels de Mega, il concentre désormais ses efforts sur une toute nouvelle version de Megaupload, la seule “marque” qu’il a lancé et qui a réellement su s’imposer, qu’il promet “plus grande et meilleure que jamais” à compter de janvier 2017. Le millionaire allemand, qui promettait un nouveau service pour l’année prochaine, semble aujourd’hui décidé d’aller beaucoup plus loin en offrant une seconde chance à son service. Il promet ainsi la restauration de toutes les bases de données du service et l’envoi massif de notifications à tous les anciens utilisateurs de Megaupload dès la mise en ligne de Megaupload 2.0. E.F. avec AFP