Virgin Orbit met officiellement la clé sous la porte. La société s’est placée ce mardi 4 avril sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Le programme spatial de Virgin est officiellement mort et enterré. Selon Reuters, Virgin Orbit vient en effet de se placer sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Pour rappel, cette procédure permet aux entreprises de continuer à opérer et de sauver les meubles en attendant un éventuel repreneur. « Nous pensons que la procédure du chapitre 11 représente la meilleure voie à suivre pour identifier et finaliser une vente efficace et optimisant la valeur », a déclaré Dan Hart, PDG de Virgin Orbit, dans un communiqué. C’est donc la fin d’un long chemin de croix pour l’entreprise. En effet, dès son entrée en bourse, en 2021, Virgin Orbit peine à convaincre. À tel point que la firme lève 255 millions de dollars de moins que ce qu’elle espérait. Sacrée déconvenue pour une entreprise incapable de générer le moindre profit depuis son lancement, en 2017. Même s’il convient d’admettre que la concurrence est rude. Dans cette bataille entre milliardaires, Richard Branson prend coup sur coup et se laisse distancer par Elon Musk (SpaceX) et Jeff Bezos (Blue Origin). L’échec de trop Pour se distinguer de ses adversaires, Virgin Orbit fait un pari simple : lancer ses fusées d’un 747 en vol. En cas de réussite, le procédé aurait permis d’effectuer des lancements depuis n’importe quel endroit de la planète. Plutôt alléchant. Seulement, voilà. Encore fallait-il y parvenir. En janvier dernier, la fusée LauncherOne, qui devait être lancée depuis la Grande-Bretagne, termine ainsi sa course dans l’océan. Le tout, avec des satellites de renseignement américains et britanniques. Suite à cet échec retentissant, la firme tente tant bien que mal de se relever. Néanmoins, la recherche de nouveaux financements s’avère perdue d’avance. Entre les récents échecs et le manque de confiance des investisseurs, la société ne parvient plus à sortir la tête de l’eau. Restait un espoir, celui d’une aide de 200 millions de dollars de la part de l’investisseur Matthew Brown. Alors que les négociations semblaient en bonne voie, tout s’écroule et des sources anonymes confirment à Reuters que le financement n’arrivera jamais. Résultat des courses, Virgin Orbit licencie 85% de son personnel à la mi-mars, soit 675 employés, et évoque « l’incapacité de l’entreprise à obtenir un financement significatif ». Désormais, l’heure est à la vente et au remboursement des créanciers. Au total, la dette de la société s’élève à plus de 153 millions de dollars, pour des actifs d’une valeur d’environ 243 millions de dollars. Virgin peut dorénavant tourner la page de sa courte histoire spatiale, ou bien se concentrer sur le tourisme avec Virgin Galactic…