Depuis sa naissance – en 1996 -, le personnage de Lara Croft a vu son look évoluer à plusieurs reprises. Retour sur une carrière agitée. Tomb Raider (1996) Développé par seulement 7 personnes, le premier épisode de la franchise a failli ne jamais voir le jour. Pas franchement impressionné par le travail de Core Design, Sony décidé de ne pas éditer le jeu qui lui est présenté. Pour éviter le naufrage, le studio britannique sortira son jeu sur la Sega Saturn dans un premier temps, avant de le porter sur PC et plus tard sur PS One. Plus de 7 millions de copies du jeu s’écouleront. Outre les mécanismes de jeu, innovants pour l’époque, c’est surtout le look de la jeune aventurière qui séduit les joueurs. Fait plutôt amusant: la poitrine démesurée de l’héroïne est à l’origine la conséquence d’une erreur de manipulation d’un développeur, qui fera accidentellement glisser son doigt sur la souris agrandissant la poitrine de Lara de 150%. Amusés, ses collègues demanderont à Toby Gard de garder ce modèle, voyant le look de la belle aventurière comme un “argument marketing”. Tomb Raider 2-3-4 (1997-1998-1999) La jeune aventurière britannique remporte un succès fou. Dans les trois volets qui suivent, elle parcourt le monde à la recherche d’artefacts. Core Design ne modifie pas la recette, se contentant d’enchainer les épisodes à un rythme d’un nouveau volet par an. Lara Croft acquiert son look le plus emblématique avec son mini-short et son top bleu. Le succès est au rendez-vous avec respectivement 6,5 millions d’unités écoulées pour le second volet, 6 millions pour le troisième et 5 pour le quatrième. Tomb Raider Chronicles (2000) Sentant le vent tourner, Core Design opère un premier virage à 90 degrés avec Tomb Raider Chronicles en 2000, le premier spin-off de la franchise, qui nous raconte l’histoire de Lara sous la forme de flash-backs. Core Design en profite pour relooker très légèrement Lara et lui donner un look de femme fatale. Le timing est toutefois mauvais pour Core Design. Les consoles sont en fin de vie et la nouvelle génération arrive. Seulement 1,5 million d’unités s’écouleront. Tomb Raider : The Angel of Darkness (2003) Le studio britannique se remet en question après l’échec de Tomb Raider Chronicles. Pour son premier jeu sur PS2, il relooke entièrement Lara Croft et tente une approche différente du jeu d’aventure, en misant davantage sur le scénario. Le jeu reçoit un accueil critique très négatif, en grande partie en raison de sa prise en main catastrophique. Face à l’échec de ce nouvel épisode (2,5 millions d’unités écoulées seulement), Core Design annule la nouvelle trilogie et le studio Crystal Dynamics récupère la franchise. Tomb Raider : Legend (2006) La belle aventurière revient dans un hommage dressé par le studio britannique Crystal Dynamics trois ans plus tard. Début d’une nouvelle trilogie, Legend reprend tous les ingrédients des quatre premiers volets de la série tout en introduisant de nouveaux éléments narratifs. Le personnage de Lara Croft évolue également, Crystal Dynamics optant pour un modèle plus réaliste – sans toutefois lui offrir un lifting complet. Malgré des critiques très positives, Tomb Raider Legend fait un joli flop, avec un peu plus de 2 millions d’unités écoulées seulement. Tomb Raider Anniversary & Underworld (2007 – 2008) Malgré le fiasco de Legend, Crystal Dynamics reçoit le feu vert pour développer deux nouveaux volets et boucler ainsi sa trilogie. Le studio signe d’abord un remake du tout premier épisode – baptisé Anniversary -, qui fera un flop historique (1,3 million d’unités), avant d’enchainer avec la suite directe de Legend – baptisée Underworld, qui remportera un plus gros succès (2,6 millions d’unités vendues). Crystal Dynamics conserve pour toute sa trilogie le même modèle que celui employé dans Legend. Tomb Raider (2013) Crystal Dynamics opère alors un virage à 180 degrés pour la franchise en choisissant de repenser intégralement les mécanismes du jeu et se rapprochant ainsi d’un film d’action interactif. Reboot de la franchise “Tomb Raider” introduit une Lara Croft qui sort tout juste de l’adolescence, sensible et peu expérimentée, qui devra lutter pour sa survie. Le studio relooke entièrement son héroïne : son visage est plus fin, son tour de poitrine plus “réaliste” et son apparence moins sexy. Face aux critiques des fans, Square-Enix justifie ce changement de look par le fait que ce reboot est une préquelle à la série. Le jeu remporte immédiatement un succès fulgurant avec plus de 13 millions d’unités écoulées en quelques mois. Rise of the Tomb Raider (2015) Deux ans plus tard, Crystal Dynamics rempile et signe une suite directe au reboot, baptisée “Rise of the Tomb Raider”. La recette ne change pas, mais le titre sort comme une exclusivité temporaire Xbox. La sortie tardive du jeu sur PS4 handicapera fortement les ventes de cet épisode, qui s’écoulera à 7 millions d’unités. Un peu plus âgée, Lara conserve son look de jeune aventurière en devenir. Consultez également notre autre dossier “5 choses à savoir avant d’aller voir Tomb Raider au cinéma”