Crédit photo : AFP

Des avions bientôt capables de décoller et d’atterrir de façon autonome

Durant deux ans, Airbus a collecté des données de vols afin de développer des algorithmes permettant aux avions de réaliser des manœuvres autonomes.

Les projets pour améliorer l’aviation sont nombreux. Au-delà des aspects matériels, les acteurs du marché de l’aviation s’intéressent également à la manière de sécuriser les vols et de rendre les manœuvres plus simples pour les pilotes. C’est ainsi qu’Airbus, l’avionneur européen, a récolté durant deux ans des données brutes sur plus de 500 vols d’essai. Toutes ces données ont permis aux ingénieurs d’Airbus de développer des algorithmes en vue de manœuvres autonomes. Au cours des derniers tests de vol, Airbus a pu tester les capacités de vol autonome, avec une succession de décollages et d’atterrissages, de l’appareil Airbus A350-1000 XWN.

Le premier décollage automatisé remonte au 16 janvier 2020. Il fut réalisé avec à son bord deux pilotes et deux ingénieurs d’essais en vol, ainsi qu’un ingénieur de vol. C’est grâce à la présence d’une technologie de reconnaissance d’image installée dans l’avion que les décollages et atterrissages autonomes ont pu être réalisés. Grâce à divers capteurs et caméras, le système de l’avion, soutenu par un puissant ordinateur et l’apprentissage automatique, est capable de voler de manière autonome.

Évidemment, la question de la sécurité se pose et, dans l’industrie de l’aviation, certains se montrent sceptiques. Mais la mise au point d’un système autonome pourrait permettre aux compagnies aériennes de se passer d’un copilote. Le pilote pourra alors compter sur le système autonome de l’avion pour assurer les vols et autres manœuvres et pourrait ainsi davantage se concentrer sur la prise de décision stratégique et la gestion de mission. Cela permettrait également à l’industrie d’économiser des milliards de dollars.

Si les avions sont amenés à pouvoir décoller et atterrir sans intervention humaine, ce n’est pas l’objectif absolu d’Airbus. L’avionneur européen précise en effet qu’il ne cherche pas à rendre les avions entièrement autonomes, mais plutôt à explorer et développer des technologies autonomes qui pourront être appliquées dans d’autres domaines. Les systèmes de propulsions alternatifs, l’électrification ou encore la connectivité sont des domaines pour lesquels les technologies autonomes pourraient être utiles.

 

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