Le réseau le plus populaire du monde fait l’objet de multiples études qui tendent à prouver tout et n’importe quoi. Et à en croire toutes ces universités et centres de recherche, Facebook serait responsable de votre état dépressif, de votre manque de confiance en vous, de votre nervosité, de vos difficultés à vous faire des amis et même de votre jalousie. Mais Facebook présente-t-il réellement un danger pour ses utilisateurs? La popularité de Facebook lui a permis de rapidement se développer et de conquérir de nouveaux territoires, mais a aussi attiré de nombreuses critiques du réseau social. Facebook est accusé de tous les maux ou presque, et la moindre occasion semble être bonne pour se faire de la publicité avec des études parfois douteuses et souvent très approximatives sur les habitudes des membres du réseau social. Douteuses parce qu’elles ne tiennent souvent pas compte de nombreux paramètres et assimilent très facilement Facebook à tout l’Internet, et approximatives car elles se limitent très souvent à des panels universitaires dans des pays anglo-saxons. Aucune étude au niveau mondial n’a été réalisée à ce jour sur le sujet, et c’est sans doute de là que vient le problème… Nous vous en parlions hier, une étude menée au Royaume-Uni tend à démontrer que Facebook peut mener à un état dépressif, créer une addiction et faire baisser l’estime de soi. Sauf que, comme de nombreuses études, elle n’explique pas comment le réseau social peut mener à un état dépressif. De plus, comme les chercheurs le remarquent eux-mêmes certaines personnes sont plus disposées que d’autres à finir dépressives ou à ressentir de l’anxiété une fois déconnecté du Web. Tout comme le jeu vidéo, les sorties, le sexe et bien d’autres “vices”, Facebook crée un besoin de plaisir instantané chez l’utilisateur. Et comme tout plaisir numérique, il peut enfermer l’internaute dans une spirale asociale qui peut le mener à la dépression. Cependant, comme tend à le démontrer une nouvelle étude sur le sujet, menée cette fois dans une université américaine, il n’y a aucun lien direct entre Facebook et un état dépressif. « Nos conclusions sont similaires à celles d’études qui s’intéressaient à d’autres outils de communication comme les courriers électroniques et les discussions en ligne, et qui n’ont pas trouvé non plus de lien avec la dépression », écrivent les chercheurs. Où se trouve donc la vérité? Comme bien souvent, il y a sans doute deux poids deux mesures. Pour Nicky Lidbetter, directrice de la British charity Anxiety, “il faut en prendre le contrôle et ne pas se laisser contrôler par ces nouvelles technologies.” Nicky pense que les nouvelles technologies peuvent avoir un effet accélérateur sur le phénomène d’isolation sociale et de dépression, mais que cet effet ne s’applique pas dans tous les cas. Tout comme avec les drogues ou l’alcool, certains sont plus susceptibles de tomber dans de mauvais travers que d’autres, et c’est bien là que réside le problème. Bien heureux sera donc celui qui saura dégager une règle générale de ce véritable casse-tête… Et le fait que chaque membre du réseau social utilise le site différemment n’arrange rien au problème. On en parle sur le forum.