Vers une disparition de Facebook et Google ? “Surréaliste !”

Nous vous parlions avant-hier de cet article de Forbes, qui n’hésitait pas à discuter de la viabilité de sites comme Facebook et Google, que l’analyste Eric Jackson verrait bien disparaître dans les cinq à sept prochaines années malgré leur popularité. Pour Samuel Cappe, de l’agence S2 Media, spécialisée dans les campagnes publicitaires sur les réseaux sociaux, “deux gros noms de l’industrie comme Google et Facebook ne disparaitront pas d’un seul coup de baguette magique”.


Le magazine Forbes publiait il y a deux jours un article pour le moins surprenant qui laissait clairement sous-entendre que Google et Facebook pourraient disparaitre dans les cinq prochaines années. Une prédiction pour le moins surprenante de l’analyste Eric Jackson, qui a choisi deux exemples particulièrement peu appropriés pour sa démonstration.

Selon Samuel Cappe, de l’agence S2 Media, spécialisée dans les campagnes publicitaires sur les réseaux sociaux, le jugement d’Eric Jackson semble complètement surréaliste. Deux gros noms de l’industrie comme Google et Facebook ne disparaitront pas d’un seul coup de baguette magique, qu’on se le dise, et certainement pas en cinq années. “Des sociétés comme My Space ou Yahoo ont plus de chance de trépasser que Facebook ou Google” nous a confirmé l’analyste.

Le Web évolue vite, Facebook l’a compris

Dès lors, on se pose une question : pourquoi prendre comme exemple Facebook et Google? Alors que depuis le lancement de Facebbok, Mark Zuckerberg n’a cessé d’introduire de nouveaux concepts, de nouvelles idées, avec les “Likes”, la Timeline, les applications et bien d’autres fonctionnalités qui ont continuellement renouvelé l’expérience offerte par Facebook. Ce sont justement ces nouvelles fonctionnalités qui lui permettent de garder son nombre d’utilisateurs en hausse selon Samuel Cappe, qui pense que l’entreprise a tout compris de l’effet de nouveauté. “Avec des nouveautés régulières, le réseau ne perdra pas facilement des utilisateurs” souligne-t-il. Et que dire alors des multiples acquisitions du groupe? Du fait que l’entreprise diversifie continuellement ses revenus? Ou même de son entrée en bourse? Tous ces signes, et bien d’autres, laissent entendre que Facebook est bâti pour perdurer d’après notre analyste.

A cela s’ajoute le fait que de nombreuses entreprises ont leur sort lié à celui de sociétés comme Facebook ou Google. Samuel Cappe pense que de telles entreprises ne laisseraient pas couler un réseau comme Facebook, dont leur propre sort dépend. “Ces gens là vont contribuer à faire en sorte que Facebook survive” explique-t-il. “Il y a tout un business autour de Facebook” poursuit-il, “Les applications bien sûr, mais aussi les petites sociétés qui génèrent du trafic sur leurs sites à partir du réseau social.” Dans un tel contexte, la disparition de Facebook serait un désastre. Selon Samuel Cappe, toutes ces petites entreprises qui gravitent autour de Facebook feront tout leur possible pour sauver le géant si les choses tournent au vinaigre. De plus, “même des géants comme Yahoo tirent parti de la technologie Open Graph pour générer du trafic“. C’est dire l’importance que Facebook a désormais sur la toile.

Google se diversifie pour minimiser les risques

De son côté, Google a adopté une stratégie différente. L’entreprise californienne ne se focalise pas sur un seul et unique produit. Elle a parfaitement assuré le passage aux mobiles avec son OS Android, continue de s’assurer la part du lion dans le domaine cartographique avec Google Maps, et ce malgré la gratuité d’OpenStreetMap, et lance régulièrement de nouveaux services, dont Google Drive récemment. Si toutes ses tentatives ne sont pas des succès, comme Google +, qui est souvent comparé à un “réseau social fantôme” par la presse anglo-saxonne, la société est dans l’ensemble parvenue à ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Selon notre analyste, cette stratégie s’avère plus que payante et le mastodonte qu’est Google n’est pas non plus prêt de disparaitre. “En revanche, si on prend des produits comme Google +, qui n’ont jamais fonctionné, oui, effectivement, peut-être que ces derniers vont disparaître un jour” souligne-t-il, “mais l’entreprise continuera à exister.

D’autres sites courent plus de risques

Si l’idée de voir disparaître les deux géants du secteur amuse beaucoup notre analyste, le fait que des entreprises comme Yahoo ou My Space puissent disparaître un jour ne le surprendrait guère. My Space, qui avait été racheté par News Corp lorsque l’entreprise était encore en bonne santé et avait ensuite progressivement perdu ses parts de marché par manque d’innovation avant d’être dépassée par le raz de marée de sites et applications concurrentes qui profitent des réseaux sociaux pour asseoir leur domination, présente en particulier un très gros risque. “Il y a un gros manque d’innovations” commente Samuel Cappe. “A l’opposée de Facebook, My Space ne propose aucun update de ses fonctionnalités.” Un constat qui vaut également pour Yahoo!

L’argumentation de Forbes tient-elle la route ? Selon Samuel Cappe, si les exemples avancés semblent incorrects, “le fond de l’argumentation n’est pas mauvais“.

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