On a joué à Assetto Corsa Rally, la première entrée de la franchise dans le rallye

Après avoir régné sur l’asphalte, Assetto Corsa se lance à l’assaut du rallye avec une ambition folle : reproduire chaque centimètre de route comme dans la réalité. Grâce au tracé laser 3D et à l’Unreal Engine 5, Kunos Simulazioni promet une simulation d’une exigence rare… mais encore loin d’être complète.

Initiée en 2014, la licence Assetto Corsa est très rapidement devenue une franchise incontournable dans le sim racing après, pourtant, peu d’épisodes, mais toutefois très réalistes et réussis. Les Italiens de Kunos Simulazioni ont très vite su comment appréhender le genre et proposer aux fans une simulation capable de leur laisser carte blanche totale dans la gestion du véhicule. Après les circuits de la FIA et le championnat Fanatec GT World Challenge, les développeurs s’attaquent au rallye et à ses routes escarpées.

Il faut bien l’admettre, la création d’un jeu de rallye est totalement différente de celle d’un jeu de course traditionnelle à cause d’un seul et unique élément : le terrain. Si les développeurs ne prennent pas suffisamment en compte l’importance que peut avoir la route sur une course de rallye, alors le jeu sera fade et n’aura pas grand intérêt. Heureusement, les équipes de Kunos ont eu l’intelligence de recourir à une technologie encore inédite dans le sim racing de rallye : le tracé laser en 3D.

Concrètement, cette technologie utilisée habituellement dans les simulateurs de course professionnels et sur des circuits automobiles scanne le terrain réel point par point avec un faisceau laser. Cela permet d’obtenir un nuage de points ultra précis qui représentent à la fois le relief, les bosses, les fossés mais aussi la texture du sol ou son inclinaison, le tout avec des capteurs LIDAR. Ces données sont ensuite intégrées dans l’Unreal Engine 5, le moteur du jeu, et donne ce résultat tout bonnement époustouflant. Chaque centimètre de la route est fidèle à la réalité, sans la moindre approximation, offrant une sensation de conduite tout simplement irréprochable.

Et pour cause, quiconque a l’habitude des grands prix de rallye aura l’impression de regarder une spéciale à la télévision. Le moindre détail est ultra fidèlement reproduit dans le jeu, nous donnant ainsi l’impression d’être réellement au volant d’un de ces bolides.

C’est d’ailleurs peu de le dire tant le gameplay est peu permissif. Il ne vous laisse absolument pas le droit à l’erreur, causant votre perte et votre chute tous les 15 mètres dans un fossé sans avoir un minimum de connaissances au préalable. Alors, certes, le jeu ne se parcoure réellement bien qu’avec un volant. Oubliez tout simplement la manette tant c’est un calvaire à piloter avec deux joysticks. Mais on sent que les développeurs avaient à coeur de proposer une expérience ultra exigeante qui convienne sans peine aux puristes. Vous n’avez, par défaut, aucune aide à la conduite, le comportement des véhicules change en fonction du modèle et, surtout, le freinage joue un rôle essentiel. Sans parler de la physique qui, à elle seule, semble être l’élément clé du jeu à maîtriser le plus vite possible. Heureusement, certains modèles semblent plus accessibles pour les néophytes, comme la Mini Cooper ou la Peugeot 208. 

Mais Assetto Corsa Rally, ce n’est pas seulement un gameplay ultra prometteur. C’est également un Unreal Engine 5 qui semble tourner à plein régime avec de belles promesses à confirmer d’ici la sortie définitive dans un peu moins de 18 mois. Effets de particules avec la poussière, lumière qui transperce magnifiquement bien les branches des arbres ou encore véhicules très magnifiquement reproduits, le jeu est assurément une réussite sur le plan visuel.

Nous pourrions toutefois faire les mauvaises langues et dire que, compte tenu du faible contenu, c’est la moindre des choses que ce qui nous est proposé soit irréprochable. Certes, le jeu n’est vendu qu’à 299,99€. Certes, il n’est qu’en early access et ne demandera qu’à s’enrichir en contenu d’ici là. Néanmoins, on se retrouve avec un titre qui, actuellement, n’a pas grand chose pour satisfaire notre appétit. Comptez actuellement 10 voitures, dont les légendaires 124 Abarth Rally 16V de 1974 et la Delta Integrale Evoluzione de 1992. Côté tracés, ce n’est guère plus réjouissant, puisque seuls deux environnements sont proposés : l’Alsace avec de l’asphalte et le Pays de Galles-Hafren sur gravier, les deux réunissant au total 4 spéciales et plus du triple de variantes. 

Pour ce qui est des modes de jeu, comptez quatre grands modes, dont le Rallye à la carte (en course unique ou sur le week-end avec gestion des pneus, de l’essence…), le contre-la-monde et l’essai libre ainsi que les événements spéciaux, la vraie bonne surprise du titre, proposant des défis classé, des médailles, des classements mondiaux… Ce dernier mode à notamment l’avantage de permettre aux joueurs de bien s’acclimater avec chaque véhicule, un luxe non négligeable dans Assetto Corsa Rally. 

L’Encyclopedia Universrallye est l’autre belle surprise de cet épisode. Il s’agit en gros d’une encyclopédie regroupant toutes les règles, l’histoire et les moments clés de la discipline. Pour les néophytes, c’est une belle entrée en matière dans l’univers du rallye, tandis que les puristes y trouveront une magnifique soupe de culture.

Heureusement, tout ce maigre contenu est amené à évoluer au fil des prochains mois avec une version 1.0 du titre (la version finale en somme, NDLR.) bien plus riche. Au total, les développeurs promettent plus de 30 voitures disposant chacune de ses propres spécificités. 5 rallyes internationaux équivalant à 120km de spéciales seraient également au programme, de même qu’un mode Carrière, une Ecole de Rallye, un mode multijoueur et une compatibilité VR.

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