Le studio polonais Gaming Factory nous livre un hommage vibrant à la culture du Tōge et aux rues sinueuses du Japon avec son jeu Japanese Drift Master. JDM : Japanese Drift Master repose sur un concept simple : vous incarnez Touma Stanowski, un expatrié polonais fraîchement débarqué dans la préfecture fictive de Guntama qui affiche des décors inspirés du Japon – des cols de montagne aux autoroutes bondées et aux ruelles citadines étroites. Votre objectif ? Gravir les échelons de la scène drift locale, tout en explorant plus de 250 km de routes ouvertes. Le jeu est développé par Gaming Factory, un tout petit studio indépendant de Varsovie. Alors bien sûr, il ne faut pas s’attendre au nouveau Need for Speed, JDM est un petit jeu indé, mais qui n’en reste pas moins un titre de passionnés, qui transpire l’authenticité avec ses enregistrements réels de moteurs, ses routes modélisées joliment modélisées et une roadmap post-lancement déjà bien remplie (nouvelles voitures comme la Nissan GT-R R35, DLC Made in USA avec des muscle cars). Visuellement, le jeu est plutôt joli. Dès les premières minutes, on comprend qu’on est face à un jeu qui mise tout sur le drift. On peut choisir entre le mode Arcade (idéal pour débuter, avec assists généreux) ou Simcade (contrôle total, parfait pour les volants). Le drift n’est pas un gadget : c’est le cœur du jeu. Il faudra ici enchaîner les virages en contre-braquage et essayer de multiplier les combos, quitte à prendre des risques avec les véhicules qui arrivent en sens opposé ou en frôlant des murs. Particularité de JDM : il prend place au Japon, pays où les routes ont tendance à être sinueuses mais aussi et surtout très étroites… La difficulté est donc au rendez-vous. Pour briller, il faudra maîtriser le dérapage et le frein à main. La personnalisation est un régal : vous pouvez acheter des pièces pour booster la puissance, ajuster la garde au sol, changer les jantes, les sièges, jusqu’au moindre détail. Et le jeu nous surprend là où on ne l’attendait pas forcément avec un vaste monde ouvert de 250 km de route, et des missions variées qui vous des batailles de drift aux livraisons de sushis en passant par des courses. Plus surprenant : on a droit à de la météo dynamique et des cycles jour / nuit. En revanche, l’open-world a tendance à être un peu vide et le trafic léger. Côté contenu, JDM brille par son mode solo, cœur du jeu. La campagne vous tiendra occupé un bon moment avec ses défis et son histoire narrée sous forme de manga, une idée rafraichissante. Si le jeu séduit pour son prix (33,99€), il déçoit toutefois par un aspect : l’absence de mode multijoueur, qui aurait pourtant été un gros plus. C’est un véritable plaisir de drifter sur les routes japonaises. Techniquement, le jeu est également très propre et surprend même avec ses visuels soignés. Les environnements sont plein de charme avec leurs montagnes verdoyantes, cerisiers en fleur, néons criards. Les voitures sont également joliment modélisées. En revanche, le jeu n’est pas très stable et souffre d’un framerate assez bas sur la plate-forme sur laquelle on l’a testé – Xbox Series. L’audio, en revanche, est parfaitement aligné sur le concept : des moteurs qui rugissent, des radios thématiques (J-pop, phonk, eurobeat). Conclusion Japanese Drift Master n ‘est pas le jeu de l’année mais il n’en reste pas moins un très bon jeu de drift, qui brille par sa conduite très fun, ses décors séduisants inspirés des paysages du Japon et ses jolis graphismes. Pour un premier essai, le studio polonais s’en sort très bien, malgré quelques défauts de jeunesse. On citera notamment un framerate assez bas, un monde ouvert assez vide et l’absence de mode multi… Si vous aimez le drift toutefois, on ne peut que chaudement vous le recommander !