Connu pour ses multiples adaptations de dessins-animés en jeux vidéo, Gamemill est capable du meilleur comme du pire. L’éditeur nous a récemment livré quelques sympathiques découvertes comme le récent Goosebumps et Looney Tones: Wacky World of Sports. Poursuivra-t-il sur sa course avec Hot Wheels ? Les fans d’Hot Wheels ont eu droit ces dernières années à quelques brillantes adaptations grâce au travail minutieux du studio Milestone. Mais tout ça, c’était avant que Gamemill ne récupère la franchise. Désormais, c’est cet éditeur qui donne le tempo. Et il faut bien l’avouer, la qualité des productions s’est effondrée depuis le transfert de la licence… L’épisode Stunt Mayhem avait toutefois pour atout d’avoir osé une approche un peu différente. Avec Let’s Race, Gamemill revient à la formule des épisodes Uncharged, sans jamais parvenir à en saisir l’essence. Le titre se présente ainsi comme un jeu de course sur circuits Hot Wheels, avec loopings et boosts presque à volonté. Visuellement, le jeu est plutôt réussi. L’originalité de cet épisode vient du fait qu’il s’inspire de la série animée disponible sur Netflix. Le ton s’adapte donc forcément à un public plus jeune, avec des coureurs qui se chambrent en cours de course, un character design très “mignon” et des menus plus accessibles. On le sent d’entrée de jeu, s’il copie la formule des Uncharged, il ne s’adresse pas du tout au même public. Et cela se confirme pad en main, avec des idées pour le moins étranges comme des combats de boss à l’issue de chaque championnat, dans lesquels le joueur devra éviter des attaques dans une sorte de “runner” infini en se déplaçant de bande en bande et récupérer des objets pour les lancer sur le boss. La séquence se termine sans difficulté avec un “finishing move”. Globalement, les courses ne sont malheureusement guère plus excitantes. Il faut vraiment y aller pour perdre une course en difficulté maximale… D’une part parce que les ennemis sont atrocement mauvais, d’autre part parce que le gameplay est atrocement imprécis lui aussi, et vos opposants en souffriront autant que vous. Les virages ont ainsi tendance à être très serrés et vous perdrez plus de temps à ralentir pour correctement les prendre qu’à foncer à toute vitesse dans l’angle pour vous redresser ensuite… Ajoutez à cela un track-design peu inspiré, des pièges maladroitement placés et tout un système de stats de coureurs, véhicules et power-ups qui auront tendance à avantager certains pilotes par rapport à d’autres et vous comprendre que malgré ses graphismes décents et ses bonnes sensations de vitesse, le titre de Gamemill est malheureusement loin de convaincre… Surprise, on retrouve des combats de boss pas franchement mémorables… C’est d’autant plus dommage que comme on l’a dit, le jeu est plutôt joli. Certes pas du niveau d’un Uncharged 2, mais la modélisation des véhicules est soignée, les décors détaillés et les effets visuels plutôt réussis. Gamemill n’a également pas lésiné côté contenu avec un éditeur de niveaux qui a le mérite d’être là – même s’il est beaucoup plus limité que dans les jeux de Milestone -, et un mode multijoueur en local jusqu’à 4 joueurs. On retrouve également un système de personnalisation des bolides qui permet d’ajouter des stickers à ses bolides. Ces stickers – tout comme les blocs de construction pour l’éditeur de niveau, se débloqueront au fil de la progression dans le mode solo. Au final, malgré quelques bonnes idées, difficile d’être convaincu, en grande partie en raison d’un gameplay qui manque cruellement de finesse. Les sensations de vitesse sont là mais les contrôles manquent de précision, le track design est très pauvre et surtout les virages sont atroces à prendre. Ne tournons pas autour du pot : Let’s Race est un mauvais jeu de course. Conclusion Qu’il est difficile de retourner sur un mauvais Hot Wheels après avoir touché aux excellents épisodes de Milestone. Pourtant, au premier regard, Let’s Race ne semblait pas être un mauvais jeu. Le jeu est plutôt réussi graphiquement et le studio a pris soin de proposer un contenu généreux avec un éditeur de niveaux, du multi en local et un mode solo copieux. Les sensations de vitesse sont également là. L’ennui, c’est que les contrôles manquent de précision, que le track design est pauvre et que les virages sont très pénibles à prendre… On finit systématiquement par enchainer les chocs à chaque virage, sans prendre soin de ralentir… Alors bien sûr, ce jeu s’adresse à un jeune public, adaptation d’une série animée oblige, mais tout de même.