L’IPTV illégale cause du tort aux ayants droit. Néanmoins, beaucoup de personnes continuent à y avoir recours, notamment pour regarder les événements sportifs. La répression financière et la menace de poursuites ne semblant pas suffire, un pays européen propose d’aller plus loin en affichant publiquement les contrevenants. Explications. Les IPTV illégales représentent un véritable fléau, engendrant un certain manque à gagner pour les diffuseurs et autres ayants droit. L’Europe, et particulièrement l’Espagne et l’Italie, mettent tout en œuvre pour tenter d’endiguer le phénomène. Cela passe par de la prévention, bien entendu, mais également par des menaces d’amendes et de poursuites, les utilisateurs étant aussi visés. La répression s’intensifie, pendant que les autorités mettent en place des blocages automatisés, parfois abusifs, pour supprimer les flux. Cela ne semble toutefois pas suffisant pour venir à bout du problème. Dans un récent discours, comme le reporte TorrentFreak, le ministre italien des Sports et de la Jeunesse, à savoir Andrea Abodi, a évoqué une autre solution. Celle-ci consiste à afficher publiquement le nom des personnes qui ont recours à des IPTV illégales pour leur faire honte. C’est la pratique du “name and shame”. Pour lui, tout achat d’un abonnement illégal est considéré comme du piratage qui soutient les économies criminelles. Ainsi, sûrement sans en prendre conscience, les utilisateurs se rendent coupables de complicité. De fait, les afficher publiquement ne relèverait plus de la question de la vie privée mais de la punition liée à leur crime. Son idée vise avant tout à bousculer les consciences et à faire peur. Mais, pour lui, “c’est une idée qui ne peut pas s’effacer”. Il fera donc son possible pour la concrétiser. Il termine en précisant qu’il “espère que les gens comprendront qu’il est peut-être préférable de dépenser quelques euros de plus et d’éviter de rencontrer des problèmes”. Le ton est donné.