Sorti de nulle part, Wizordum est la petite pépite à ne pas manquer en cette rentrée 2025-2026. On ne va pas vous mentir, nous aussi nous étions passé complètement à côté de ce petit FPS rétro développé par le studio Emberheart et édité par Atari et Apogee. Quelle grossière erreur cela aurait toutefois été, tant le jeu est une excellente surprise. Développé en Slovénie, ce petit FPS old-school s’inspire des classiques du genre : Doom, Wolfenstein et Quake, tout en nous plongeant dans un univers fantasy coloré. Pad en main, on est proche des sensations d’un Hexen, avec une expérience radicalement différente si vous jouez le sorcier ou le guerrier, l’un étant spécialiste du combat à distance, l’autre du combat rapproché. Les sorts de glace vous permettront de geler les ennemis. Alors bien sûr, cela ne vous aura sans doute pas échappé, le jeu s’inspire des classiques des années 90. Cela se voit avec son style ultra-pixélisé mais cela se sent aussi dans les mécanismes de jeu avec des décors labyrinthiques, des clés à retrouver, des donjons à explorer, des tas d’objets à collecter… La formule a toutefois été modernisée avec des upgrades à acheter entre les niveaux, des miniboss et portails. Wizordum se démarque des autres FPS du genre par son orientation fantasy. Le sorcier étant clairement avantagé, on le préférera au guerrier. Le joueur sera capable d’alterner entre différents sorts – pour incendier ses ennemis ou les geler par exemple – et le jeu se révèle plus tactique qu’il n’y parait, tout en flirtant avec le fast FPS, les déplacements étant très rapides. Si vous avez joué à Heretic ou Hexen, vous trouverez Wizordum beaucoup plus moderne globalement, et plus joli également. Certains tableaux peuvent cacher des passages secrets. Le titre flirte aussi un peu plus avec le jeu d’aventure et le RPG. L’exploration, dès l’acte 1, récompense la curiosité : niveaux ouverts avec des tas de secrets à découvrir, des puzzles runiques, des passages secrets… L’exploration passe du tutoriel linéaire (premiers niveaux) à des hubs riches : dès l’épisode 2, des portails secrets mènent à des arènes bonus, rendant les niveaux plus intrigants. A 20€, le jeu est une sacrément bonne affaire, d’autant plus qu’il propose une durée de vie honorable – 12h environ pour en faire le tour, avec des boss coriaces en difficile, une IA agressive et des tas de secrets à découvrir pour ceux qui cherchent le 100%. Le loot est abondant. C’est d’autant plus vrai que sur le plan technique, on frôle aussi la perfection. Le jeu est un formidable hommage aux FPS pixélisés des années 90 avec du pixel art low-res délicieusement coloré, des effets visuels très réussis et des décors qui grouillent de vie. Ca tourne en 60 FPS sans encombre avec de très beaux éclairages dynamiques. La bande son n’est pas en reste avec des morceaux épiques qui accompagnent parfaitement l’action, de très bons bruitages aussi, mais une présentation peut-être un poil très simple avec un joli écran fixe et du texte pour l’introduction… Conclusion Avec Wizordum, Apogee et Atari nous livrent l’un des meilleurs FPS rétro de ces dernières années. Fidèle à l’esprit d’un Wolfenstein, avec ses niveaux labyrinthiques, Wizordum brille toutefois par son univers fantasy coloré et ses combats de magiciens extrêmement intenses et tactiques. Le jeu s’apparente à un fast-FPS, façon Doom. Visuellement très réussi, fidèle à l’esprit des années 90 et joliment modernisé dans ses mécaniques, Wizordum est une vraie bonne surprise et peut-être même LE jeu indé à ne pas manquer en cette rentrée.