Le rachat d’EA par un consortium mêlant fonds américains et investisseurs saoudiens marque un tournant majeur : la sortie de la Bourse pourrait libérer l’éditeur des contraintes financières, mais aussi redessiner l’équilibre de l’industrie. Célèbre pour pour bon nombre de productions cultes de l’univers du jeu vidéo, comme Les Sims, EA Sports FC (ex-FIFA) ou encore plus anciennement Need for Speed ou Dead Space, l’éditeur américain Electronic Arts a officiellement annoncé ce lundi 29 septembre qu’il allait être racheté par un consortium d’investisseurs. L’accord tournerait autour de 55 milliards de dollars et ne prendrait effet qu’à partir du deuxième trimestre 2026. Le consortium d’investisseurs est composé de trois acteurs, dont deux américains, à savoir Silver Lake et Affinity Partner. Ce dernier a justement été créé par le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, qui s’est aussitôt félicité de cette privatisation. “Electronic Arts est une entreprise extraordinaire, dotée d’une équipe dirigeante de classe mondiale et d’une vision audacieuse. J’admire leur capacité à créer des expériences de jeu emblématiques, et en tant que personne qui a grandi en jouant à leurs jeux – et qui les apprécie aujourd’hui avec ses propres enfants – je suis extrêmement enthousiaste à l’idée de ce qui nous attend”, a-t-il indiqué. L’autre acteur de ce rachat est le Fonds Souverain saoudien, déjà détenteur de 10% du capital de l’entreprise avant la transaction. Pour EA, un passage dans le secteur privé est synonyme de nombreux changements positifs. La firme ne sera plus cotée en bourse, l’entreprise n’aura plus l’obligation de publier ses résultats trimestriels. Elle aura également moins de pression de la part des investisseurs, et verra sa dette en partie remboursée, lui permettant de se concentrer sur ses licences principales et de, peut-être, développeur de nouvelles licences.