Warner Bros. Discovery se lance dans un procès visant Midjourney pour violation du droit d’auteur. Elle accuse, images à l’appui, le célèbre générateur d’images de piller les œuvres protégées et ne pas ajouter de mention liée à la propriété intellectuelle sur le rendu final. Avec l’avènement de l’intelligence artificielle, la question de la protection des droits d’auteur est plus que jamais d’actualité. Entre les modèles qui utilisent les œuvres pour s’entraîner et ceux qui s’en servent pour des rendus sans autorisation, les ayants droit se révoltent. Comme l’indique le Hollywood Reporter, c’est le cas de Warner Bros. Discovery. La société attaque Midjourney, un célèbre générateur d’images, en justice pour violation des droits d’auteur. Crédits : The Hollywood Reporter Pour étayer sa plainte, Warner Bros a présenté quelques images générées par Midjourney qui reprennent certaines de ses productions. On peut ainsi observer sur l’image ci-dessus, le rendu de Batman qui reprend l’image du Chevalier Noir du film The Dark Night. Mais ce n’est pas un cas isolé. Des dizaines d’exemples ont été ajoutés au dossier, dont des reproductions de Bugs Bunny (reprenant la version de Space Jam: A New Legacy), de Tom et Jerry, du Joker, de Superman ou encore de Rick et Morty. Or, les images générées par Midjourney ne comportent aucune notion de propriété intellectuelle. Pour Warner Bros., cela détourne les potentiels acheteurs des produits officiels et viole plus simplement ses copyrights. La société réclame donc à Midjourney de lui reverser les bénéfices associés à l’infraction ou, à défaut, des dommages et intérêts à hauteur de 150 000 dollars par infraction constatée. L’affaire risque de faire grand bruit, surtout que Midjourney devrait miser sur l’excuse du “fair use”. Cette dernière, prévue dans le cadre du droit américain, permet d’utiliser des œuvres protégées à des fins qualifiées “d’équitables”.