Dernier-né du studio Prophecy Games, auteur du très controversé Tribes 3: Rivals, Deadzone: Rogue est un FPS roguelite se déroulant dans l’espace qui nous rappelle Dead Space avec son atmosphère oppressante. On aurait pu penser que Prophecy Games finirait par disparaitre après le lancement chaotique de Tribes 3: Rivals, abandonné peu après sa sortie en accès anticipé. Le petit studio de développement a toutefois avancé sur un autre projet, baptisé Deadzone: Rogue. Avec ce titre, il est venu avec une proposition originale : un petit FPS sans ambition narrative qui se présente comme un roguelite. Pas de grosse campagne solo à renfort de cinématiques ni de F2P donc, mais un FPS à l’ancienne qui exploite brillamment la formule roguelite. Et il faut bien l’avouer, le résultat est une excellente surprise. Vous pourrez améliorer vos compétences au fil des parties. Vendu 25€ sur les boutiques digitales (PC, PS5, Xbox Series), le jeu vous place dans la peau d’un survivant sur une station spatiale laissée à l’abandon. Celui-ci découvre vite des cadavres en uniforme et des machines hostiles. Après une première tentative, le joueur décède. Il se rend alors compte qu’il est pris dans une sorte de boucle temporelle, qui le ramène à chaque fois au point de départ en cas de décès… Votre objectif sera clair : progresser un peu plus dans chaque run pour boucler la mission principale ou l’une des missions secondaires. A l’issue de chaque mission remplie, le joueur pourra upgrader les capacités de son personnage, pour se simplifier toujours plus la vie lors des runs suivants… Il pourra ainsi choisir d’améliorer sa santé, l’expérience acquise, les dégâts de son arme principale ou secondaire, etc. etc. Ces petits robots sont vos alliés. Chaque run vous propulse dans une série de salles générées procéduralement à bord de l’ISS-X, dans lesquelles vous affrontez des vagues d’ennemis en accumulant armes, augmentations et ressources. Et il faut l’avouer, les mécanismes de jeu sont sacrément bien pensés. Tout d’abord, parce qu’on démarre systématiquement dans chaque salle avec une phase de furtivité, le joueur étant invisible jusqu’à son premier tir. Ca permet de se positionner comme on le veut selon les challenges et d’aborder différemment le combat. Ensuite, parce qu’au fil des salles le loot fera évoluer votre façon de jouer. On démarre avec un pistolet. Dès la salle 1, on récupère une mitrailleuse ou un shotgun de niveau 1, puis des équipements de protection, une grenade, puis des armes de niveau supérieur ou de qualité supérieure. Tous les 5 niveaux environ, on est aussi invité à améliorer son équipement dans une salle dédiée. Ces améliorations ne sont bien sûr valables que pour le run en cours. Le choix de vos armes définira votre façon de jouer. Et ça a un importance toute particulière puisque les parties sont régulées par les défis sélectionnés, avec une présence ennemie qui varie – d’adversaires redoutables au corps à corps à des fins tireurs. A cela viennent s’ajouter les perks, entre chaque salle également. Certaines transforment radicalement votre style de jeu. Vous aurez le choix entre 3 perks à chaque salle : augmenter vos dégâts de 20% par exemple, avoir droit à une seconde grenade ou ajouter 30% de bouclier additionnel. Certaines compétences apportent un vrai plus comme la possibilité d’ajouter par exemple un petit robot qui viendra vous épauler dans les combats. Ou plusieurs, si vous décidez d’opter pour cette stratégie… Et c’est là que le jeu devient franchement excellent, avec la mise en place de synergies et de combos. Il est possible de créer des builds dévastateurs, qui fonctionneront encore mieux en coopération jusqu’à 3 joueurs. Les combats sont rapides, nerveux, et exigent une maîtrise du déplacement – dash, double saut léger – pour esquiver les tirs ennemis. D’autant plus que face à vous, on retrouve une armée de machines aux compétences variées et des boss bien costauds qui n’hésiteront pas à appeler des renforts. Les salles restent petites et il faudra être capable de se faufiler pour survivre. Avec son ambiance à la Dead Space, le titre fait mouche. Les boss sont costauds et exigent la mise en place d’une stratégie. Alors bien sûr, il ne faut pas s’attendre à y passer des centaines d’heures. Comptez une dizaine d’heures environ pour finir les quelques missions principales et défis secondaires. Bien plus si vous y jouez en difficile en coop. Le fun sera de la partie à coup sûr et l’ennui ne pointera jamais le bout de son nez. Le vrai plus de Deadzone, c’est de proposer à la fois un solo plaisant et un mode coop très agréable. Dans les défis, on retrouve également des modes endless pour chaque zone du jeu. Bref, pour un jeu à 25€, c’est une sacrément bonne surprise. D’autant plus que sur le plan technique, le jeu frôle la perfection. Certes, il a un côté un poil générique avec ses couloirs sans personnalité, mais certaines zones sont plus réussies et globalement, le moteur graphique lui fait plutôt honneur avec une très belle gestion de la lumière et de jolis environnements. Le jeu tourne de surcroit en 90 à 120 FPS, sans ralentissements. On a toutefois noté quelques bugs mineurs comme des ennemis ou robots alliés qui tirent sur des murs. Rien de très grave toutefois. Conclusion On n’en attendait rien, Deadzone: Rogue est toutefois l’une des excellentes surprises de la rentrée. Mêlant FPS, coop et roguelite, ce jeu à part se joue à travers des runs de 20 à 40 minutes. L’objectif : traverser de 10 à 30 zones en massacrant toutes les machines que vous rencontrez, le tout en faisant les bons choix pour améliorer votre équipement tout au cours de la partie. Avec ses mécanismes bien huilés, son côté roguelite brillant, ses gunfights intenses et son ambiance Dead Space, le jeu de Prophecy Games est une franche réussite et incontestablement un jeu à ne pas manquer.