YouTube a modifié la qualité vidéo de certains Shorts sans le consentement des créateurs. Ces derniers ont ainsi pu constater un rendu étrange, suspectant l’utilisation de l’I.A. La société américaine se défend en invoquant la volonté d’atténuer le bruit et le flou grâce au machine learning traditionnel. Dernièrement, plusieurs créateurs de contenu, dont Rhett Shull, ont pu constater une altération de certains de leurs Shorts. Comme le précise ce dernier dans une vidéo, le Short en question a subi une modification qui ne lui a pas été signalée. Cela était d’autant plus frappant qu’il a pu comparer la vidéo mise en ligne sur YouTube à la même vidéo publiée sur son Instagram. Il affirme que le rendu de celle présente sur la plateforme de Google est étrange, comme si on avait appliqué un effet huileux. Des utilisateurs de Reddit ont également pointé du doigt le même phénomène. Plis plus marqués, chevelures anormales, etc. sont tout autant de détails qui sautent aux yeux. Certains qualifient même le rendu d’effet semblable à celui d’un deepfake. Tous ont alors suspecté le recours à l’intelligence artificielle pour mettre à l’échelle les vidéos. Certains créateurs sont très remontés, le processus ayant été appliqué sans leur consentement. TheMrBravoShow dénonce par exemple l’altération de la qualité de son travail. En effet, sa chaîne propose des vidéos jouant sur la nostalgie grâce à une capture assurée par un caméscope des années 80. Ainsi, le résultat final ne reflète plus celui escompté. Rene Ritchie, le porte-parole de YouTube responsable de la relation avec les créateurs, a réagi sur le réseau social X. Il affirme que l’entreprise n’a procédé à aucune mise à l’échelle des vidéos impactées et qu’elle n’a pas utilisé une IA générative. Il indique qu’il s’agit d’une expérimentation menée sur certains Shorts qui utilise le machine learning traditionnel. Le but est de proposer des vidéos avec moins de flou, moins de bruit et plus de clarté. Il compare cela aux outils des smartphones modernes utilisés lors de l’enregistrement d’une vidéo. Reste que, au-delà du processus, l’absence de demande de consentement a de quoi faire réfléchir.