Comment Google compte-t-il protéger les mineurs des contenus sensibles sur ses plateformes ? Aux États-Unis, la firme lance un système d’estimation et de vérification d’âge alliant algorithmes et preuves d’identité. Après Microsoft et la vérification de l’âge sur Xbox, c’est au tour de Google de mettre en place un important système afin de s’assurer que les mineurs n’ont pas accès, sur le web, à du contenu sensible. Aux Etats-Unis, la firme de Mountain View lancera dans les prochains mois un système de vérification de l’âge, comme elle l’annonce sur son blog. Les internautes qui voudront accéder à du contenu sensible sur YouTube, Google Play ou dans les recherches de Google devront s’authentifier et prouver qu’ils sont bel et bien majeurs. Dans un premier temps, Google va utiliser de puissants algorithmes afin d’estimer l’âge de ses utilisateurs. “Notre modèle d’estimation de l’âge utilise l’apprentissage automatique pour interpréter une variété de signaux déjà associés au compte d’un utilisateur, tels que les types d’informations recherchées par un utilisateur ou les catégories de vidéos qu’il a regardées sur YouTube”, indique Google. Par la suite, l’utilisateur recevra un mail si le moteur aux milliards de requêtes estime qu’il est âgé de moins de 18 ans. La personne devra alors prouver son âge grâce à une des trois méthodes de vérification d’âge annoncées : Document d’identité Carte de crédit Analyse faciale via un partenaire externe Pour rassurer les plus sceptiques, la firme californienne explique qu’aucune donnée biométrique ne sera stockée, et que cela n’a que pour but de limiter l’exposition à des contenus inappropriés. Ces mesures seront prochainement déployées aux USA avant d’être probablement implantées en Europe suite au DSA. Toutefois, il y a de quoi se poser des questions quant à ses mesures mises en place. Jusqu’alors, il était possible d’accéder à tout le contenu de YouTube ou de Google sans être connecté à un compte. Pour vérifier l’âge, Google va certainement nous obliger à nous connecter ou à créer un compte, réduisant encore un peu plus le peu d’anonymat qui nous restait sur le web.