GORN 2, avec ses combats sanglants et son gameplay nerveux, réussit-il à se renouveler ou s’essouffle-t-il trop vite ? Si le défouloir VR est efficace et brutal, son manque de contenu et de variété risque de rapidement lasser. Une expérience à tester pour les mordus de gore, mais à fuir pour les autres. GORN premier du nom avait fait parler de lui en 2019 pour la sympathique expérience qu’il proposait en réalité virtuelle : des combats gores dans des arènes de gladiateur face à des ennemis armés jusqu’aux dents. Sans être le jeu de l’année, le titre s’était agréablement fait remarquer, surtout lors de sa sortie sur PS4 et PS VR. Sans surprise, une suite a très vite été annoncée, pour le plus grand plaisir des amateurs du premier titre. Sorti dans un premier temps sur PC en avril dernier, le jeu n’a pas tardé à profiter d’une réédition sur PS VR2. Comme précisé plus haut, le but est on ne peut plus simple : vous êtes propulsé dans une arène, où vous devez tuer les ennemis qui vous assaillissent par vagues. L’expérience est, certes, fun, mais le jeu perd vite en intérêt. Explications. Le ton est donné dès les premières minutes. Propulsé dans cette arène fort peu jolie, vous devez venir à bout cinq premières manches de combat face à divers ennemis brutaux. Avec vos deux manettes, vous devez alors utiliser d’abord vos poings pour éliminer les premiers ennemis, puis récupérer diverses armes qui vous seront proposées afin de varier les plaisirs. Et tous les styles de combat sont mis en avant. Une épée permettra de démembrer un ennemi, une hache de lui couper la tête, un marteau de la lui exploser ou encore un arc pour attaquer les ennemis à distance. C’est tellement gore que c’en est presque jouissif. L’avantage, c’est que quel que soit l’arme choisie, la prise en main est excellente. Malgré quelques petits problèmes de collision avec des hit boxes parfois mal calibrées, les armes sont très faciles à manier et l’on parvient sans peine à se défaire des hordes de méchants. C’en est même plutôt fun, tant les approches sont multiples et permettent de mettre en avant le core business de GORN : le gore et le sanglant. Porte-étendard d’une violence exagérée voire nauséabonde, GORN 2 n’a aucune limite. Tantôt l’on peut arracher la tête d’un ennemi, tantôt l’on peut l’empaler et récupérer son coeur au bout de son épée. Les globes oculaires peuvent même ressortir en cas de dégâts trop violents, et les arènes se retrouvent très vite noyées de sang. C’est gore, c’est estampillé 18 ans et plus, et que l’on aime ou pas ce style de jeu, tout ce que GORN 2 fait à ce niveau il le fait très bien. Mais le problème, c’est qu’à part proposer une ribambelle de combats, on n’a pas le droit à grand chose. Le titre n’est, certes, vendu que 20€, mais il faut savoir que le semblant de scénario qui y est inclus peine à dépasser les deux heures. Un contenu famélique, synonyme également d’un jeu ultra répétitif. Pas de scénario et pas d’à-côtés donc, et toujours le même schéma : des arènes, des hordes d’ennemis et un boss final. Le jeu n’apporte que peu de variété et ne donne aucunement envie de s’y intéresser de longues heures durant. il vous servira, au mieux, de défouloir l’espace d’une trentaine de minutes, avant de vouloir remballer votre casque pour cause d’ennui prolongé. On s’ennuie au final très vite dans ce jeu qui se boucle en à peine plus de deux heures. Et au final, le manque de variété se ressent même jusque dans l’arène car, si l’on a une floppée d’armes différentes, les ennemis, eux, sont toujours les mêmes. Il s’agit de gladiateurs, plus ou moins armés et équipés, qu’il convient toujours d’éliminer par vagues. Visuellement, ce n’est guère plus réjouissant. Sans être une plaie pour les yeux, GORN 2 mise tout sur un univers folklorique et atypique, ne nécessitant pour l’occasion pas d’énormes ressources visuelles. Il y a tellement de sang et de coups à donner que l’on y voit au final plus vraiment clair, et les modélisations, paysages et autres effets ne sont pas vraiment agréables à l’oeil. La bande son n’arrange rien non plus et donne même l’impression d’avoir été enregistrée à la va-vite dans une salle peu professionnelle. Conclusion GORN 2 assume totalement son côté défouloir gore, avec une prise en main efficace et une variété d’armes qui font le taf pour des sessions courtes et nerveuses. Mais le manque criant de contenu, l’absence de vrai scénario et la répétitivité des combats plombent rapidement l’expérience. Visuellement et sur la bande son, le jeu ne brille pas non plus. Un bon petit trip sanglant pour se défouler 30 minutes, mais qui s’essouffle bien trop vite pour vraiment marquer les esprits.