Shadow Labyrinth est un pari risqué de Bandai Namco Studios, qui transforme l’iconique Pac-Man en un Metroidvania sombre et narratif. Inspiré par l’épisode Pac-Man: Circle de la série Secret Level sur Amazon Prime, ce jeu 2D d’action-aventure place le joueur dans la peau de Swordsman No. 8, guidé par PUCK, une orbe jaune énigmatique qui représente le fameux Pac-Man, dans un monde alien rempli de dangers. Shadow Labyrinth se déroule en l’an 3333 sur une planète mystérieuse jonchée de reliques d’une guerre intergalactique. Le joueur incarne Swordsman No. 8, un protagoniste muet guidé par PUCK, le fameux Pac-Man en version dark. L’histoire suit leur quête pour atteindre la Black Tower, un lieu énigmatique lié au passé de PUCK. Le scénario, riche en lore, explore des thèmes de survie et de manipulation, mais sa narration cryptique et ses dialogues verbeux peinent à captiver. Malgré un univers très séduisant, on se rend très vite compte du manque de moyens de cette petite production… L’univers du jeu a son charme. Le jeu est un Metroidvania qui mise sur l’exploration, le combat et les puzzles. Swordsman No. 8 débute avec un combo d’épée, un dodge et un bras prosthétique pour interagir avec l’environnement. Au fil du jeu, des capacités comme le double saut, le grappin, et des attaques spéciales (projectiles, slams) se débloquent, enrichissant la traversée des biomes interconnectés. Globalement c’est un metroidvania très classique, qui manque un peu d’inspiration dans son level-design, très linéaire. La petite originalité vient du fait que lors de certaines sections, PUCK glisse sur des lignes violettes pour gober des collectibles, c’est amusant et c’est un joli clin d’oeil au jeu d’origine, mais ces segments n’ont pas beaucoup d’intérêt en soi. L’absence de carte claire et de boussole rend la navigation confuse. Les combats ne sont pas non plus formidables, avec des hitboxes imprécises et des déplacements très rigides. On le sent, le studio derrière ce projet ne maîtrise pas totalement son sujet. Tout en livrant un metroidvania honorable, il ne marque pas les esprits. Visuellement, Shadow Labyrinth a également du mal à séduire avec ses animations hachées et la mauvaise intégration de ses personnages dans l’arrière plan. Le jeu donne l’impression d’être une petite prod’ indé sans ambition, et c’est bien dommage car l’univers de PUCK avait tout pour séduire avec son lore formidable. De nombreux passages s’inspirent de Pac-Man. La bande-son est un point fort, avec des riffs de guitare électrique pour les combats et des sons “waka-waka” nostalgiques pour PUCK. Les musiques d’ambiance, inspirées des classiques Namco, jouent joliment sur la corde vintage. À 30 €, Shadow Labyrinth n’est pas un mauvais jeu, mais il ne marquera pas non plus les esprits. Aussi vite joué, aussi vite oublié, et c’est bien dommage vu l’énorme potentiel de ce titre. On aurait tellement voulu l’aimer, mais le côté très amateur de cette production et le manque de moyens se font beaucoup trop ressentir… Reste un essai audacieux, qui mérite le coup d’oeil si vous êtes un fan incontournable de Pac-Man… Conclusion Bandai Namco tente un virage audacieux en transformant Pac-Man en un Metroidvania sombre. Le résultat n’est toutefois pas tout à fait à la hauteur des attentes. Avec sa narration confuse, son level-design peu inspiré, sa réalisation low-cost, le titre peine à convaincre. Il ne s’agit pourtant pas d’un mauvais jeu loin de là, et on sent même un énorme potentiel, en particulier dans le lore de cet univers très sombre, plein de charme. Le titre se destine avant tout aux fans de Pac-Man et aux inconditionnels de metroidvania, qu’il pourrait bien séduire avec quelques-unes de ses idées…