Après 26 ans d’absence, la légendaire saga des Fatal Fury de SNK renaît d’entre les morts. City of the Wolves succède ainsi à à Garou: Mark of the Wolves (1999). Comme The King of Fighters et Samurai Shodown avant elle, la licence a droit à une refonte complète avec un style visuel audacieux et un gameplay extrêmement nerveux. Après avoir ramené d’entre les morts ses licences The King of Fighters XV (2022) et Samurai Shodown (2019), SNK livre avec Fatal Fury: City of the Wolves un nouveau revival d’une licence oubliée. Développé sous Unreal Engine, le jeu bénéficie d’un budget conséquent, en partie grâce à l’acquisition de SNK par la Saudi Arabian Electronic Gaming Development Company en 2022. Vendu à environ 50 € dans son édition spéciale (incluant le Season Pass 1), City of the Wolves était un pari risqué pour l’éditeur, la licence n’étant plus aussi populaire que les autres IP du studio. Le jeu a un style graphique qui lui est propre. City of the Wolves se déroule dans la ville fictive de South Town, un décor inspiré des Art of Fighting, ancêtres des Fatal Fury. Ce nouvel opus est une suite directe de Garou: Mark of the Wolves, centrée sur Rock Howard, le protégé de Terry Bogard, qui explore son passé tout en affrontant de nouveaux défis. L’histoire, racontée via le mode Arcade et le mode Episodes of South Town, suit les luttes de pouvoir dans une ville gangrénée par la corruption, avec un total de 17 personnages jouables. City of the Wolves brille le plus à travers son système de combat. Comme on l’a dit plus haut c’est un jeu de baston en 2.5D qui reprend le style graphique des deux derniers reboots de SNK. Il modernise des anciens volets tout en conservant ce qui faisait la spécificité des Fatal Fury. Les mécaniques classiques, comme le Just Defense (un block précis) et le T.O.P., renommé Selective Potential Gear (S.P.G.), sont toujours là. La grande nouveauté est le système REV, une jauge de risque/récompense qui se remplit avec des mouvements comme les REV Arts (attaques spéciales boostées) ou REV Blows (coups défensifs). Une gestion imprudente mène à un “overheat”, bloquant temporairement ces options et exposant le joueur à des guard breaks. Un système qui ajoute une couche tactique. Globalement, le jeu se veut très accessible grâce à d’excellents tutoriels et des contrôles simplifiés. Les combats sont intenses, très rapides, et peuvent se montrer étonnamment techniques. Ne vous attendez pas à une claque dans la mise en scène… Alors bien sûr, certains critiqueront son roster “léger” – 17 personnages, incluant des icônes comme Terry Bogard, Mai Shiranui, et Billy Kane, ainsi que la nouvelle Preecha – et plus encore la présence de “guests” dont on se serait bien passés – Cristiano Ronaldo et le DJ Salvatore Ganacci, qui s’intègrent très mal dans l’univers du jeu et sont deux des personnages les moins réussis du casting. Mais rappelons-le, le jeu est vendu à un tarif très compétitif et il intègre le Season Pass 1 qui ajoutera plusieurs nouveaux personnages. Côté modes de jeu on retrouve un mode Arcade classique, un mode Versus, un mode Entraînement, et le mode Episodes of South Town, un mode solo narratif où l’on explore une carte 2D de South Town pour accomplir des quêtes et gagner des XP. Bien que divertissant, on a tendance à vite y tourner en rond. Les combats en ligne, avec rollback netcode et cross-play, sont fluides. Bref, le jeu remplit toutes les cases. Au casting, on retrouve quelques personnages iconiques, dont Mai Shiranui. Visuellement, City of the Wolves est une réussite. Le style comic-book 2.5D llui va très bien, la formule avait déjà été utilisée avec les deux précédents King of Fighters et Samurai Shodown, vous savez donc à quoi vous attendre. Les animations, fluides et détaillées, rendent chaque combattant expressif, bien que Ronaldo et Ganacci détonnent par leurs designs moins soignés. Niveau optimisation, rien à redire, le jeu tourne en 4K/60 FPS avec un framerate constant. Au final, difficile donc d’être déçu par ce revival inattendu. SNK maîtrise son sujet et livre un excellent jeu de combat pour les puristes comme les débutants. Une vraie bouffée d’air frais entre deux parties de Street Fighter ou de Tekken, et surtout une formidable opportunité de retoucher une série qu’on n’avait plus vu depuis longtemps… Conclusion Après The King of Fighters et Samurai Shodown, SNK ressuscite avec brio une autre série légendaire de son catalogue. Fatal Fury City of the Wolves n’a peut-être pas le sex-appeal d’un King of Fighters ou d’un Street Fighter, mais il est incontestablement un excellent jeu de baston. Le jeu flatte la rétine avec ses graphismes en 2.5D. Il est aussi assez généreux en contenu avec son mode solo scénarisé, son netcode et ses nombreux options de jeux en ligne. Certes, le roster est un peu léger avec 17 personnages jouables au lancement, mais il s’enrichira avec le premier season pass (offert) et rappelons-le, le titre est vendu à un prix assez compétitif. Seul réel défaut : la présence de deux invités qui n’avaient pas sa place dans ce casting, Cristiano Ronaldo et le DJ Salvatore Ganacci. On se demande bien ce qui a bien pu passer dans l’esprit des développeurs sur ce coup là… Pour le reste, que vous soyez un puriste ou un débutant, vous allez prendre un pied monumental sur cet excellent jeu de combat, aussi accessible que stratégique.