Ce 15 juillet 2025, WeTransfer a mis à jour ses conditions d’utilisation pour indiquer la possibilité d’utiliser les fichiers déposés à plusieurs fins, dont un éventuel entraînement des IA. Cela n’a pas échappé à la vigilance des internautes qui ont réagi avec une levée de boucliers. Pendant quelques heures, le paragraphe 6.3 des conditions d’utilisation a créé une situation défavorable pour WeTransfer. Le célèbre service de transfert de fichiers avait modifié ledit point pour intégrer un texte lui octroyant dès le 8 août une licence sur le contenu transféré. En d’autres mots, la société se réservait le droit de l’utiliser pour “exploiter, développer, commercialiser et améliorer le service ou de nouvelles technologies”. Il était également précisé que cela concernait aussi “l’amélioration des performances de [ses] modèles d’apprentissage automatique qui renforcent [son] processus de modération du contenu“. Quand les internautes ont en plus lu que la licence permettait à WeTransfer de “reproduire, distribuer, modifier” les contenus en question, tout laissait à penser que la société comptait piller les contenus afin de les utiliser pour entraîner les IA. La gronde s’est rapidement amplifiée. À tel point que le service de partage a dû faire machine arrière. Il a donc modifié une fois de plus les conditions pour alléger le texte et supprimer toute mention portant à discorde. Désormais, on peut simplement lire : “Vous nous accordez par la présente une licence libre de droits pour utiliser votre Contenu aux fins d’exploitation, de développement et d’amélioration du Service, conformément à notre Politique de confidentialité et de cookies.” Afin de calmer les ardeurs et d’éviter un appel au boycott encore plus fort sur les réseaux sociaux, un représentant de WeTransfer s’est exprimé auprès de la BBC. Il a donc voulu être rassurant en affirmant que la firme n’utilise aucune forme d’IA pour traiter le contenu partagé. Il a également clarifié la situation en assurant qu’elle ne vend aucune donnée, ni aucun contenu à des entreprises tierces. Enfin, pour éviter que la polémique ne gonfle encore, il a précisé que la clause en question a bien été ajoutée dans l’optique de possiblement utiliser l’IA afin d’améliorer le processus de modération. Reste que ces explications pourraient bien en laisser certains sceptiques.