Test – Donkey Kong Bananza : le vrai successeur de Mario Odyssey

Il aura fallu attendre 25 ans avant que le gorille bien connu de Nintendo ne revienne dans une aventure en 3D. Donkey Kong Bananza est la nouvelle grosse exclusivité de la Switch 2 signée par le constructeur, un jeu de plateforme tout à fait réussi et qui a beaucoup de points communs avec un certain Super Mario Odyssey.

En 2017 sortait Super Mario Odyssey en exclusivité pour la première Switch alors fraîchement débarquée quelques mois avant. Devenu un succès majeur, à la fois critique et commercial, cet épisode n’a pourtant pas eu droit à une suite pourtant présagée par beaucoup. Si on s’attendait plutôt à un nouveau jeu Mario de la part de la même équipe, ces développeurs se sont plutôt penchés sur la licence Donkey Kong pour lui offrir un véritable renouveau. Donkey Kong Bananza est un nouvel épisode en 3D (ce qui n’était d’ailleurs pas arrivé depuis Donkey Kong 64 en 1999) qui s’inspire beaucoup du travail réalisé sur Mario Odyssey. La nouvelle exclusivité Switch 2 reprend sa formule tout en y apportant sa propre identité et de toutes nouvelles idées de gameplay.

Dans cette nouvelle aventure, nous incarnons Donkey Kong qui explore les profondeurs de la planète. Attiré sur l’île Lingot suite à la découverte de cristaux de banandium (des bananes géantes et dorées), le gorille est confronté à la Void Company, une entreprise minière aux activités douteuses dont le but est d’atteindre le cœur de la planète. Le héros trouve également une pierre vivante qui se révèle très vite être Pauline alors âgée de 13 ans, mais qui possède déjà un talent certain pour le chant. Pour trouver un moyen de remonter à la surface, les deux protagonistes vont visiter différentes strates des souterrains de la planète.

Donkey Kong Bananza reprend plus ou moins la structure de Mario Odyssey. Nous traversons plusieurs grands niveaux totalement séparés les uns des autres. Chacun de ces environnements proposent un objectif principal qui fera avancer l’histoire, mais nous laisse libre d’explorer les lieux afin de trouver plusieurs sortes de collectables cachés un peu partout. Le monde souterrain est rempli de pépites d’or qui servent de monnaie, mais on peut également y trouver des fossiles. Les objets les plus importants sont évidemment les cristaux de banandium qui sont cachés un peu partout, mais qui nous sont aussi offerts en réalisant tout un tas de petits objectifs. Si elles représentent un peu l’équivalent des lunes dans la dernière grosse aventure de Mario, elles ne sont par contre pas nécessaires pour faire avancer l’intrigue du jeu et servent plutôt à améliorer les capacités de Donkey.

Sans être impressionnant, le jeu reste très joli à regarder.

Le gorille possède une panoplie d’actions et de mouvements pour nous permettre d’explorer. Donkey est capable de sauter, de faire des roulades, mais aussi de s’accrocher automatiquement à la majorité des surfaces ou encore d’en extraire des morceaux pour les lancer ou les coller à d’autres endroits si la matière s’y prête. Mais sa plus grosse spécificité est qu’il frappe fort. Ses coups de poings sont capables de détruire la majorité du terrain composant les différents mondes. Le chant de Pauline permet aussi à DK d’obtenir plusieurs transformations limitées dans le temps, mais qui offrent de nouvelles possibilités à notre personnage.

Le titre se démarque de ses concurrents avec ce concept intéressant qu’est la possibilité de quasiment tout détruire et de creuser. Cet aspect prend une part importante dans l’expérience. Les sensations manette en main sont impeccables, Donkey se contrôle toujours avec plaisir et cette possibilité de tout casser est plus que satisfaisante, et parfois même un peu addictive tant le titre peut se montrer généreux. Il offre également une très belle diversité d’activités puisqu’en plus de proposer des idées différentes à chaque monde, on y trouve aussi tout un tas de niveaux bonus. Certains sont de petites arènes de combat, d’autres sont des phases de plateforme linéaires, et on y trouve aussi des niveaux en 2D qui rendent hommage aux jeux Donkey Kong Country. L’expérience est riche, créative mais peut parfois lasser, surtout si vous n’accrochez pas au concept de destruction.

Les mondes sont généralement des zones ouvertes.

Le jeu propose une progression très linéaire malgré la liberté qu’offrent les capacités du gorille. Il serait cependant dommage de se contenter de suivre l’objectif principal puisque la majorité du contenu du titre repose sur l’exploration des différentes strates du monde et la résolution de tout un tas de défis variés afin d’obtenir les collectables. Nous avons pu terminer l’aventure au bout d’une vingtaine d’heures de jeu en prenant un peu notre temps, mais la durée de vie est bien supérieure si l’on veut trouver les centaines de cristaux de banandium (d’autant plus que de nouvelles choses se débloquent après la fin du jeu).

Ces cristaux servent surtout à améliorer les pouvoirs de Donkey Kong via un petit arbre de compétence, ce qui est plutôt utile face à certains passages un peu corsés, notamment vers la fin de l’aventure. Cependant, la difficulté n’atteint jamais vraiment celle d’autres jeux de la licence non plus (d’autant plus qu’un mode “assistance” est disponible pour faciliter les choses) et les boss ont souvent tendance à être beaucoup trop courts.

Certains niveaux bonus sont des hommages aux précédents jeux.

Le titre bénéficie également d’une très belle direction artistique. Les mondes sont très colorés et vivants, et les personnages particulièrement expressifs. S’il n’est pas visuellement renversant non plus, la prouesse technique accordée par la puissance de la Switch 2 se trouve plutôt dans ce concept de pouvoir presque tout casser dans les décors. Cet aspect a cependant tendance à provoquer quelques brèves chutes de fluidité lorsque trop de choses sont détruites en même temps. Le jeu est aussi musicalement très réussi, avec de nouvelles compositions convaincantes et plusieurs reprises de classiques de la série.

Il y a finalement peu de choses à reprocher à ce nouvel épisode tant son exécution est réussie. Son plus gros problème est sans doute sa caméra qui a souvent du mal à savoir ce qu’elle doit faire, en particulier lorsqu’on se balade dans des tunnels très étroits que l’on a creusés par nous-même. En dehors de quelques petits soucis, l’aventure est très réussie, avec un scénario simple et efficace ainsi qu’un gameplay particulièrement prenant. En plus de son excellente durée de vie, le titre propose même un petit mode “DK Artist” à côté, permettant d’utiliser la technologie de construction et destruction de terrain pour faire de la sculpture.

Conclusion

25 ans après son dernier jeu en 3D, Donkey Kong revient pour une nouvelle aventure dans ce style. Réalisé par l’équipe derrière Super Mario Odyssey, ce nouvel épisode en reprend le concept général tout en apportant des nouveautés. Donkey Kong Bananza se déroule dans les profondeurs de la planète. Accompagné d’une jeune Pauline, DK va explorer différentes zones à la recherche de cristaux de banandium ainsi que d’un moyen pour retourner à la surface. Si la progression est linéaire, les différents mondes sont explorables librement afin d’y trouver plusieurs types de collectables. La grande idée du titre est que DK a la capacité de creuser et de casser une bonne partie du décor. Toujours agréable à jouer, le titre se révèle très vite intelligent, varié et addictif. Il souffre cependant de quelques petits soucis de framerate et de vrais problèmes de caméra. Donkey Kong Bananza reste pourtant une vraie réussite, artistiquement aussi, grâce à des visuels charmants et une bande-son réussie.

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Donkey Kong Bananza

Gameplay 7.5/10
Contenu 8.0/10
Graphismes 7.5/10
Bande son 8.0/10
Finition 7.0/10
7.6

On aime :

Un gameplay impeccable

Pouvoir tout détruire est très satisfaisant

Beaucoup de diversité

Visuellement réussi

La bande-son convaincante

On aime moins :

Des boss souvent trop courts

Quelques légères chutes de framerate

Des soucis de caméra

Les séquences de destruction, répétitives