SpaceX prépare une nouvelle génération de satellites Starlink. Ces derniers permettront de multiplier par 10 les débits, et ce, dès l’année prochaine. On vous explique. Avec Starlink, SpaceX désire proposer un Internet à haut débit à tout le monde grâce à son réseau de satellites. Cela offre ainsi une couverture réseau aux personnes vivant dans des coins reculés ou qui évoluent dans des environnements mobiles (trains, bateaux, avions). La solution est également déployée lors des catastrophes naturelles qui entraînent une coupure des réseaux traditionnels. Dernièrement, nous avons appris que Starlink connecte déjà plus de 100 avions à Internet. Néanmoins, la société d’Elon Musk ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle vise à offrir des prestations supérieures, en augmentant les débits et en diminuant la latence. C’est ce que permettra la troisième génération de satellites qui se profile à l’horizon. Des progrès sur l’infrastructure actuelle Crédits : SpaceX Avant de se projeter, SpaceX a fait un point sur les performances de l’infrastructure actuelle. Comme le montre le graphique ci-dessus, la vitesse de téléchargement via le réseau aux États-Unis durant les heures de pointe est légèrement inférieure à 180 Mbps. Début 2024, celle-ci se situait aux alentours des 80 Mbps. La latence médiane a également été améliorée puisqu’elle est passée d’environ 30 ms en 2024 à 25,7 ms en juin 2025. L’objectif de l’entreprise c’est de proposer à terme une latence médiane stable de 20 ms, avec un minimum de pertes de paquets. Crédits : Starlink L’entreprise américaine continue à améliorer son infrastructure actuelle en déployant les satellites de deuxième génération. Ces derniers offrent des capacités multipliées par quatre par rapport aux appareils de première génération. Durant l’année passée, plus de 2 300 satellites Starlink ont été déployés, permettant d’atteindre une capacité cumulée d’environ 450 Tbps. D’ici la fin de l’année, la société ajoutera plus de 400 satellites supplémentaires à sa constellation en orbite polaire pour améliorer le service en Alaska. La troisième génération arrive Ensuite, durant le premier semestre de 2026, de nouveaux satellites seront envoyés en orbite. Cette fois, ce seront des modèles de troisième génération qui seront ajoutés à la constellation. Chaque lancement ajoutera 60 Tbps de capacité au réseau. Bien entendu, ces nouveaux dispositifs embarqueront des équipements de pointe. Ils seront équipés d’ordinateurs plus puissants, de modems de dernière génération, de systèmes de commutation avancés et de technologies à base de faisceaux plus évoluées. Pour améliorer encore la latence, et notamment espérer atteindre l’objectif visé, SpaceX annonce que ses satellites seront positionnés sur des orbites plus basses. Ainsi, en réduisant la distance entre l’émetteur et le récepteur, cela réduira automatiquement la latence, soit le temps mis par un paquet de données pour transiter d’un point à l’autre. En ce qui concerne les vitesses de transfert, la société d’Elon Musk annonce que chaque satellite sera en mesure de fournir plus d’1 Tbps (soit 1 000 Gbps) de débit descendant et plus de 200 Gbps de débit ascendant. À titre de comparaison, c’est respectivement 10 et 24 fois plus que les capacités actuelles des satellites de deuxième génération. Bien entendu, il faut garder à l’esprit que ces chiffres impressionnants correspondent bien à la capacité totale d’un satellite et non au débit qu’aura chaque abonné.