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L’étiquette énergie débarque sur les smartphones : comment comprendre toutes ces données

Comme cela était prévu, depuis le 20 juin, l’Europe impose aux fabricants de smartphones et de tablettes d’apposer une étiquette énergie. Plusieurs critères sont ainsi évalués pour guider les acheteurs. On vous explique. 

Les données de l’étiquette énergie décortiquées

Modèle de l’étiquette que les fabricants de smartphones et tablettes doivent fournir depuis le 20 juin 2025

L’étiquette énergie affiche plusieurs informations qui peuvent ne pas être évidentes pour les consommateurs. Même si les symboles se veulent explicites, il est bon de préciser ce qu’ils représentent.

  1. 1 – L’échelle de notation va de A (en vert) à G (en rouge). Elle matérialise le classement lié à l’efficacité énergétique de l’appareil. En d’autres mots, elle permet de situer le produit en fonction de sa capacité à utiliser la batterie.
  2. 2 – La lettre blanche dans la flèche noire indique la note retenue pour l’appareil en question. Le symbole est positionné conformément à l’échelle de notation, ce qui permet de rapidement associer une couleur. Le vert est logiquement utilisé pour encourager les meilleures notations, tout en renvoyant au côté écologique de la démarche.
  3. 3 – L’étiquette affiche l’autonomie de la batterie après une charge complète. En l’occurrence, une fois l’appareil chargé à 100%, ce dernier peut tenir 15h35. Attention toutefois, l’autonomie peut être modulée en fonction de l’utilisation. Plus vous sollicitez votre smartphone ou votre tablette (luminosité haute de l’écran, 4/5G, GPS, jeux vidéo, streaming, applications gourmandes, etc.), plus cela impactera l’autonomie.
  4. 4 – Comme le symbole le suggère, l’indicateur donne la note (entre A et E) liée à la résistance de l’appareil aux chutes répétées. La résistance est établie pour des chutes à 1m de hauteur, soit environ la hauteur d’une chute accidentelle liée à un appareil qui échappe des mains d’une personne debout.
  5. 5 – Le nombre indiqué sous le symbole d’une batterie pleine placée à côté d’une batterie vide, avec deux flèches symbolisant le cycle énergétique, correspond à l’endurance de la batterie en nombre de cycles. En d’autres mots, cela signifie qu’il faudra le nombre de cycles indiqué avant de constater une perte de 20 % de la capacité initiale de la batterie. Apple a notamment détaillé la procédure mise en place pour réaliser le test en précisant l’enchaînement des différentes tâches, avec la durée de chacune.

    Méthode utilisée pour définir l’endurance de la batterie par Apple // Crédits : Apple
  6. 6 – Les outils matérialisent la réparabilité de l’appareil. Cela inclut aussi bien la disponibilité des pièces détachées utilisables pour réparer celui-ci, que la facilité pour le démonter.
  7. 7 – Ce dernier indice est celui de la protection contre la poussière et l’eau. Nous l’avons détaillé dans cet article. Dans les grandes lignes, le premier chiffre représente la résistance contre l’infiltration des solides (poussière, sable, terre…). Le 6 est l’indice maximal. Le deuxième chiffre indique la résistance aux liquides. L’indice maximal est 9, garantissant une protection contre le nettoyage à haute pression et à haute température. Le 8 indique pour sa part une protection contre une immersion temporaire sur une certaine profondeur.

L’Europe vise à imposer un standard minimum

Avec l’étiquette énergie, l’Europe tente de pousser les constructeurs à faire les efforts nécessaires pour répondre aux critères mis en place. Néanmoins, ces notes mélangent parfois plusieurs facteurs. Par exemple, l’indice de réparabilité tient compte de plusieurs scores, dont celui des pièces détachées, celui des attaches, celui des informations liées à la réparation, celui de la facilité de désassembler les pièces, etc.

Le score final est donc une indication globale pour l’acheteur mais il n’est pas représentatif de tous les critères testés. Il faut également avoir conscience que les tests sont réalisés dans des laboratoires. Ils ne sont pas forcément représentatifs des situations de la vie réelle. Par exemple, la chute d’un smartphone dans l’herbe n’a pas le même impact que cette même chute sur du bitume ou sur du gravier.

Néanmoins, avec cette démarche, l’Europe veut imposer un standard minimum. Cela vise notamment à pousser les constructeurs d’appareils bas de gamme à garantir une résistance aux chutes accidentelles et aux rayures, ainsi qu’une protection contre la poussière et l’eau. Tous les appareils neufs doivent désormais supporter au moins 800 cycles de charge et décharge, sans perdre plus de 20 % de leur capacité initiale. Enfin, les constructeurs sont désormais tenus de poursuivre les mises à jour du système d’exploitation durant au moins 5 ans après la fin de la commercialisation du modèle. En plus, durant les 7 ans qui suivent cette dernière, ils devront garantir la mise à disposition des pièces détachées critiques nécessaires pour la réparation, et ce, sous 5 à 10 jours ouvrés.

Certains produits ne sont pas concernés

L’étiquette énergie ciblant des critères bien spécifiques, la Commission européenne a statué sur le fait que certains produits ne peuvent répondre à ces exigences. Ils sont donc exempts de ladite étiquette. Les produits concernés sont les appareils avec un écran flexible (qui se déroule ou s’enroule) et les tablettes qui font office d’ordinateur (tournant sous Windows par exemple) ou disposant d’un clavier (détachable). Inutile donc de chercher l’étiquette énergie pour ces derniers.

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