On a joué à la démo de Tony Hawk’s Pro Skater 3+4 : nos impressions

Fort du succès critique et commercial de Tony Hawk’s Pro Skater 1+2 (THPS 1+2), Activision a mandaté Iron Galaxy pour reprendre la recette et l’appliquer cette fois aux deux opus suivants. La démo de Tony Hawk’s Pro Skater 3+4 étant disponible, nous avons pu enchaîner quelques sessions pour avoir un bon aperçu du jeu.

Véritable référence des jeux de skate dans les années 90 et 2000, la licence Tony Hawk’s a connu quelques déboires. Entre les opus Ride et Shred imposant une planche en plastique en accessoire additionnel, un Tony Hawk’s Pro Skater 5 très décevant ou encore un THPS HD peu convaincant, la licence aurait pu rester au hangar. Mais c’était sans compter sur Vicarious Visions qui a réussi à redorer le blason avec THPS 1+2. En proposant un remake des deux premiers volets, avec une modernisation piochant dans les évolutions apportées par les opus suivants, le studio a réussi à allier nostalgie et modernité. Activision tente donc de renouveler cet exploit en s’attaquant désormais aux deux épisodes qui ont suivi, à savoir THPS 3 sorti en 2001 et sa suite sortie l’année suivante.

Dans le cadre de la démo, le contenu est forcément limité. Deux niveaux, deux skateurs (le Doom Slayer est un bonus supplémentaire uniquement accessible si vous avez précommandé la version numérique Deluxe), des sessions de deux minutes avec pour seul objectif de faire le meilleur score possible, nous n’avons pas accès à bien plus pour cette mise en bouche. Néanmoins, en attendant le 11 juillet, jour de la sortie officielle, cela permet de prendre la température. C’est d’autant plus important que THPS 1+2 a été réalisé par Vicarious Visions, alors que THPS 3+4 a été confié à Iron Galaxy, un studio spécialisé dans les portages qui n’a pas vraiment brillé avec ceux de The Last of US et Batman Arkham Knight destinés aux PC.

Attention où vous tombez, la Fonderie a quelques points chauds

Néanmoins, il ne faut que quelques secondes pour être plutôt rassuré. Les développeurs ont fait du bon travail pour moderniser les niveaux. Jeux de lumière, textures, modélisations, détails supplémentaires, les environnements font plaisir à voir. Pour autant, le studio n’a pas touché aux structures mises en place à l’époque par Neversoft. Ainsi, si vous avez joué aux opus de l’époque, vous retrouverez très rapidement vos repères. Les rampes, les barres, les modules, les gaps, etc., tout est à sa place. La différence, c’est qu’on n’a pas l’impression que les niveaux ont déjà plus d’une vingtaine d’années. Certains effets sont même très appréciables, ajoutant un aspect plus dynamique. Que ce soit la Fonderie, célèbre niveau de THPS3, ou l’Université, issue de THPS4, le résultat est très satisfaisant. Les modèles des skateurs sont également très corrects.

Si les Tony Hawk’s sont aussi célèbres, c’est aussi parce qu’ils offraient tous une bande-son dynamique qui restait en tête. Pour ce remake, les équipes ont dû revoir la tracklist. Que ce soit pour une question de modernisation ou pour des affaires de gros sous liées aux licences, le résultat est une altération de la liste de l’époque. La démo permet tout de même de jouer avec la corde nostalgique puisqu’elle s’accompagne du morceau Ace Of Spades de Motörhead ou encore du 96 Quite Bitter Beings de CKY. Quant aux nouveaux titres, certains pourraient être un peu déçus. Toujours est-il que Tony Hawk s’est personnellement impliqué dans le développement, validant lui-même les choix.

Cet épisode tient absolument à combiner la nostalgie des éléments de l’époque avec des nouveautés apportant du sang neuf. Cela se ressent dès la vidéo d’introduction. Celle-ci fait le tour des skateurs qui sont au casting, alternant entre les phases de vidéo au grain immanquable qui fleure bon les années 2000 et celles bien plus propres et nettes qui mettent en avant les nouveaux venus. Dans le cadre de la démo, c’est la jeune brésilienne Rayssa Leal (17 ans) qui prend sa planche aux côtés de Tony Hawk. L’occasion de tester un autre profil avec de légères variations.

Veiller à son équilibre lors d’un grind est primordial

Le gameplay reste typé arcade et reprend tous les éléments de THPS 1+2. Le studio n’a pas voulu sortir des clous. Seul un sentiment, très léger, survient tout de même. Les phases de jeu paraissent plus vives. Comprenez par là que les enchaînements se font de manière un peu plus dynamique. La contrepartie, c’est que certaines situations paraissent un chouïa plus brouillonnes, notamment au niveau des accroches lors des grinds. Nous avons pu expérimenter quelques rares loupés. Après un ou deux runs d’adaptation, on reprend très vite ses marques et surtout on prend du plaisir. En revanche, un point risque de diviser les joueurs. Le format des premiers THPS est également appliqué à la carte de l’Université de THPS 4. Ainsi, les joueurs doivent performer dans un temps limité à 2 minutes.

Le souci, c’est que cette carte (et les autres du quatrième opus) sont bien plus grandes que celles des trois premiers. C’est pour cela que Neversoft avait modifié la formule à l’époque, laissant ainsi le temps aux joueurs d’explorer l’environnement. Là, avec un temps limité, la perception est différente, demandant d’optimiser ses déplacements. Si cela n’est pas dérangeant quand on cherche juste à faire le meilleur score, on reste plus sceptique quant à son application avec les objectifs à remplir. C’est d’autant plus frustrant que ça donne finalement un côté THPS 3.5, comme si on avait simplement greffé les cartes du 4 au 3.

Quelques inquiétudes persistent donc à l’issue de cette démo. Néanmoins, la version finale proposera bien plus de contenu, ce qui permet de se concentrer pour l’heure sur l’essentiel. Sur ce point, on peut saluer le travail fait sur les maps pour les moderniser sans les dénaturer ou encore sur le gameplay, qui reste tout aussi efficace que celui de THPS 1+2, tout en apportant une petite touche de vivacité bienvenue. THPS 3+4 s’annonce donc dans la lignée de THPS 1+2, ce qui devrait ravir les fans de la licence dont la corde nostalgique sera titillée. En même temps, il ajoutera du sang neuf qui pourra également séduire les nouveaux venus, tout en apportant un plus non négligeable aux habitués. En effet, il est question de parcs supplémentaires, de modes de jeu inédits, d’un mode New Game+ amélioré et bien plus encore.

Le jeu sera disponible le 11 juillet sur PC, PlayStation 4, PlayStation 5, Nintendo Switch, Nintendo Switch 2, Xbox One et Xbox Series X|S.

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