Onimusha 2: Samurai’s Destiny Remastered marque le grand retour d’une licence culte de Capcom, absente depuis près de deux décennies. Initialement sorti en 2002 sur PlayStation 2, ce classique du survival-action n’était à l’époque sorti que sur la console de Sony. Sa sortie aujourd’hui sur tous les supports est donc en soi déjà un petit événement pour les fans, qui n’avaient jamais pu y toucher. Ce portage, optimisé pour les configurations modernes et enrichi de contenus inédits, a le mérite de rendre disponible pour tous le second volet de la franchise, à l’époque sorti uniquement sur PS2. Attention toutefois, ça pique. Car même s’il ne s’agit “que” d’un remaster, le prix vous réserve une mauvaise surprise. Il faudra débourser 49,99 € pour l’édition standard ou 59,99 € pour l’édition Deluxe. Visuellement, ça a vieilli et il faut reconnaitre qu’on aurait plus aimé un remake qu’un simple remaster… Surtout à ce prix. Capcom, géant du jeu vidéo, a bâti sa légende sur des franchises comme Resident Evil, Monster Hunter et Devil May Cry. Onimusha, avec son mélange unique d’action et de mythologie japonaise, était l’une des pépites de l’ère PS2. Avec les années et les suites, la série est toutefois tombée dans l’oubli. Ce remaster du second volet ne se limite pas à un simple lifting visuel. Capcom et NeoBards ont visé une expérience à la fois fidèle et enrichie, avec des améliorations techniques pour exploiter les machines modernes, un support Steam Deck sur PC, et des ajouts comme de nouveaux modes et costumes. L’enjeu était de taille : préserver l’essence d’un jeu de 2002 tout en le rendant attrayant pour 2025. Un pari à moitié réussi. Onimusha 2: Samurai’s Destiny Remastered suit Jubei Yagyu, un samouraï charismatique inspiré du légendaire épéiste, dans sa quête de vengeance contre les Genma, des démons manipulés par le seigneur Nobunaga Oda. L’histoire, ancrée en 1598 dans la région de Yagyu, mêle faits historiques et fantastique, avec des personnages secondaires attachants comme Oyu, une kunoichi, et Ekei, un moine guerrier. Le scénario, bien que linéaire, brille par son ambiance dramatique et ses dialogues remaniés pour ce remaster, offrant une tonalité plus mature tout en conservant le charme pulp de l’original. Par rapport au premier volet, cette suite marque avant tout les esprits par son univers visuels, avec ses environnements sombres, des forêts brumeuses aux châteaux hantés. Ce portage rehausse les graphismes avec des textures 4K, des modèles de personnages retravaillés et des effets d’éclairage dynamiques, rendant chaque décor plus immersif. Cependant, le level design, fidèle à l’original, reste cloisonné, avec des zones en couloirs et des énigmes parfois datées. On est après tout face à un Resident Evil-like, une sorte de survival horror qui se joue au katana plutôt qu’au revolver et mélange énigmes, combats et survie, avec des angles de vue fixes comme dans les anciens Resident Evil. Le système de combats se distingue de son modèle par un système de parade et de contres. Et la plus grosse évolution pad en main concerne la caméra, jadis fixe, qui est désormais libre par défaut, avec une option pour revenir au style original pour les puristes. Les développeurs ne se sont bien sûr pas arrêtés là puisqu’ils ont aussi revu les cinématiques, désormais en 60 FPS, intégrés de nouveaux sous-titres et doublages (en anglais et en japonais). Côté contenu, on retrouve aussi une nouveauté majeure, un mode New Game+ qui permet de rejouer avec toutes les améliorations débloquées. Idéal pour les puristes. Le mode Défi Genma, inédit, propose 15 arènes où affronter vagues d’ennemis et boss avec des conditions spécifiques (temps limité, sans soins). Enfin, on retrouve également cinq nouvelles armes, dont un naginata et un arc et quelques costumes inédits. Les combats restent techniques. Globalement, le jeu reste fidèle à l’original. Quelques aspects du jeu ont été modernisés, comme la navigation, avec une carte 3D et des indices optionnels pour fluidifier la progression, rendant les énigmes moins frustrantes pour les nouveaux joueurs. Ce qui est plutôt une bonne idée. Sur PC, Onimusha 2: Samurai’s Destiny Remastered brille par son optimisation. Il est ainsi compatible avec NVIDIA DLSS 3.5, AMD FSR 3 et Intel XeSS, et offre des performances fluides, atteignant 120 FPS en 4K sur une RTX 4070 avec des réglages ultra. Le support des écrans ultra-larges (jusqu’à 21:9) et des résolutions 8K sublime les environnements, des cerisiers en fleurs aux donjons Genma. On n’en fera toutefois pas tout un plat : oui le jeu a été modernisé mais il s’agit toujours d’un simple remaster. Les modèles 3D et environnements n’ont guère évolué et on sent un gouffre technique avec les jeux actuels. Si les développeurs ont globalement fait du beau boulot, il faut reconnaitre que le prix reste élevé, 49,99€, face à un remaster comme celui d’Oblivion, qui offre des améliorations beaucoup plus notables. Conclusion Sorti uniquement sur PS2 à l’époque, Onimusha 2: Samurai’s Destiny est enfin proposé sur d’autres plates-formes avec ce remaster de l’original. Capcom et NeoBards livrent un portage soigné, sublimé par des graphismes 4K et des ajouts bienvenus : un mode New Game+, le nouveau mode défi, de nouvelles armes et costumes. Le jeu garde le charme “Resident-Evil-eske” de l’époque. En revanche, il a tout de même mal vieilli graphiquement. À 49,99 €, l’addition est salée pour un portage assez laxiste. On aurait aimé plus de retouches au niveau de l’esthétique. Reste que pour les fans, cela n’a pas de prix : Onimusha 2 est un classique du survival-horror qui mérite le détour.