Chaque été, le Tour de France est l’événement incontournable pour tous les amateurs de cyclisme. Et si le Tour a déjà eu droit à de multiples adaptations en jeu vidéo, il faut bien avouer que la licence de Nacon a eu beaucoup de mal à séduire jusqu’à ce jour sur consoles. Tour de France 2025 entend changer la donne avec un nouveau moteur graphique et un tas de nouveautés. Mais ce passage à un moteur next-gen suffit-il à faire de Tour de France 2025 le champion incontesté des simulations sportives ? Cyanide Studio, basé à Paris, est un habitué des simulations sportives. Sur PC, le studio a depuis longtemps trouvé ses marques avec l’excellent Pro Cycling Manager. Mais sur consoles, le cyclisme a plus de mal à trouver sa place. Le jeu officiel du Tour de France est certes un jeu très décent, mais radicalement différent de son modèle sur PC, avec une approche beaucoup plus arcade. Fort de son expérience, le studio a décidé de frapper un grand coup en 2025 en adoptant l’Unreal Engine 5, une première pour la franchise. Le jeu recrée avec fidélité les 21 étapes de l’édition 2025 du Tour de France, du départ en Bretagne aux Champs-Élysées, en passant par des cols légendaires comme le Mont Ventoux et le Mur de Huy. Les joueurs incarnent un coureur au sein d’une équipe officielle, avec pour objectif ultime de décrocher le Maillot Jaune. Le mode solo propose une campagne immersive où l’on suit la progression d’un coureur fictif, mêlant rivalités sportives et moments narratifs légers, comme des échanges avec l’entraîneur ou des flashbacks sur l’entraînement. Bien que l’histoire reste secondaire, elle a le mérite d’être là. Le jeu tourne désormais sous l’UE 5, et il est beaucoup plus joli que son prédécesseur ! Pad en main, l’immersion est renforcée par des détails : les spectateurs qui s’écartent sur les routes étroites, les variations météorologiques (pluie, brouillard) et les paysages retravaillés. Par rapport à l’édition 2024, cette cuvée 2025 gagne un peu en réalisme. Le jeu se présente toujours comme un mix de jeu de course arcade et de simulation. On incarne un joueur et son occupe à travers des épreuves dans lesquelles il faudra gérer sa fatigue et faire preuve de tactique pour lancer ses attaques et contre-attaques. Tout est là : des sprints aux échappées et relais. La grande nouveauté de cet opus réside dans le système de ravitaillement repensé : les joueurs doivent choisir entre l’Energel pour une endurance prolongée ou le Turbogel pour des attaques explosives, mais au risque de s’épuiser rapidement. Il s’agit d’une nouveauté sympa mais pas non plus révolutionnaire. Cette cuvée 2025 intègre aussi plus d’options de customisation, pour plus ou moins de réalisme. Côté gameplay, il faut avouer que le jeu n’évolue pas énormément. Les bases étaient bonnes, mais légèrement nécrosées tout de même avec une conduite très rigide, des collisions pas réalistes pour deux sous et des résultats parfois très peu prévisibles. La grosse évolution vient de l’IA, qui a subi des améliorations notables. Elle réagit mieux aux tactiques (échappées, blocages dans le peloton), offrant ainsi une expérience plus réaliste. L’ennui, c’est que si le jeu a évolué dans sa plastique et dans son contenu, il reste très répétitif et ne donne pas un vrai sentiment de nouveauté en cours de partie. Oui les ennemis sont plus intelligents, mais il y a toujours un tas de choses qui ne vont pas, à commencer par les contrôles ultra-rigides et le manque général de sensations. Sur le plan technique, Tour de France 2025 marque un bond en avant grâce à l’Unreal Engine 5. Les paysages sont beaucoup plus travaillés que dans les précédents volets, avec des effets de lumière réalistes et des conditions météo dynamiques qui influencent la course (la pluie rend les pavés glissants, le vent de face ralentit le peloton). Cependant, les coureurs pâtissent d’animations rigides, et la physique des collisions reste perfectible, avec des chutes parfois absurdes. Ajoutez à cela des décors qui restent souvent assez vides, et vous comprendrez que si cette cuvée 2025 évolue dans la bonne direction, il reste beaucoup de travail pour se mettre à jour… Il en va de même pour les commentaires en course, qui apportent des infos sur la compétition en plus de quelques anecdotes. C’est plutôt pas mal même si ça devient vite répétitif, au même titre d’ailleurs que les bruitage. L’IA a beaucoup évolué : difficile de partir seul en échappée ! Côté contenu, on retrouve en dehors du mode carrière principal et de ses multiples compétitions (on ne se cantonne pas au Tour de France puisqu’on retrouve également des classiques comme la Flèche Wallonne et d’autres compétitions moins connues) un mode multijoueur en ligne qui permet de participer à des épreuves écourtées bien senties. Il faudra toutefois trouver des concurrents en passant sans doute par des forums… Un mode personnalisable baptisé Mon Tour permet de créer ses propres courses pour les partager ensuite avec d’autres joueurs. Niveau contenu, le jeu a largement de quoi vous tenir occupé pour les 100 prochaines heures si vous accrochez à la formule et ne vous lassez pas. Vous l’aurez compris, le Tour de France évolue dans la bonne direction. La formule reste toutefois radicalement différente de celle d’un Pro Cycling Manager qui ajoute un volet gestion d’équipe et prend une approche beaucoup plus simulation. Si vous n’aviez plus touché à un Tour de France depuis 3 ou 4 ans, cette cuvée 2025 mérite donc le détour. On espère toutefois voir débarquer plus d’évolutions avec le prochain opus ! Conclusion Cette cuvée 2025 du Tour de France est l’opportunité pour Nacon d’apporter une réelle évolution à sa série. Le jeu tourne désormais sous l’Unreal Engine 5. S’il est plus beau et plus détaillé que son prédécesseur, il reste néanmoins très fade techniquement. Le jeu hérite aussi des nombreux bugs et soucis d’animation et de rigidité de ses prédécesseurs. L’offre évolue toutefois dans la bonne direction avec l’ajout du mode Mon Tour et ses circuits personnalisés qui peuvent être partagés en ligne, de belles évolutions au niveau de l’IA, une météo dynamique et globalement une meilleure finition. C’est sans l’ombre d’un doute le meilleur de la série. Reste que le jeu parait toujours assez fade et répétitif, signe si l’en est qu’il y a encore matière à améliorer le constat…