Déjà remis au goût du jour il y a quelques mois sur PS4 et Xbox One, S.T.A.L.K.E.R.: Legends of the Zone Trilogy – Enhanced Edition a droit à un upgrade qui tire cette fois parti des consoles de dernières générations, l’occasion de se replonger dans trois classiques du FPS. GSC Game World, studio ukrainien fondé en 1995, s’est imposé comme un pionnier des FPS immersifs avec S.T.A.L.K.E.R.: Shadow of Chornobyl en 2007. La série a marqué les esprits par son mélange de survie, d’exploration non linéaire et d’horreur dans une Zone d’exclusion de Tchernobyl fictive. Et si le dernier opus en date ne nous a pas vraiment convaincus, cela n’empêche pas la série de rayonner de nouveau avec la Trilogie. Initialement portée sur PS4 et Xbox One en mars 2024, la trilogie initiale revient dans une Enhanced Edition disponible sur PS5, Xbox Series X|S et PC pour 39,99 € (ou 19,99 € par titre). Elle pousse l’expérience plus loin avec des optimisations next-gen et un support de mods. Graphiquement, ça a vieilli, mais ça a également été joliment modernisé. Avant d’aller plus loin, il convient de contextualiser un peu tout cela. Shadow of Chornobyl, le premier opus de la série, vous plonge dans la peau d’un Stalker amnésique explorant une Zone ravagée par une seconde catastrophe nucléaire, où anomalies physiques, mutants et factions rivales règnent en maîtres. Clear Sky, la préquelle, offre un retour aux origines, tandis que Call of Prypiat, l’épisode le plus abouti narrativement, suit un major enquêtant sur des hélicoptères disparus. Sans dialogues doublés, l’histoire repose sur des journaux, des interactions avec des PNJ et une ambiance oppressante. Ca a forcément vieilli, mais pour les amateurs de FPS, les 3 premiers STALKER sont pratiquement du nouveau de classiques comme Half Life. La Zone, avec ses usines en ruines, ses marais radioactifs et ses catacombes hantées, est un personnage à part entière. Le gameplay du jeu repose sur un mélange unique de FPS, RPG et survie. Vous explorez des environnements ouverts, acceptant des missions principales ou secondaires via un PDA, tout en gérant faim, radiation et équipement. Les combats, avec des armes sujettes à l’enrayement, exigent une approche tactique : viser la tête, se mettre à couvert et économiser les munitions. La moindre erreur peut s’avérer fatales. Et de nombreux pièges sont tendus pour vous… Les anomalies, détectables en lançant des boulons, ajoutent une tension palpable, tandis que les mutants vous surprendront à plus d’une reprise . Clear Sky introduit un système de factions dynamiques, et Call of Prypiat peaufine l’exploration avec des quêtes plus variées. Forcément, ça a vieilli au niveau des mécanismes, mais ça reste plaisant à jouer 20 ans plus tard. Avec son ambiance malsaine, sa durée de vie colossale et son univers très riche, S.T.A.L.K.E.R. reste un monument du jeu vidéo. Un incontournable du FPS que tous les amateurs du genre se doivent d’avoir fait au moins une fois dans leur vie. Au même titre qu’un Half-Life, un Perfect Dark, un Halo ou un Return to Castle Wolfenstein. L’ambiance est oppressante. L’Enhanced Edition sur PS5 et Xbox Series X|S marque un bond significatif par rapport aux versions PS4/Xbox One de 2024. Disponible gratuitement pour les propriétaires de ces versions, elle propose quatre modes graphiques : Qualité (4K natif/30 FPS), Équilibré (4K upscalé/40 FPS), Performance (4K upscalé/60 FPS) et Ultra Performance (2K upscalé/120 FPS) sur Series X et PS5 ; la version Series S se limite quant à elle à Qualité (2K/30 FPS), Équilibré (2K/40 FPS) et Performance (1080p/60 FPS). Le mode Performance à 60 FPS est le plus recommandé, offrant une fluidité stable malgré de rares chutes dans les zones denses. Les améliorations graphiques incluent des reflets et un système d’éclairage retravaillé. Les nouveautés ne s’arrêtent pas là non plus puisque cette version ajoute le support clavier/souris, le support des mods, améliore les contrôles de la manette avec un nouveau système d’auto-ciblage, tout cela en prime des améliorations de la version Xbox One / PS4 qui apportait déjà des textures upscalées, cinématiques en 4K et modèles 3D retravaillés. Quelques petites ombres subsistent : de l’interface qui reste peu adaptée au pad aux animations vieillissantes en passant par quelques effets ratés, comme l’eau, mais il faut admettre que le studio a réalisé un joli travail de modernisation. Conclusion Pour les amateurs de FPS, S.T.A.L.K.E.R. reste un classique incontournable. Certes, sa suite ne nous a pas vraiment convaincus. Mais cette réédition des trois premiers volets, sortis au début des années 2000, modernise joliment l’expérience. Si vous étiez passé à côté de cette réédition l’an dernier, vous n’avez désormais plus aucune raison de l’ignorer. Le jeu a subi de nouvelles optimisations sur PS5 et Xbox Series et est plus agréable que jamais à jouer. Certes, les jeux ont vieilli : les quêtes ont une structure ancestrale, certains effets visuels sont vieillots, l’IA a souvent du mal… Mais le jeu reste plaisant à jouer et tourne surtout parfaitement en 120 FPS. À 39,99€, avec le support des mods, cette trilogie est un incontournable pour les fans de FPS immersifs et les curieux de la Zone