Les personnes qui pratiquent le cloaking bernent à la fois leurs victimes et Google. Cette méthode frauduleuse connaît un tel essor que Google a maintenant décidé de faire appel à Gemini pour tenter d’y mettre un terme définitif. Sur Google, nous avons tendance à faire confiance aux premiers résultats de recherche. Peut-être un peu trop. Parmi les menaces qui parcourent le moteur de recherche, nous retrouvons notamment la pratique du cloaking. Pour l’expliquer simplement, les personnes qui pratiquent le cloaking trompent à deux reprises. Dans un premier temps, elles élaborent un site qui semble digne de confiance pour les systèmes et les équipes de modération de Google, notamment en montrant une interface et des mots-clés optimisés. Ainsi, les arnaqueurs parviennent à contourner les modérations de Google et leur site est ensuite poussé dans le référencement. Dans un second temps, le site présenté comme digne de confiance aux yeux de Google est totalement modifié. Il n’est plus question d’une interface présentée comme honnête, mais d’une plateforme programmée pour tromper ceux qui la visitent. Conscient du phénomène, Google a alerté sur son blog de la prolifération de cette pratique frauduleuse. L’entreprise américaine conseille de vérifier l’URL affichée avant de cliquer, puis de vérifier que la page de destination est bien identique. Par ailleurs, Google sort maintenant les armes pour lutter contre cette pratique. En effet, comme le rapporte CNN, l’entreprise de Mountain View va intégrer une version de son modèle d’IA Gemini dans le mode de navigation sécurisée “Protection renforcée” de Chrome sur ordinateur. L’IA sera ainsi capable d’analyser en temps réel un site et de détecter le cloaking. Enfin, précisons que le cloaking est à différencier de “l’empoisonnement SEO”. Cette dernière pratique consiste pour les pirates à modifier le référencement de Google pour mettre en avant des liens contenant des logiciels malveillants. En Australie, la simple requête “Les chats du Bengale sont-ils légaux en Australie ?” s’est ainsi transformée en véritable piège pour les utilisateurs de Google. Pour cause, le premier lien contenait un virus. La prudence est donc également de mise sur Google, même quand un lien occupe le haut des résultats de recherche.