Annoncé lors du Nintendo Direct d’août 2024, Capcom Fighting Collection 2 a fait vibrer les cordes nostalgiques des amateurs de jeux de combat avec sa promesse de ressusciter huit jeux de baston cultes, principalement issus du catalogue de la Dreamcast. Après le succès de la première Capcom Fighting Collection et de la Marvel vs. Capcom Fighting Collection en 2024, l’éditeur japonais continue de fouiller son catalogue pour ramener des titres souvent inaccessibles sur les plateformes modernes. Capcom Fighting Collection 2, disponible sur PC, PS4, Xbox One et Nintendo Switch pour 39,99 €, regroupe 8 jeux sortis entre 1998 et 2004 : Capcom vs. SNK: Millennium Fight 2000 Pro, Capcom vs. SNK 2: Mark of the Millennium 2001, Capcom Fighting Evolution, Street Fighter Alpha 3, Power Stone, Power Stone 2, Project Justice et Plasma Sword: Nightmare of Bilstein. Parmi les titres proposés, on retrouve quelques curiosités. Avec des ajouts comme le rollback netcode, des modes d’entraînement avancés et un musée virtuel riche en artworks, Capcom vise à séduire les puristes tout en rendant ces classiques accessibles aux néophytes. Mais cette compilation, ancrée dans la nostalgie, parvient-elle à raviver la flamme après autant d’années ? Avant d’aller plus loin, il convient de faire les présentations. Capcom vs. SNK 2 est la vraie tête d’affiche de cette compilation. Ce jeu de combat incroyable réunit les stars des deux éditeurs dans un crossover épique. Son ambiance arcade, rythmée par des dialogues taquins et des rivalités légendaires (Ryu vs. Kyo, Chun-Li vs. Mai), capture l’essence des tournois des années 2000. Capcom vs. SNK 2 est le joyau de la couronne, avec son système de “Grooves” permettant de personnaliser les mécaniques (parade, charge manuelle, etc.) et un roster de 48 combattants. Sa profondeur, encore célébrée à l’EVO, en fait un pilier pour les compétiteurs. C’est lui qui attirera toutes les convoitises. Plus encore que son prédécesseur, certes réussi mais pas autant. Power Stone 2 est l’une des pépites de cette compilation. L’autre gros morceau de cette compilation, c’est le très fun PowerStone 2, qu’on classerait davantage comme un party game qu’un jeu de baston. Tout simplement parce qu’il se joue comme un Fuzion Frenzy, en arènes. L’objectif est simple : survivre à chaque arène, remplie de pièges et d’armes à collecter pour taper sur ses adversaires. Les deux gagnants de chaque round avancent dans le tournoi. Outre des affrontements à quatre joueurs, on retrouve des combats en coop contre des boss et des PNJ. Une formule très fun, qui avait séduit son audience à l’époque sur Dreamcast. Là aussi, le premier volet mérite le coup d’oeil, mais moins sans doute. Street Fighter Alpha 3, avec son roster étoffé, plonge dans l’univers gritty de la série Alpha, est un autre incontournable du jeu de baston 2D, déjà intégré à plusieurs compilations Street Fighter toutefois. On trouve également deux autres curiosités avec le décapant Project Justice, un jeu de baston en 3D dans lequel on incarne des lycéens japonais, c’est fun, délirant et très théâtral et les fans du genre seront sans doute ravis de pouvoir enfin mettre la main dessus, mais il faut bien avouer que ça a aussi mal vieilli. Plasma Sword, suite de Star Gladiator, est un jeu beaucoup moins connu dans un univers scifi, probablement le titre le moins marquant de cette compilation. Les classiques de la 2D sont aussi au programme. Enfin, on trouve le moins connu et plus récent (Xbox, PS2) Capcom Fighting Evolution tente un crossover interne entre différentes franchises Capcom, qui n’avait pas vraiment marqué les esprits lui non plus à l’époque avec son casting beaucoup trop léger, ses décors fades et son scénario décousu. C’est une sorte de sous- Capcom Vs SNK 2, mais qui a néanmoins le mérite d’être là dans cette compilation. Comparée à la première Capcom Fighting Collection, qui se concentrait sur Darkstalkers et des titres plus obscurs comme Red Earth, cette suite offre plus de variété grâce à son mélange de jeux en 2D et 3D. Les ajouts modernes – rollback netcode, hitboxes visibles, filtres CRT, commandes simplifiées – rendent l’expérience plus accessible, mais le online, bien que fluide, souffre d’un matchmaking parfois lent hors des heures de pointe. Face à Marvel vs. Capcom Fighting Collection, qui privilégie l’action explosive, Capcom Fighting Collection 2 mise sur la diversité et la technicité. Vendue 39,99€, cette compilation est donc plutôt généreuse en contenu et devrait logiquement séduire les amateurs de jeux de baston 2D. Elle se veut un peu plus élitiste que la Marvel Vs Capcom Fighting Collection mais n’en mérite pas moins votre attention, surtout pour ses pépites moins connues comme l’excellent Power Stone 2, qui est idéal pour animer une soirée entre potes. Visuellement, Capcom Fighting Collection 2 rend hommage à l’ère Dreamcast avec brio. Les jeux 2D (CvS2, Alpha 3 UPPER, CvS1) impressionnent par leurs sprites détaillés et leurs animations fluides, magnifiés par des filtres CRT et des options d’affichage en 4:3 ou 16:9. Les titres 3D, comme Power Stone et Project Justice, ont vieilli avec moins de grâce, leurs polygones anguleux trahissant leurs origines. Capcom a soigné la présentation avec des menus épurés et un musée virtuel riche. Conclusion La Capcom Fighting Collection 2 est une compilation incontournable de jeux de combat emblématiques de Capcom. Le gros morceau, c’est bien sûr l’excellent Capcom vs. SNK 2, un monument du jeu de baston 2D qui affiche un lineup de folie. On retrouve toutefois quelques perles méconnues comme l’excellentissime party-game PowerStone 2 ou le très fun Project Justice. A côté de cela, on a des jeux un peu moins parquants comme Plasma Sword ou le très décevant Capcom Fighting Evolution. A 39,99€, la proposition n’en reste pas moins très intéressante pour les fans du genre. Capcom a regroupé dans une seule et même compilation une floppée de classiques de la baston, les menus sont modernisés, on retrouve un tas d’options comme le rollback et le jeu en ligne, et la diversité du contenu a de quoi réjouir les collectionneurs. Il s’agit ni plus ni moins qu’un incontournable pour les puristes.