Crédit photo : E.F.

Pixel 9a : un smartphone milieu de gamme qui mise sur l’IA mais brille ailleurs

Google continue de séduire le marché belge avec sa gamme Pixel, et le Pixel 9a, dernier-né de la série “a”, incarne une proposition milieu de gamme alléchante. À 549 €, ce smartphone mise sur l’intelligence artificielle, une autonomie renforcée et un design revisité pour se démarquer. Mais face à la concurrence féroce des Samsung Galaxy A56 ou Nothing Phone (3a) Pro, le Pixel 9a est-il la vraie bonne affaire ? Réponse dans ce test.

L’intelligence artificielle est au cœur de l’expérience du Pixel 9a, comme pour toute la gamme Pixel du fabricant. Google déploie ici son assistant Gemini et une panoplie de fonctionnalités dopées à l’IA, principalement axées sur la photographie et la vidéo. On retrouve ainsi l’incontournable Gomme magique, qui permet de supprimer un élément indésirable d’une photo. Si la fonction impressionne toujours, elle montre parfois ses limites avec des retouches imparfaites, comme des contours mal fondus. Plus intéressante, la fonction Meilleure prise sélectionne automatiquement les meilleures expressions dans une série de photos de groupe, garantissant que tout le monde ait les yeux ouverts et le sourire aux lèvres. Pour les vidéastes amateurs, Gomme magique audio réduit les bruits parasites pour mettre en avant une voix, idéal pour des vidéos destinées aux réseaux sociaux. C’est astucieux et franchement pratique, même si l’effet reste limité à deux minutes de vidéo. Enfin, Retouche magique permet de modifier une image via un prompt textuel (« ajoute un arc-en-ciel »), mais l’aspect ludique l’emporte souvent sur l’utilité pratique. Côté productivité, Call Notes résume automatiquement vos appels, un vrai gain de temps pour noter un rendez-vous ou un détail important. Cependant, certaines fonctions avancées, comme Gemini Live avec partage d’écran, nécessitent un abonnement payant à Gemini Advanced, ce que des concurrents comme Nothing évitent en intégrant des outils gratuits. Si l’IA du Pixel 9a est séduisante, elle reste donc un mélange de fonctions utiles mais souvent gadgets, qu’on retrouve par ailleurs chez pratiquement tous les concurrents. Pas de quoi se démarquer donc.

Le design du smartphone a été retravaillé.

Le Pixel 9a se démarque de ses concurrents au niveau de son design. Il marque d’ailleurs une rupture esthétique avec ses prédécesseurs. Exit la barre photo proéminente : Google opte pour un module photo presque plat, intégré dans un dos en plastique mat qui limite les traces de doigts. Disponible en quatre coloris (Noir Volcanique, Porcelaine, Iris et Rose Pivoine), le smartphone arbore des lignes sobres et modernes, avec un cerclage métallique qui lui donne un aspect premium. L’appareil ne mettra toutefois pas tout le monde d’accord au niveau de sa conception, avec son bouton d’allumage situé juste au-dessus du bouton de contrôle du volume. Il faudra s’y faire…

L’écran est lumineux, mais on n’évite pas quelques reflets.

Sous le capot, le Pixel 9a embarque le Tensor G4, la même puce que les Pixel 9 et 9 Pro, mais couplée à 8 Go de RAM (contre 12 ou 16 Go sur les modèles haut de gamme). Cette configuration assure une fluidité exemplaire pour un usage quotidien, des réseaux sociaux au streaming. Les jeux exigeants comme Genshin Impact tournent correctement, mais avec des concessions sur les graphismes et une chauffe notable après de longues sessions. Face au Snapdragon 7s Gen 3 du Nothing Phone (3a) Pro, plus orienté gaming, le Pixel 9a se concentre davantage sur l’optimisation logicielle que sur la puissance brute. L’écran OLED de 6,3″ (Full HD+, 120 Hz) est un point fort, avec une luminosité impressionnante de 2300 nits selon les tests, surpassant largement le Galaxy A56 (environ 1300 nits). En plein soleil, le rendu est plutôt bon même si on évite pas quelques reflets. Les couleurs sont bien calibrées, et la fluidité est au rendez-vous. L’une des plus grosses évolutions dans la fiche technique concerne la batterie, qui passe à 5100 mAh. Le Pixel 9a corrige l’un des points faibles de son prédécesseur, le Pixel 8a. En usage mixte, il tient facilement une journée et demie, voire deux jours avec une utilisation modérée. Il devance sur ce terrain ses concurrents. En revanche, la charge filaire à 23 W est lente, nécessitant près de 2 heures pour une recharge complète, là où le Galaxy A56 grimpe à 45 W. La charge sans fil à 7,5 W est un bonus appréciable, rare dans cette gamme.

Côté photo aussi, le Pixel 9a tire son épingle du jeu. La photographie reste un atout majeur des Pixel, et le 9a ne déroge pas à la règle. Son double module photo (48 Mpx grand-angle, 13 Mpx ultra grand-angle) délivre des clichés de haute qualité en plein jour, avec des couleurs naturelles et un HDR efficace. Le mode Vision de Nuit excelle dans les basses lumières, bien que l’ultra grand-angle montre ses limites avec du bruit visible. Comparé au Nothing Phone (3a) Pro, qui intègre un téléobjectif 8 Mpx, le Pixel 9a se contente d’un zoom numérique jusqu’à x8, correct mais moins précis au-delà de x2. À l’avant, le capteur 13 Mpx produit des selfies détaillés, avec un mode portrait convaincant.

Le smartphone s’en sort très bien en photo, même si on est limité à du x2.

C’est toutefois bien du côté du logiciel que l’appareil se démarque réellement. Le Pixel 9a embarque Android 15 avec une interface épurée, fluide et sans logiciels additionnels. Google promet 7 ans de mises à jour (OS et sécurité), un argument de poids face aux 3 à 4 ans proposés par Nothing ou Samsung.

Les + :

  • 7 ans de mises à jour, un sérieux atout
  • Un cran au-dessus des autres niveau photo
  • Une bonne autonomie
  • Un design réussi
  • La charge sans fil, rare dans cette gamme

Les – : 

  • L’IA n’est plus vraiment un atout, on la retrouve partout
  • Une charge assez lente

Alors, on craque ?

À 549 € (128 Go) ou 609 € (256 Go), le Pixel 9a se présente comme la proposition la plus complète dans le segment milieu de gamme. Google mise beaucoup sur l’IA pour se démarquer. Mais c’est pourtant au niveau de sa fiche technique que le Pixel 9a prend l’ascendant sur ses concurrents avec une autonomie solide, un design soigné, un très bel écran et de solides performances en photo. Son plus gros atout ? 7 ans de mises à jour logicielles, une offre très généreuse et très nettement supérieure à la concurrence, qui fait de lui un smartphone durable.

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