Si vous souhaitez séjourner au Royaume-Uni sans visa, depuis le 2 avril 2025, vous devez vous munir d’une Autorisation électronique de voyage. Les arnaqueurs profitent de cette nouveauté pour tenter d’escroquer les voyageurs. Explications. Avec le BREXIT de 2020, se rendre au Royaume-Uni au départ d’un pays européen est un peu plus complexe. Depuis le 2 avril 2025, les règles ont encore évolué. En effet, à partir de cette date, les voyageurs européens doivent se munir d’une Autorisation électronique de voyage (ETA), du moins s’ils ne possèdent pas un visa ou le statut de résident permanent ou temporaire. Comment obtenir l’ETA ? Pour obtenir le précieux sésame, il faut en faire la demande sur l’application UK ETA qui peut être téléchargée depuis l’App Store et Google Play. Les liens officiels sont indiqués sur le site du gouvernement britannique. La demande peut également être réalisée en ligne. Cette autorisation spécifique simplifie les démarches pour les personnes qui ne disposent pas d’un visa. La demande est traitée sous 3 jours ouvrés en moyenne et permet d’obtenir un document électronique valable 2 ans. Il autorise les séjours de courte durée pour une durée maximale de 6 mois par visite. Ce dernier est associé au passeport du demandeur, ce qui implique de demander autant d’autorisations qu’il y a de voyageurs. Si le passeport expire avant l’ETA, alors l’autorisation n’est plus valable. À partir du 9 avril, le coût de l’ETA sera de 16 livres sterling, soit un peu moins de 19€. Dans le cadre de la démarche, le voyageur doit fournir son passeport biométrique en cours de validité, une adresse électronique valide, une photo d’identité numérique récente de haute qualité et un moyen de paiement électronique fonctionnel. Les arnaques pullulent déjà Face à la nouveauté du système, les personnes qui souhaitent se rendre au Royaume-Uni peuvent se sentir perdues dans le cadre des démarches. Les arnaqueurs jouent sur cette confusion pour tenter d’escroquer des données sensibles. Ainsi, plusieurs faux sites promettant d’obtenir l’ETA ont vu le jour sur la toile. Les victimes pensent alors saisir les données nécessaires sur un site de confiance afin d’obtenir leur autorisation. Néanmoins, à la place de cela, elles transmettent leurs données personnelles, leur photo et les données bancaires à des escrocs. Que faire si vous êtes impacté ? Si vous avez fait une demande d’ETA sans passer par l’application officielle ou le site du gouvernement britannique, le SPF Economie (via RTBF) vous invite à agir au plus vite. Vous pouvez dans un premier temps contacter Card Stop pour empêcher les arnaqueurs d’utiliser les données de vote carte bancaire. Vous pouvez également faire opposition à votre carte, soit en contactant votre banque, soit via l’application de celle-ci. Le paiement déjà effectué peut quant à lui être contesté via macarte.be. En plus de cela, vous êtes invité à déposer une plainte auprès des autorités compétentes et à signaler le site frauduleux sur ConsumerConnect. Enfin, pour éviter un usage frauduleux de votre passeport, il est fortement conseillé d’utiliser DOC STOP qui peut “bloquer immédiatement et gratuitement” votre document d’identité. Attention aux coûts cachés Si les sites frauduleux mènent à des arnaques, ne vous permettant pas d’obtenir l’ETA, d’autres plus établis peuvent vous assister dans les démarches… En ajoutant des frais supplémentaires. En effet, il n’est pas interdit de proposer un service pour profiter d’une procuration afin de faire les démarches à la place d’une autre personne. Certaines entreprises légitimes profitent donc de la nouveauté de la procédure pour “offrir” leur aide. Offrir est un bien grand mot puisque ces dernières vont effectivement faire les démarches à la place de leur client mais elles vont ajouter des coûts supplémentaires. Or, cela peut coûter très cher comme le reporte Het Belang Van Limburg. En l’occurrence, un couple a décidé de faire appel à un tel prestataire. Ce dernier a fini par payer 348€ pour deux autorisations au lieu d’un peu plus d’une vingtaine d’euros (à ce moment-là, le coût de l’ETA était de 10£, soit un peu moins de 12€). Le SPF Economie souligne bien que les entreprises en question “doivent bien sûr préciser qu’elles ne sont pas le site officiel et qu’elles facturent un coût supplémentaire pour leur service, afin que le consommateur ne soit pas trompé. Il s’agit souvent d’un coût supplémentaire important pour un service additionnel relativement limité”.