C’est sans doute l’un des jeux les plus attendus de cette année 2025. Pourtant, Doom: The Dark Ages fait un sacré pari. En donnant une direction très différente à cet épisode, les développeurs du jeu ont pris le risque de se mettre à dos les fans des deux derniers opus. Plus ambitieux que jamais, plus grand public aussi et bien plus maîtrisé, The Dark Ages s’annonce comme une excellente surprise. Nous y avons joué 4h environ et vous donnons aujourd’hui notre ressenti. Attendu le 15 mai prochain (le 13 en early access), Doom: The Dark Ages s’annonce comme l’un des très gros jeux de cette année. ID Software et Bethesda Softworks jouent gros avec cet épisode. D’une part parce que les deux précédents volets ont été de jolis succès et sont parvenus à se forger une solide communauté, d’autre part parce qu’il s’agit de loin du plus gros jeu jamais développé par le studio américain. Et de facto, après avoir passé près de 4h dessus, on peut vous confirmer qu’il s’agit d’un jeu particulièrement ambitieux. Le jeu conserve tout ce qui a fait le succès de ses prédécesseurs : des gros monstres pas beaux, un gameplay nerveux et un univers sombre. Certes, la franchise n’a jamais manqué d’ambition, même dans ses épisodes qui divisaient le plus les avis – Doom 3, on pense à toi. Les deux derniers volets en date, le reboot de 2016 et sa suite directe, sont parvenus à séduire les fans en reprenant la formule du fast-FPS et en la remettant au goût du jour. Mais tout le monde n’a pas forcément accroché à la formule. Il faut dire que si les deux jeux étaient d’excellents FPS, la narration et la mise en scène étaient reléguées au second plan et le gameplay se réduisait essentiellement à des combats en arènes. Avec The Dark Ages, ID Software réalise un pari audacieux. Le studio américain conserve certains éléments qui ont fait le succès des précédents volets tout en apportant bon nombre de nouveautés. Le bouclier apporte de la profondeur au gameplay. On retrouve donc la patte graphique des précédents volets, l’univers caractéristique et une bonne partie des bases du gameplay. Mais la formule évolue aussi. Comme on l’a dit, The Dark Ages est un jeu beaucoup plus ambitieux, on passe d’un gros double-A à un vrai triple-A en terme de budget et de taille. Comme on a pu s’en rendre compte durant notre séquence de test, le jeu propose un vrai scénario avec des tas de cinématiques à la mise en scène digne d’un film à gros budget. Et ça fait toute la différence pour le grand public. Ce Dark Ages a d’ailleurs quelques vibes d’un Halo. De par son scénario plus travaillé, la diversité des séquences de jeu aussi (on y reviendra), la taille des combats et ses zones de jeu beaucoup plus ouvertes qui s’apparentent dans certains cas à des mini open worlds. Oui, le jeu est radicalement différent des deux précédents opus dans sa construction. Les environnements de jeu sont beaucoup plus vastes que par le passé. Nous avons pu jouer 5 segments, la mission tutoriel qui nous a permis de nous familiariser avec la grande nouveauté de cet épisode : le bouclier, qui permet outre de se protéger d’activer des objets à distance et de lancer des attaques dévastatrices une fois chargé. Ont suivi deux segments qui nous ont permis de découvrir de nouveaux types de séquences de jeu, avec un passage à bord d’un gigantesque mécha qu’on contrôle à la première personne. Le joueur devra affronter ici des titans, de gigantesques créatures qui menacent la stabilité du monde, au corps à corps et à distance. L’essentiel du gameplay est basé sur les contres, ça s’annonce plutôt fun mais c’est assez limité en gameplay. De ce qu’on a compris, le jeu ne comportera qu’un faible segment de passage à bord de ces méchas. Nous avons ensuite joué une mission tutoriel aux commandes d’un dragon. Probablement le passage le moins excitant du jeu car très dirigiste – mission tutoriel oblige. Le gameplay se rapproche d’un Panzer Dragoon, en moins technique. Avant d’enchainer sur une mission en monde ouvert, dans une gigantesque ville où il fallait attaquer des forteresses volantes avec son dragon puis les détruire de l’intérieur en les accostant. Fun, mais répétitif. Mais le moment fort de la démo, c’était cette très longue mission dans un mini monde ouvert dans laquelle on a pu se rendre compte de tout le potentiel du jeu. Car oui, il est possible de réaliser les objectifs sur cette carte en ligne droite, mais pour se faciliter la vie et vraiment prendre son pied, on explorera le moindre recoin pour y découvrir des trésors, améliorer son équipement plus rapidement et explorer tout le lore de cet opus. Le jeu est beaucoup plus vaste que ses ancêtres, bien structuré aussi puisqu’il parvient à alterner séquences de combat intenses, énigmes, quelques rares passages de plates-formes et combats de boss avec brio. Pad en main, les sensations sont proches des précédents opus. Le gros changement vient du bouclier qui apporte beaucoup au gameplay puisqu’il est possible de jouer plus sur la défensive et d’utiliser des attaques spéciales. Le bestiaire est assez varié aussi, avec quelques jolies surprises. Côté réalisation, Doom: The Dark Ages s’annonce tout simplement comme l’un des plus beaux jeux de sa génération. L’ID Engine fait des miracles et on le sent, le studio maîtrise parfaitement son moteur. Les décors fourmillent de détails, ont une réelle profondeur et les effets visuels en mettent plein les yeux. En 4K en 60FPS, il y a de quoi avoir une vraie claque. Pour le reste, il faudra bien sûr vérifier ces premières bonnes impressions en explorant le jeu dans sa totalité. Lors d’une interview, le studio nous a toutefois confirmé livrer son plus gros jeu à ce jour, tout en ayant l’intention de proposer plus de contenu à l’avenir avec une extension. Rappelons-le aussi, The Dark Ages est un jeu uniquement jouable en solitaire. Pas de multijoueur ni de coopération donc à l’horizon. Et bien qu’il se retrouve sous le label Xbox Games Studios, le titre sortira simultanément sur PC, Xbox Series et PS5. Petit avantage pour les joueurs Xbox et PC : il sera accessible dans le catalogue Gamepass.