Le combat de la triche dans les jeux-vidéos, spécialement en ligne, est devenu un véritable enjeu pour les développeurs afin de conserver un environnement de jeu sain pour leur communauté. Les gamers tricheurs ruinent l’expérience de leurs adversaires, mais ne sont malheureusement que trop peu punis. Nous allons donc voir ici ce que risquent ces joueurs prêts à tout pour la victoire. En ce qui concerne les jeux solos, les développeurs n’encouragent simplement pas la triche, rien de plus. Le réel problème de la triche est quand elle concerne l’expérience d’autres joueurs, qui vont voir leurs parties ruinées par des cheaters. Ce réel acte égoïste peut alors être puni, par différentes instances et organisations. Aux yeux de la loi belge, le tricheur ne risque rien, aucun texte de loi n’évoque l’illégalité directe d’une telle pratique, mais le cheater peut tout de même finir en justice pour une raison simple. L’éditeur du jeu concerné est en droit de poursuivre le joueur qui triche pour ne pas avoir respecté ses conditions générales d’utilisation. C’est le texte que chaque joueur est obligé d’accepter avant de pouvoir accéder à un jeu, et ceux-ci bannissent toujours toute pratique de triche, de quelque nature qu’elle soit. Les tricheurs poursuivis sont déjà nombreux, et beaucoup ont déjà dû payer de fortes amendes, mais cela ne concerne malheureusement que les gamers ayant une grande notoriété sur internet. Un développeur ne peut se permettre de traîner en justice n’importe quel adolescent trichant dans sa chambre. Les streamers et vidéastes mettant en avant ces pratiques représentent un plus grand danger, de par leur influence et auditorat. C’est un combat que les éditeurs mènent très sérieusement tant la triche peut impacter le bon fonctionnement et les revenus que génère un jeu. Les joueurs seront moins enclins à investir de l’argent dans un jeu infesté de cheaters qui rendent les parties injouables. L’enjeu est donc assez grand et des équipes entièrement dédiées au combat des tricheurs voient le jour dans beaucoup de bureaux de développement. En ce qui concerne les joueurs sans notoriété, c’est-à-dire la majorité des gamers, la punition peut venir toujours de l’éditeur, mais n’aura pas de lien avec la justice. Toujours selon les conditions d’utilisation, un éditeur se réserve le droit de bannir un joueur de son jeu. Que ce soit pour une durée déterminée ou indéterminée, un tricheur peut voir son compte et les possibles achats y étant liés, être suspendus pour raison de triche. Nombre d’éditeurs usent de bannissements ne permettant pas aux joueurs de simplement recréer un compte, ce qui est assez efficace en règle générale. Le dernier réel danger auquel s’exposent les cheaters concerne les créateurs de contenu. Des plateformes comme Twitch, leader du streaming live, punissent les streamers qui trichent. Même si ces punitions ont tendance à baisser ces derniers temps, dû à une volonté grandissante de rentabilité de la plateforme, ces pratiques font clairement partie des premières raisons de bannissement. Ces punitions peuvent aller du ban à l’interdiction de générer des revenus, ce qui peut être fortement dissuasif. YouTube, roi de la vidéo ne met malheureusement rien en place concernant ce problème, même si les internautes signalent toujours en masse les vidéos mettant en avant des procédés de triche. Encore une fois cela ne représente qu’une petite partie des joueurs, surtout que les cheaters ne s’exposent que rarement publiquement, n’étant pas toujours fiers de recourir à de tels moyens pour gagner des parties.