Trois Américains viennent d’être jugés pour partage illégal de dizaines de films pour adultes. Le tribunal fédéral de Géorgie les a condamnés à verser jusqu’à 97 500 dollars chacun de dommages et intérêts. Le piratage d’œuvres a des conséquences, représentant un préjudice pour les ayants-droits. Afin de lutter contre les copies illégales, Strike 3 Holdings fait la chasse aux pirates. En 2024, la société avait déposé plus de 15 000 actions en justice. D’ordinaire, les contrevenants préfèrent opter pour la discrétion en réglant l’affaire de manière confidentielle. Néanmoins, il arrive parfois que les personnes accusées ignorent l’action en justice. Dans ce dernier cas, l’affaire peut être traitée devant les tribunaux afin d’établir un jugement par défaut. Bien entendu, l’accusé ne présentant aucune défense, il est fort probable que le jugement soit en faveur du plaignant. C’est ce qui vient de se passer en Géorgie comme le reporte TorrentFreak. Trois Américains ont partagé via BitTorrent des dizaines de films pornographiques avant d’être identifiés par l’intermédiaire de leur adresse IP. Chacun des trois a donc reçu une convocation à laquelle il ne s’est pas présenté. La situation a amené le juge du tribunal fédéral, Steven Grimberg, a prononcer des jugements par défaut. La conséquence, c’est que chaque contrevenant a été condamné à verser 750$ de dommages et intérêts par film partagé de manière illégale pour infraction non volontaire. Or, deux des trois inculpés ont respectivement partagé 115 et 130 films, le troisième étant impliqué dans le partage de 35 œuvres. En d’autres mots, ils ont été condamnés à verser 86 250$ (un peu moins de 80 000€) et 97 500$ (un peu plus de 90 000€). Le troisième, pour sa part, a été condamné à payer 26 250$ (un peu plus de 24 000€). La sentence aurait pu être encore plus lourde puisque la loi américaine sur le droit d’auteur prévoit des amendes pouvant atteindre 150 000 dollars par œuvre subissant une violation des droits d’auteur. Les deux individus ayant partagé plus de 100 films auraient alors été condamnés à respectivement verser plus de 17 et plus de 19 millions de dollars.