Cette année marque le vingtième anniversaire de la licence MLB The Show. Avec The Show 25, San Diego Studio veut montrer à tous que le baseball est un sport passionnant bien qu’il pâtisse d’une vilaine réputation. Pari tenu ? A l’instar des autres simulations sportives sur consoles, le baseball fait lui aussi sa rentrée. Cette année se veut particulière puisque MLB The Show 25 marque le vingtième anniversaire de l’adaptation par le San Diego Studio de la Major League Baseball sur consoles. Pour célébrer cette étape marquante, la MLB The Show a fait appel à Paul Skenes, Elly De La Cruz, et Gunnar Henderson pour être les vedettes de la jaquette. Seule licence à proposer une adaptation du baseball sur consoles, MLB The Show profite d’une hégémonie qui, contre toute attente, n’empêche pas les développeurs d’innover. Contrairement à EA Sports FC qui, année après année, nous ressert le même bouillon réchauffé, MLB The Show propose ici un épisode grandement amélioré par rapport à MLB 24. Même si quelques détails restent perfectibles, on se retrouve avec un très grand cru, faisant presque office d’épisode de la consécration. Avec ce nouvel épisode, San Diego Studio peaufine encore la formule. Au niveau du gameplay, il n’y a rien à redire. Le jeu reste ultra exigeant et demande une précision d’à chaque instant pour réussir tous les tirs et lancers de balle. Le gameplay est également enrichi par l’introduction des “Ambush Hitting”. Ce système modifié te permet de prédire non seulement le type de lancer, mais aussi s’il viendra de la gauche ou de la droite de la zone de frappe. Si on choisit correctement, le “Plate Coverage Indicator” (PCI) s’agrandit, ce qui donne plus de chances de frapper la balle. Très contraignante et exigeante, cette option reste heureusement facultative et peut être remplacée par la bonne vieille visée sans pénalité ou bonus. MLB The Show 25 continue d’offrir une expérience de baseball incroyablement réaliste, avec des améliorations significatives cette année. L’intelligence artificielle des joueurs, en particulier des frappeurs contrôlés par l’IA, a fait un grand bond en avant. Pour les joueurs qui sont du genre à dépendre des balles rapides et des sliders pour obtenir des prises, l’IA va bien mieux s’adapter et devient plus stratégique. Si on utilise trop souvent la même séquence de lancers, les adversaires sauront réagir en conséquence, augmentant ainsi la difficulté et le réalisme du jeu. Mais au-delà de la tactique, MLB The Show 25 améliore aussi l’aspect visuel du jeu. Les animations des joueurs ont été largement mises à jour, offrant des mouvements plus fluides et des interactions plus réalistes sur le terrain. Les transferts de balle entre les joueurs sont désormais plus dynamiques et naturels. Les réactions des joueurs sont également plus rapides, ce qui rend chaque match encore plus vivant et authentique. Difficile de justifier de si vilains graphismes quand on voit ceux de titres comme NBA 2K25 ou WWE 2K25. Visuellement, en revanche, les graphismes n’atteignent pas le même niveau que les animations. On se retrouve avec un moteur de jeu qui commence sérieusement à souffrir du poids des années et, au final, un titre qui semble tout droit sorti du milieu des années 2010. The Show 25 n’est clairement pas à la hauteur de ce que sont capables les consoles actuelles, bien que c’est la Switch qui semble la plus adaptée à un tel moteur de jeu. C’est peut-être sur ce point que la franchise va devoir s’améliorer l’année prochaine pour nous proposer un résultat digne de ce nom. Un autre aspect relativement décevant est la bande sonore. Si les stades retranscrivent des matchs plus vrais que nature, nous donnant l’impression de regarder un match à la télévision, on ne peut pas vraiment dire que les commentateurs contribuent à cette immersion. Jon Sciambi et Chris Singleton sont plutôt bons dans l’exercice, mais c’est la gestion de ces commentaires faites par le San Diego Studio qui est déplorable. Les commentaires sont ultra répétitifs, ce qui peut devenir vite lassant lors des plus longues sessions de jeu. En plus du gameplay, ce sont les nombreux modes de jeu qui font la réputation de la franchise. Après MyFranchise dans WWE2K25, Ultimate Team dans EA Sports FC et MyTeam dans NBA2K25, Diamond Dynasty est ce mode de jeu qui privilégie malheureusement le pay-to-win. Nous ne y attarderons pas trop dans ce test, bien que Diamond Dynasty pousse moins le joueur que ses concurrents à dépenser de l’argent. Pour le 20e épisode, San Diego Studio a introduit le très réussi Diamond Quest, un mélange de jeu de plateau et de roguelike dans lequel on doit faire face à des mini-boss, accomplir des quêtes et réaliser des défis tout en déplaçant un personnage sur un plateau de jeu. C’est sympa, mais c’est pas là que réside le meilleur de MLB The Show. Le mode Franchise de MLB The Show 25 apporte quelques ajustements bienvenus, notamment un système de recrutement des agents libres repensé. Désormais, les joueurs peuvent établir une liste de cibles prioritaires et accumuler de l’intérêt auprès d’eux au fil des jours, rendant les négociations plus dynamiques et stratégiques. Cette approche oblige à faire des choix cruciaux : miser sur une superstar et risquer de voir d’autres renforts leur échapper, ou privilégier un effectif équilibré. Cependant, malgré ces améliorations, le mode Franchise reste assez conservateur et manque encore de réelles innovations en profondeur. L’absence de nouvelles mécaniques majeures ou d’un remaniement des systèmes de gestion pourrait décevoir les joueurs les plus exigeants, qui espéraient un véritable renouveau. Le titre est extrêmement exigeant, avec un gameplay qui ne s’adresse avant tout qu’aux passionnés. Pour ce qui est des vraies nouveautés, il faut d’abord regarder du côté de Road to the Show, où on conduit un jeune sportif à son rêve : la MLB. Désormais, la carrière débute au lycée, où les performances influencent directement le recrutement par une université ou une équipe professionnelle, offrant ainsi une étape supplémentaire avant la MLB et prolongeant quelque peu la durée de vie. Le système de progression a aussi été retravaillé : les compétences s’améliorent via des jetons obtenus en relevant divers défis, tandis que l’équipement n’octroie plus d’avantages directs mais varie en fonction de sa rareté. Ces ajustements rendent la montée en puissance du joueur plus naturelle et personnalisable. Il est malheureusement toujours impossible de modifier son poste en cours de carrière, un vilain défaut qui mériterait d’être corrigé pour améliorer le réalisme. Enfin, le mode Storylines plonge les joueurs dans l’histoire du baseball en mettant en lumière des figures légendaires, notamment des joueurs des Negro Leagues, au moyen de magnifiques vidéos documentaires. Parmi les ajouts cette année, on trouve des personnages comme le légendaire James “Cool Papa” Bell, permettant ainsi de découvrir des parcours méconnus et de rendre hommage à des héros du passé. C’est la troisième année que l’on se retrouve avec la Negro Leagues, une ligue ô combien controversée qui autorisait les joueurs noirs à devenir professionnels sans passer par la MLB, qui leur était interdite. Cependant, il manque de véritables évolutions. Les missions qui jalonnent le mode tendent à être un peu répétitives, avec des objectifs simples comme accumuler des coups sûrs ou réaliser des retraits, ce qui peut réduire l’immersion que l’on attendrait d’une expérience aussi historique. Conclusion Avec ce vingtième épisode, San Diego Studio assied encore un peu plus son hégémonie sur le microcosme de la simulation de baseball sur consoles. MLB The Show 25 est un excellent cru qui saura à coup sûr ravir les fans de la petite balle blanche. Jamais un jeu n’aura été aussi réaliste et exigeant afin d’offrir aux fans la simulation idoine. Du mode Storylines tellement bien mis en scène au Road to the Show qui accueille quelques nouveautés grandement attendues, c’est clairement la meilleure pioche de la franchise. Quelques petites ombres au tableau empêche toutefois la franchise d’atteindre son paroxysme, parmi lesquelles des graphismes vraiment datés, une difficulté compliquée à appréhender et des commentateurs qui tournent vite en rond. Malgré cela, on se retrouve avec un épisode qui va accaparer les soirées de nombreux fans.