Si vous recevez un appel d’un numéro avec l’indicatif +44, celui du Royaume-Uni, mieux vaut éviter de répondre. En effet, derrière ce procédé qui n’est pas nouveau se cache la redoutable “arnaque à la tâche”. On vous explique. Plus tôt dans le mois, nous vous mettions en garde contre des tentatives d’arnaques ciblant les utilisateurs de WhatsApp. Les escrocs tentent de toucher toujours plus de victimes potentielles en téléphonant directement à ces dernières, avec un point commun, celui de l’indicatif utilisé. Le procédé est généralement similaire. Vous recevez un appel d’un numéro tel que le +44 7411 647509 ou l’une de ses variantes comme le souligne La Voix du Nord. Ce dont il faut se méfier, au-delà de l’indicatif du Royaume-Uni, c’est du troisième chiffre qui est un “7”. Comme l’indiquait Jean-Baptiste Boisseau, le cofondateur du site Signal-Arnaques, à RMC Conso en janvier dernier, c’est le signe d’un numéro virtuel en provenance du Royaume-Uni. Il cache donc l’origine des escrocs qui agiraient depuis l’Asie du Sud-Est. Si vous décrochez, on vous proposera de remplir une tâche en recevant une compensation financière pour cela. L’offre peut paraître alléchante, d’autant que tout peut se faire en ligne, sans bouger de chez soi. En plus, les promesses font miroiter des gains pouvant dépasser les 100€ par jour. L’arnaque vient du fait que pour accéder à une tâche, il faut débourser une vingtaine d’euros. Pour recevoir le gain lié à son accomplissement, il faut bien entendu la terminer. C’est là que le piège se met rapidement en place. Pour appâter les victimes, les arnaqueurs donnent au début des tâches simples, offrant à celles-ci des gains aux alentours des 30 à 40€. En confiance, les victimes vont investir dans plus de tâches, espérant ainsi augmenter leurs gains. Mais ces dernières vont devenir plus compliquées à réaliser, voire impossibles. De quoi décourager les personnes qui ont mis un doigt dans l’engrenage… Sauf que les arnaqueurs ne lâchent pas aussi vite leurs proies. Christophe Sicard, analyste en cybersécurité sur Cybermalveillance.gouv.fr, déclarait à QueChoisir que “les escrocs n’hésitent pas alors à appeler leurs victimes pour les motiver et les inciter à acheter de nouvelles tâches”. De fait pour vous protéger, la meilleure solution reste de ne pas répondre à un numéro débutant par “+44”. Si jamais vous veniez à vous faire alpaguer, nous ne pouvons que vous conseiller de rapidement bloquer les numéros et de ne pas donner suite. Vous pouvez également alerter les autorités compétentes.