Oppo vient de lancer sa série des Reno 13, avec en fer de lance le Reno 13 Pro. Ce modèle affiché à 799€ se positionne comme un smartphone aux qualités dignes de certains flagships, tout en maintenant le tarif d’un appareil de milieu de gamme. Modules pour la photo, résistance, conception, design, écran, processeur et RAM, le tout boosté à l’IA, l’Oppo Reno 13 Pro tente d’assurer sur tous les plans malgré certaines concessions à faire. Huit mois après l’arrivée des Oppo Reno 12, le fabricant chinois sort sa nouvelle gamme, celle des Oppo Reno 13. Celle-ci est composée de 4 modèles, le Reno 13, le 13F, le 13 FS et le 13 Pro. C’est ce dernier, proposé à 799€ (un bond tarifaire notable par rapport aux 649€ du Reno 12 Pro), que nous avons pu tester. Il est décliné en deux coloris, le Graphite Gray et le Plume Purple, celui qui était à notre disposition. Ce dernier offre un design surprenant avec des effets d’ombre et de lumière évoquant un papillon. Ou du moins la moitié de l’animal dans le cas présent. Certains y verront une certaine élégance tandis que d’autres préfèreront le côté plus sobre du Graphite. En revanche, cette version Plume Purple a le mérite de ne pas retenir les traces de doigts. Dans tous les cas, le smartphone présente un dos plat avec les bords arrondis. Seul le module photo composé de trois objectifs ressort de manière élégante, non sans rappeler celui d’un célèbre produit estampillé d’une pomme. Le cadre est en aluminium de qualité aérospatiale et l’écran AMOLED de 6,83 pouces offre un certain confort visuel accentué par les bords légèrement incurvés. Malgré sa taille, le smartphone se prend parfaitement en main. On note également que ce dernier ne pèse que 195 g sur la balance avec une épaisseur de seulement 7,55 mm. Les finitions sont soignées, ce qui en fait un bel objet. Aperçu de l’effet papillon de la version Plume Purple de l’Oppo Reno 13 Pro et de son module photo // Crédits : V.P. pour Geeko Oppo a également fait le nécessaire pour protéger le smartphone qui est équipé d’un verre Gorilla Glass 7i. Il est également certifié IP66 et IP68, ce qui lui confère une grande résistance à la poussière et aux liquides. Il dispose même de la certification IP69, lui permettant de résister à des jets d’eau à haute pression et haute température (80°). Il est tout à fait possible de l’immerger dans l’eau claire pendant 30 minutes, sans dépasser 2 m de profondeur. Un mode photo a même été développé pour l’occasion afin de faire basculer les déclencheurs sur les boutons physiques. Ainsi, les boutons de contrôle du volume permettent de prendre une photo ou enregistrer une vidéo. Les contrôles tactiles sont bien entendu désactivés. Pour quitter ce mode baptisé Sous Marin, il suffit d’enfoncer le bouton d’allumage pendant 3 secondes. Le téléphone activera alors une fonctionnalité pour éliminer l’eau. De quoi prendre des photos sous l’eau sans coque supplémentaire, du moins tant qu’on évite l’eau salée. Le rendu est en plus satisfaisant. La partie photo de ce Reno 13 Pro est globalement bonne. L’appareil se dote de trois objectifs, un capteur principal Sony IMX890 de 50 MP avec une ouverture de 1,8, un ultra grand-angle de 8 MP avec une ouverture de 2,2 et un téléobjectif avec un zoom optique X3,5 avec une ouverture de 2,0. Le capteur principal offre des photos de qualité, avec un bon contraste et un bon piqué. Dans les conditions optimales, le capteur s’en sort très bien. L’ultra grand-angle, malgré ses 8 MP, permet d’obtenir des photos au rendu correct, du moins tant qu’on ne zoome pas trop au sein du cliché. Attention également, la focale est fixe, donc la mise au point est à assurer soi-même. Il conserve toutefois une bonne colorimétrie. En revanche, mieux vaut le laisser de côté pour les photos de nuit. Dans ce cas, les deux autres capteurs seront plus appropriés. Le téléobjectif en X3,5 permet de faire des photos au rendu naturel, avec un bon niveau de détails // Crédits : V.P. pour Geeko Le téléobjectif, pour sa part, est un véritable atout pour les photos en x3,5, d’autant que ce dernier dispose d’un stabilisateur optique. Le rendu est précis, tant que l’on prend le temps de bien faire la mise au point. Numériquement, on peut même pousser le zoom en x7 avec un rendu satisfaisant. Il est également possible d’aller jusqu’au x120 mais cette option reste plus appréciable dans la théorie que dans la pratique. Logiquement, le rendu est bien trop flou et brouillon pour être exploitable. Petit point non négligeable, nous avons pu noter un rendu colorimétrique différent entre le mode Photo et le mode Portrait. Selon les expositions, le rendu de l’un sera plus clair et celui de l’autre plus sombre. Cela peut altérer la fidélité des couleurs en se contentant des réglages de base. Outre les objectifs du module photo placé à l’arrière, on retrouve également à l’avant un capteur de 50 MP avec une ouverture de 2,0 et un autofocus pour les selfies. Là encore, les photos sont généralement de qualité, offrant un beau piqué au niveau des visages. Le mode selfie offre un joli piqué au niveau du sujet et une bonne gestion du bokeh // Crédits : V.P. pour Geeko Précisons que le format AI Live Photo transforme chaque photo en vidéo de 3 secondes, le temps de saisir le meilleur moment de la prise pour avoir le cliché optimal. Ce format permet également de partager les Live Photos avec les appareils iOS dotés du NFC. Côté vidéo, l’appareil permet de filmer jusqu’en 4K à 60 images par seconde mais ce mode n’est pas stabilisé. Il est donc préférable d’opter pour le 1080p, que ce soit en 30 ou 60 images par seconde. Oppo avait amorcé l’intégration de l’IA dans ses smartphones avec la gamme des Reno 12. Il poursuit sur cette voie avec les Reno 13. On retrouve la majorité des fonctionnalités présentes chez la plupart des concurrents, du traducteur de texte à l’aide à la composition de messages, en passant par divers types d’assistants basés sur l’IA. Néanmoins, nous regrettons que le français n’est pas encore pris en charge. Il faut donc se contenter de l’anglais, à moins que vous n’ayez des notions de chinois, espagnol, indonésien, thaï ou encore hindi. Heureusement, l’utilisation de Gemini est bien compatible avec le français. La gomme magique AI Eraser peut être très efficace, comme amener des ratés plutôt grossiers (dans les limites ovales rouges) // Crédits : V.P. pour Geeko Il en va de même pour certains outils, notamment ceux liés à la photo, sont bien traduits dans la langue de Molière. Il est donc facile d’accéder à l’éditeur IA pour améliorer la netteté d’une photo, supprimer le flou ou encore les reflets. Dans les conditions optimales, les fonctions s’avèrent être utiles et efficaces. Dans des conditions plus complexes, l’intelligence artificielle connaît quelques ratés. Soit le rendu ne fait pas suffisamment naturel, soit, dans le cadre des reflets, certaines expositions sont trop fortes pour que l’intelligence artificielle arrive à correctement séparer les plans. Reste la gomme magique AI Eraser qui permet de supprimer rapidement et simplement des personnes ou des objets sur une photo. Là encore, le résultat est souvent probant mais on ne reste pas à l’abri de quelques ratés. Le petit plus, pour ceux qui souhaitent s’amuser avec l’IA, c’est l’outil AI Studio. Ce dernier permet de générer des portraits ou des scènes dans des styles différents en fonction de modèles préétablis. On peut ainsi se prendre en photo avant de se transformer en homme ou femme du far west, en pirate, en “garçon mecha” ou autres, quand on ne cherche pas à reproduire une photo dans un style dessin animé, jeu vidéo, anime, peinture, etc. Attention toutefois, chaque génération a un coût en Étoiles. On débute avec 5000 et il faut en dépenser généralement entre 5 et 20 pour une génération. Si le résultat peut s’avérer bluffant, lorsque le rendu est réaliste, on ressent encore trop cet aspect généré par IA. Oppo propose son outil AI Studio pour générer des images avec un simple selfie ou à partir d’une photo. Le rendu peut paraître impressionnant mais garde toujours la “patte IA” // Crédits : V.P. pour Geeko Du côté de l’interface, Oppo a opté pour ColorOS 15.0, une surcouche logicielle basée sur Android 15. Le résultat est convaincant. La navigation est fluide et plutôt naturelle. On apprécie le panneau latéral masqué qui est très pratique pour accéder entre autres à ses fichiers récents, à la calculatrice, à l’application Photos ou encore à la capture d’écran et la traduction d’écran. On regrette en revanche que la marque chinoise ajoute beaucoup trop de logiciels indésirables. Ainsi, avant de commencer à utiliser pleinement le smartphone, un grand nettoyage s’impose. Dans le même ordre d’idées, les quelques intégrations publicitaires peuvent faire grincer des dents. Par rapport au Reno 12 Pro, Oppo a fait le choix de remplacer le MediaTek Dimensity 7300-Energy par le MediaTek Dimensity 8350, tout en gardant 12 Go de RAM. A titre informatif, pour la capacité de stockage, il n’y a pas le choix, c’est 512 Go. Oubliez donc l’option à 256 Go plus limitante. Ceci dit, le processeur ne rivalise pas avec d’autres considérés de haut de gamme mais il se positionne parfaitement bien pour un smartphone de milieu de gamme. Il est même plutôt dans le haut du panier. Le résultat, c’est que les amateurs de jeux vidéo peuvent profiter des dernières sorties sans problème. Nous avons pu jouer à des titres assez populaires, dont Call of Duty Mobile, FC Mobile, Need For Speed No Limits ou même Pokemon TCGP dans de très bonnes conditions. Par exemple, nous avons pu régler la qualité des graphismes en « Très élevée » sur Call of Duty et jouer en 60 images par seconde sans accroc. De même, NFS tourne comme une montre à 30 images par seconde. Le bon point, c’est que malgré des sessions d’une bonne heure de jeu, le smartphone ne donne pas l’impression de chauffer au niveau des doigts, et ce, que ce soit au niveau de la coque ou de l’écran. En somme, le SoC est parfaitement adapté pour des joueurs occasionnels à réguliers, même si les plus chevronnés pourront se tourner vers d’autres solutions pour répondre à leurs exigences. Le SoC permet de profiter des jeux les plus populaires dans de bonnes conditions // Crédits : V.P. pour Geeko Pour éviter la frustration de devoir recharger très, pour ne pas dire trop, régulièrement son appareil, Oppo a intégré une batterie de 5 800 mAh (elle était de 5 000 mAh sur le Reno 12 Pro). Celle-ci tient ses promesses, permettant une utilisation normale sur plus de 2 jours et une bonne dizaine d’heures avec une utilisation bien plus intense. Pour recharger le smartphone, aucun adaptateur n’est fourni. Vous pouvez utiliser celui que vous avez déjà pour une charge en 33W, si le vôtre le permet (moins sinon), ou vous pouvez opter pour le chargeur du fabricant qui permet de profiter de la charge rapide 80 W SUPERVOOC. L’avantage de cette dernière, c’est qu’elle permet de recharger complètement le téléphone en moins de 50 minutes. Enfin, l’Oppo Reno 13 Pro séduit avec son écran AMOLED de 6,83 pouces aux bords micro-incurvés. Certes, il ne dispose pas de LTPO, mais il brille avec son affichage Full HD+ à 120 Hz immersif. L’écran est compatible HDR10+, ce qui permet une qualité d’affichage très appréciable. La luminosité avec un pic annoncé à 1 200 nits reste très bonne, suffisamment pour que l’écran soit lisible dans toutes les circonstances. Le rendu des couleurs est précis et que ce soit pour du multimédia ou du jeu vidéo, le résultat est très satisfaisant. En revanche, ce qu’il est moins, c’est la partie sonore, en plus du placement du lecteur d’empreinte qui est un peu trop bas. En effet, le smartphone comporte deux hauts parleurs, un situé au niveau de la tranche basse, le principal, et l’autre, le secondaire, sur la tranche haute. Malheureusement, ce dernier est moins puissant, ce qui crée un certain déséquilibre en stéréo. On perd notamment en basses et en précision dans les aiguës. On préfère rapidement opter pour des écouteurs ou un casque audio. [[geeko-products ids=669,671,579]] Les + : Un bel écran AMOLED de 6,83″ FHD+ 120 Hz Un design original pour le Purple Plume La certification HDR10+ Un SoC de très bonne facture pour jouer aux jeux vidéo récents Une bonne autonomie (jusqu’à deux jours en utilisation modérée) Une charge très rapide en 80 W SUPERVOOC Une interface fluide et intuitive Un module photo convaincant La possibilité de prendre des photos dans l’eau claire Certaines fonctionnalités IA appréciables Les Live Photos Les – : Lecteur d’empreinte un peu trop bas Un son stéréo déséquilibré Plusieurs fonctions IA ne prenant pas en charge le français Quelques ratés dans l’IA Plusieurs logiciels préinstallés à désinstaller Le prix a fait un sacré bond Pas de résistance à l’eau salée pour le mode Sous Marin Alors, on craque ? Comparé au positionnement tarifaire du Reno 12 Pro, le prix du Reno 13 Pro a de quoi surprendre. Néanmoins, à 799€, il reste un smartphone bien équilibré assez abordable. Sans forcément briller sur tous les points, il se présente comme un appareil polyvalent, séduisant et résistant. Même si tout n’est pas parfait, le module photo reste très convaincant, l’IA venant même l’épauler quand vient l’heure des retouches. Certes, cette IA qui est au cœur du smartphone connaît quelques ratés et plusieurs fonctionnalités ne sont pas prises en charge dans la langue de Molière… Mais quand les conditions sont bonnes, le résultat l’est également. Avec son interface rapide, son très bel écran écran AMOLED immersif, son MediaTek Dimensity 8350 efficace et ses 12 Go de RAM, l’Oppo Reno 13 Pro permet tout aussi bien de profiter de contenus multimédias que de jouer à des jeux vidéo avec un certain confort, et ce, même si les puristes auront d’autres exigences. En revanche, mieux vaut privilégier l’utilisation d’écouteurs ou d’un casque audio, sans quoi les oreilles souffriront du déséquilibre sonore engendré par les haut-parleurs, le secondaire étant moins performant que le principal. En bref, l’Oppo Reno 13 Pro a de sacrés atouts, s’affichant comme une belle évolution de la gamme, sans pour autant révolutionner quoi que ce soit. Avec une petite promotion, il pourrait être facile de craquer.