L’EFF vient de dévoiler Rayhunter. Ce projet open source permet de vérifier si notre smartphone est sur écoute. Voici comment cela fonctionne. Avec toutes les tentatives d’hameçonnage qui circulent, notre vigilance est mise à rude épreuve. Nos données circulent dans plusieurs systèmes et peuvent parfois fuiter. Elles sont même exploitées par certaines grandes entreprises. Plusieurs sources accentuent donc le sentiment de se sentir espionné par la technologie. Du moins, la menace de finir par être espionné est omniprésente. Néanmoins, il existe une autre manière d’être espionné. Certains appareils simulant des antennes relais légitimes servent pour l’écoute des conversations téléphoniques. Ils permettent également d’enregistrer l’identité internationale d’abonné mobile (IMSI), un numéro unique servant à identifier l’usager via sa carte SIM, et l’identité internationale d’équipement mobile (IMEI), un numéro unique servant à identifier un terminal de téléphonie mobile. Certes, ce matériel est généralement utilisé par les autorités. Mais nul n’est à l’abri de le voir entre les mains de personnes malveillantes. De fait, pour permettre aux utilisateurs de mieux protéger leur vie privée, l’Electronic Frontier Foundation (EFF) déploie Rayhunter. Il s’agit d’un projet open source qui analyse le trafic entre le point d’accès sur lequel il est installé et l’antenne à laquelle ce dernier se connecte. Projet Rayhunter en action sur un point d’accès Wi-Fi Orbic // Crédits : EFF À l’heure actuelle, pour utiliser Rayhunter, il faut un hotspot mobile Orbic, un appareil vendu à moins de 20€. Une fois le système actif, l’interprétation est très simple. Une ligne verte signifie que tout est normal. Une ligne rouge indique qu’un événement suspect a été enregistré. Pour analyser ledit événement, il suffit de se connecter à l’interface web du points d’accès WiFi. Ensuite, il faut consulter le journal des événements. Celui-ci peut également être téléchargé afin de le fournir à une personne compétente au besoin.