Après les hôpitaux puis les campus universitaires américains, la franchise Two Point fait un détour vers les musées. Vous êtes désormais conservateur de musée ! Qui aurait pu prédire un tel succès et le début d’une nouvelle franchise lorsque Two Point Hospital est revenu sous la forme d’une suite en 2018 au cultissime Theme Hospital de 1997 ? Et pourtant, en sept ans, ce sont deux épisodes à succès qui ont été développé, un à l’hôpital et un à l’université, ainsi qu’un troisième opus attendu pour le 5 mars prochain et destiné à nous propulser dans … des musées. Fini les brancards et les pupitres de professeurs. Ici, c’est avec des fossiles que vous allez faire carrière dans des musées qui n’ont franchement rien d’habituel. On connaît la franchise Two Point, ce sont des jeux de gestion dans des univers exagérés et loufoques. Two Point Hospital nous mettait face à des maladies comme la diarrhée verbale ou la Lycanthropie, Two Point Campus proposait de dispenser des cours de chevalerie, et Two Point Museum nous met aux commandes, entres autres, d’un musée du surnaturel avec des fantômes. Two Point Museum, c’est un peu “Two Point Hospital mais au musée”. Là où Two Point Campus nous obligeait à davantage prendre le compte le confort et la bonne formation des étudiants, Two Point Museum se rapproche davantage du premier épisode du triptyque. Il est beaucoup plus simple dans son fonctionnement que Campus, mais apporte tout de même quelques nouvelles mécaniques de gameplay franchement bien fichue. Chaque œuvre demandera que l’on augmente son niveau de buzz en décorants es alentours, mais également en indiquant toutes les informations à son propos. Ici, il n’est donc plus question de partir dans la création de salles de traitement ou de salles de classe. En réalité, les “salles” arborent ici une importance moindre par rapport aux deux précédents épisodes, bien qu’elles restent toujours présentes. Là où les deux autres Two Point ne fonctionnaient qu’avec les salles, Two Point Museum privilégie avant tout les expositions placées un peu partout dans votre musée, comme n’importe quel objet. Après tout, nous sommes à la tête d’un musée, et un musée fonctionne principalement avec des grandes galeries d’exposition où on retrouve tableaux et œuvres. Sauf que, vous l’aurez bien compris, Two Point Museum ne vous met pas aux manettes d’un banal musée. Ici, vous aurez à exposer des œuvres issues de la vie marine, de la préhistoire, de la botanique, de l’espace, du surnaturel et des sciences. Vous devrez alors les mettre en avant afin d’augmenter votre jauge de buzz. Plus une œuvre fait du buzz, plus elle attire du public et permet d’engranger un maximum de dons. Pour la mettre en avant, rien de plus simple : de la décoration, de la décoration, et encore de la décoration. Plus la jauge est élevée et plus vous récolterez de dons vous permettant d’envoyer votre personnel en expédition. On reconnaît la patte si chère à la série : du fun, de la couleur et des personnages déjantés. Dans TPM, le nerf de la guerre, c’est les expéditions. Il faut savoir que vous débuterez sans aucune œuvre à exposer, si ce n’est les quelques défis habituels qui exigeront de vous de mettre en avant une œuvre temporaire contre de l’argent. Pour agrémenter votre collection, il faudra envoyer des explorateurs aux quatre coins de l’univers Two Point afin d’y faire des fouilles. Des pénalités vous sont attribuées en fonction des lieux, pénalités que vous pourrez supprimer avec des accessoires bonus, et l’expédition ne demande ensuite plus qu’à être menée ! Plusieurs paramètres entrent en ligne de compte, comme la durée de l’expédition, sa dangerosité, son coût… Parfois, lorsqu’une expédition est en cours, vous serez même mené à faire des choix plus ou moins importants impactant le déroulement de l’exposition. Menées à partir d’un héliport, les expéditions sont la vraie bonne idée de ce Two Point Museum qui ne se contente pas de nous servir les œuvres sur un plateau d’argent et de les répartir ici-et-là juste en dépensant des dollars. Parfois, votre personnel devra même être formé en fonction de l’univers à explorer ou pourra même revenir blessé tellement l’expédition était dangereuse. Une fois une expédition réussie, vous recevez une grande caisse en bois dans laquelle se trouve votre découverte. Vous l’exposez alors dans le musée puis devez donc la mettre en avant et la renseigner suffisamment pour que les visiteurs puissent pleinement en tirer profit. L’univers Two Point étant extrêmement déjanté, on se retrouve avec des musées qui partent dans tous les sens. Ainsi, le musée sur le surnaturel nous propose de partir dans les bas-fonds de la Terre en expédition pour retrouver des œuvres, mais aussi des fantômes qu’il faut apprivoiser grâce aux chasseurs de fantômes et loger avec une chambre adapté à leur époque. Une fois la jauge d’adaptation de l’esprit arrivée à son terme, le fantôme fuira sa chambre et hantera votre musée. A vous de le rechasser. Dans les musées de la vie marine, ce sont littéralement des aquariums qui pourront être construits, dont il faudra là aussi gérer la décoration, mais aussi la température de l’eau en fonction des espèces. Tous les moyens sont bons pour faire le musée de vos rêves. Il n’y a peut-être toutefois pas suffisamment de défi que pour rendre la chose vraiment gratifiante. Bref, vous l’aurez compris, Two Point Museum conserve cet aspect déjanté propre à la franchise. Le jeu reste enfantin, avec des personnages décalés et un gameplay simplifié au plus haut point. Peut-être un peu trop simplifié, puisque ce Two Point Museum est probablement l’épisode le plus facile de la francise. Jamais, dans nos parties de la campagne ou du mode bac à sable, nous nous sommes retrouvés fauchés. Pour ce qui est du reste, Two Point Museum reste dans la droite lignée des épisodes principaux. Le but est d’avoir un établissement fonctionnel, avec suffisamment de personnel, sécurisé (un centre de sécurité est désormais au programme), mais surtout rentable et joli. La rentabilité passera par des prix de tickets suffisamment élevés mais pas trop, des dons en cascade pour les expositions, et des bénéfices à la boutique de souvenirs et aux distributeurs automatiques. Pour la beauté des lieux, rien de tel qu’une décoration adaptée au thème, avec des distributeurs de nourriture et de boissons, du chauffage… Si vous aviez déjà joué à l’un des deux précédents Two Point, alors vous ne devriez pas être dépaysé. Un petit souci, que nous n’avions pas vraiment rencontré avec les anciens épisodes, vient du placement des différents objets dans les salles, pas toujours des plus intuitifs et pratiques. Conclusion Avec ce troisième épisode, Two Point Studios confirme une mécanique bien rodée depuis déjà sept ans. Après Two Point Hospital et Two Point Campus, ce Two Point Museum aborde un environnement sensiblement différent des deux précédents mais pourtant pas dénué d’intérêt. La gestion d’un musée apporte des nouveautés franchement intéressantes, comme la carte des expéditions, tout en conservant des éléments déjà présents par le passé avec les deux autres Two Point. Thème différent, mais le même univers coloré et déjanté, les mêmes modes de jeu… Si Two Point Museum est un jeu de gestion dans sa plus pure forme, il ne s’adresse toutefois qu’à une frange bien spécifique de la population : les plus jeunes. Le titre n’est en effet pas très compliqué et malgré les nouvelles mécaniques, on se retrouve avec une gestion bien trop simpliste qui n’apporte au final pas de grand défi, encore moins que dans les deux autres épisodes… Qu’à cela ne tienne, Two Point Museum est une excellente entrée dans la franchise, et il nous tarde de savoir dans quel univers vont nous transporter les équipes de Two Point Studios !