Face à la montée en puissance de l’intelligence artificielle, l’Europe crée un consortium constitué de plus de 20 entités pour développer la nouvelle génération des modèles de langage open-source. Cette initiative permettra de concurrencer ChatGPT ou encore DeepSeek. L’Europe ne compte pas laisser les entreprises américaines (Google avec Gemini ou encore OpenAI avec ChatGPT) et chinoises (DeepSeek) régner sur le secteur de l’intelligence artificielle. Pour cela, plus de 20 entités, dont des entreprises (LightOn et Aleph Alpha Research en tête), des institutions de recherche et des centres d’informatique haute performance, s’associent pour former un consortium. Ce dernier va développer le projet OpenEuroLLM afin de créer des modèles multilingues destinés aussi bien au public qu’au secteur de l’industrie et aux services commerciaux. Le tout sera dirigé par Peter Sarlin, le cofondateur de Silo AI (entreprise rachetée par AMD l’an dernier), et Jan Hajič, un linguiste renommé de l’université Charles (Tchéquie). L’initiative est soutenue par la Commission européenne et dispose d’un budget de 52 millions d’euros. Elle peut également compter sur des promesses d’aides techniques. Comme le précise Peter Sarlin, “il ne s’agit pas de créer un chatbot à vocation générale – il s’agit de construire l’infrastructure numérique et d’IA qui permet aux entreprises européennes d’innover avec l’IA“. Le projet open-source tend également à respecter les valeurs européennes de démocratie, misant sur sa transparence et son ouverture pour faciliter le développement participatif. Tout sera pleinement ouvert afin de permettre d’ajuster les besoins selon les spécificités de l’industrie et du secteur public. Peter Sarlin indique que “ce projet vise à donner aux entreprises européennes des outils pour construire des modèles et des solutions dans leur langue qu’elles possèdent et contrôlent“.