Temu, le site de commerce en ligne chinois, attire des millions de consommateurs grâce à ses prix bas. Le revers de la médaille, pointé du doigt par le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), c’est la présence de produits non conformes à la législation en cours. L’été dernier, le BEUC et 17 organisations nationales de défense des consommateurs ont porté plainte contre Temu pour non respect du Digital Services Act (DSA) de l’Union européenne. Quelques mois plus tard, le Bureau européen des unions de consommateurs revient à la charge. Il accuse Temu de vendre des produits de mauvaise qualité. Dans son rapport, il indique que plus de 15 mois de tests effectués par les membres du Danemark, de l’Italie et du Royaume-Uni ont mis en évidence des problèmes avec différents types de produits, allant des cosmétiques aux jouets pour enfants. Pour les cosmétiques, les listes des ingrédients seraient erronées ou incomplètes. Quant aux jouets, ils comporteraient des pièces facilement détachables qui pourraient être ingérées par des enfants. Des produits destinés aux nourrissons engendreraient également des risques de suffocation. Agustin Reyna, le directeur général du BEUC, déclare que Temu représente “un point d’entrée pour les produits illégaux qui n’ont pas leur place” sur le marché européen. Il pointe également du doigt le fait que ces produits bons marchés et de mauvaise qualité favorisent une concurrence déloyale par rapport aux entreprises qui se conforment aux normes européennes en vigueur. Parmi les solutions avancées, le BEUC évoque la mise en place d’un “plan ambitieux” pour engager la responsabilité des plateformes de e-commerce qui vendraient des produits dangereux ou illégaux. D’après le Financial Times, ce projet est en cours de discussion, une publication officielle étant envisagée au 5 février.